APRÈS LE NAZISME, LE TERRORISME, PARIS DE NOUVEAU OCCUPÉ: LA FRANCE NE PEUT VAINCRE SEULE CE MAL, Par Isaac Pierre Bangoret
Par IvoireBusiness/ Débats et Opinions - APRÈS LE NAZISME, LE TERRORISME, PARIS DE NOUVEAU OCCUPÉ: LA FRANCE NE PEUT VAINCRE SEULE CE MAL, Par Isaac Pierre Bangoret.
Nous compatissons à la douleur des familles éplorées après la mort brutale de leurs proches, victimes innocentes fauchées, dans la fleur de l’âge, sur le sol parisien. Nous condamnons toutes formes de terrorisme et invitons les dirigeants politiques et économiques du monde à s’inspirer de l’histoire pour apporter une solution concrète à cette nouvelle forme de guerre. Si le Pape François, bien introduit dans les arcanes du pouvoir des différentes nations du monde, affirme que cet attentat est l’un des signes d’une Troisième guerre mondiale, il est donc erroné, dans la recherche d’une solution à ce fléau des Temps dits modernes, de diviser le monde en deux blocs ; l’un civilisé et l’autre non civilisé. Si cet attentat jette les bases d’une autre guerre mondiale alors les autorités politiques se doivent, désormais, de considérer un nouveau facteur de contingence externe dans leur prise de décision; le facteur idéologique (le terrorisme religieux). L’ablation de ce tissu cancérogène qui a commencé à ronger les peuples requiert des moyens autres que les armes ou les bombes, qui ne font que produire des effets collatéraux favorables à l’extension de cette plaie béante. Analysons les causes des deux premières guerres mondiales et de cette troisième, en devenir, pour chercher à éradiquer le mal à sa racine. La Première guerre mondiale fut causée par des rivalités qui animaient l’Europe ; la Triple Entente formée par la France, la Russie, la Grande Bretagne était opposée à la Triple Alliance ; l’Allemagne l’Autriche-Hongrie et l’Italie. Nous retrouvons ces mêmes signes à l’orée de la Troisième guerre mondiale évoquée par le Pape. Derrière une apparente unité affichée par les puissances du monde pour combattre le terrorisme, existent des rivalités économiques, politiques, historiques. L’Allemagne, en plein essor économique, recherchait, à l’époque, des marchés pour écouler le surplus de sa production. L’Empereur de l’Allemagne, Guillaume II, soucieux d’élargir son empire, s’inquiétait de l’extension de la Serbie dans les Balkans qui menaçait la quiétude de l’Autriche. Face à la Triple Alliance qui étendait progressivement son hégémonie sur toute l’Europe, se dressaient, de manière particulière, la France et l’Angleterre, qui ne voulaient pas que l’on remette en question leur domination coloniale et commerciale sur le monde et la Russie jalouse de ses pays satellites de l’Est de l’Europe. La France rêvait aussi de reprendre à l’Allemagne l’Alsace et la Lorraine conquises par l’empire en 1871. Aujourd’hui, au XXI ième siècle, l’Allemagne unifiée est en plein essor économique, la Russie, présente militairement en Syrie, refuse d’être exclue face aux nouveaux défis du monde et veut, surtout, sa part de gâteau dans un monde décloisonné : des matières premières vitales à tout développement économique. L’Angleterre, désireuse de préserver ses colonies menace, à chaque fois, de se retirer de l’Union européenne. La France, animée par le même souci, participe en Afrique à des coups d’État électoraux, installe des dictateurs comme Dramane Ouattara favorables au terrorisme d’État (allusion faite au Coup d’État au Burkina Faso). Pour assurer la cohésion au sein de leur organisation et leur pérennité naissent des idéologies politiques le capitalisme, le communisme, le fascisme. En Côte d’Ivoire est né le rattrapage ethnique sous Ouattara. Toutes ces idéologies justifient la politique interventionniste des différents États. C’est dans un tel contexte politique que naquit la Seconde guerre mondiale avec Hitler, qui occupa Paris, et s’évertua à hisser la bannière du nazisme au-dessus de toutes les autres idéologies, à se substituer aux grandes religions du monde. Avec le terrorisme religieux qui vient de frapper ce vendredi 13 novembre 2015 le coeur de Paris, nous entrons, de nouveau, au-delà des guerres hégémoniques, commerciales, économiques, en Ukraine ou en Syrie, dans l’ère des guerres idéologiques puisque l’extrémisme religieux est, avant
tout, un « courant idéologique, philosophique », que ne partagent pas, heureusement, tous les musulmans du monde. Avec une éventuelle attaque du Vatican (le Lieu Saint des catholiques), annoncés par les terroristes musulmans, nous passerons, certainement, du stade des guerres idéologiques à celui des guerres religieuses, à l’ère des croisades. L’ennemi, qui a frappé Paris, n’appartient donc ni à un bloc civilisé ni à un bloc non civilisé. Des citoyens des mondes dits civilisés, frustrés par des programmes politiques qui encouragent l’injustice, l’oppression des pauvres, frappés d’exclusion sont tous des victimes potentielles de ce courant idéologique religieux pernicieux, répréhensible : le terrorisme, tout court. C’est à ce stade du débat que nous devons rechercher des alliés pour combattre ce fléau que la France ne peut vaincre toute seule. Quand Paris fut occupé par l’Allemagne nazie, durant la Seconde guerre mondiale, la France et l’Angleterre sollicitèrent les ressources humaines et matérielles des colonies. Les Africains combattirent le nazisme à leurs côtés. Le général De Gaulle et bien d’autres hommes politiques français comprirent alors la nécessité de favoriser la décolonisation de l’Afrique, l’autonomie des peuples africains. Paris fut libéré parce que sur le champ de bataille le sang n’avait pas de couleur et d’origine. Avec Paris occupé, cette fois-ci, par le terrorisme, un ennemi invisible qui se fortifie dans l’esprit et le coeur de l’homme meurtri par des injustices ou aveuglé par l’obscurantisme religieux, les autorités françaises doivent savoir qu’il est grand temps de conclure le processus de la décolonisation de l’Afrique qui doit être effectif dans le coeur et l’esprit de leurs alliés d’une fois. Il faut parler au coeur des Africains ! Prenons en exemple la lutte des démocrates ivoiriens, victimes innocentes du terrorisme d’État et du terrorisme organisé importés en Côte d’Ivoire par Dramane Ouattara. Ces derniers combattent depuis 2010-2011 ce fléau, en occupant les rues de Paris, au moyen des marches, de Conventions, de réunions de sensibilisation de l’opinion publique nationale française. Ils ont invité tous les Ivoiriens des 4 coins de notre pays à boycotter la mascarade électorale du 25 novembre 2015 de Dramane Ouattara, qui s’est servi de l’Islam pour s’installer de force à la tête de notre pays. Élu officieusement avec moins d’un million de voix sur 6 millions d’inscrits, Dramane Ouattara n’est pas le représentant légitime des Ivoiriens. Nous avons démontré, à travers nos luttes pacifiques, que nous sommes un peuple civilisé. Si la vie de nos proches est menacée par des décisions impopulaires d’un président, plutôt, d’un chef de guerre impopulaire, Paris attaqué, meurtri, violenté, ne trouvera pas illégitime que nous nous défendions pour éviter que notre pays ne soit un nid ou un pays de transit d’extrémistes musulmans ou d’individus capables de prendre en otages, au-delà de nos frontières, des Juifs, du fait de leurs origines. Le message d’Amon Ago Marthe aux populations ivoiriennes qu’elle exhorte à la pratique quotidienne de l’amour, de la tolérance religieuse s’inscrit dans la lutte contre le terrorisme d’État et le terrorisme religieux, car nous avons à combattre ce fléau sur son terrain de prédilection ; l’idéologie, la doctrine religieuse. Ce n’est ni de la faiblesse ni une infraction à la loi sur la laïcité ; face à un peuple endoctriné par un homme politique qui s’est servi de la religion, il faut rappeler le message commun à toutes les religions révélées, celui de l’Amour, du pardon qui n’exclut pas la nécessité de l’application du Droit, du combat pour la Justice symbolisée par une Femme qui a les yeux bandés ; Elle tient une balance et une ÉPÉE. Les Africains seront des alliés loyaux de la France contre le terrorisme si les leaders Occidentaux sont favorables à des accords gagnant-gagnant signés avec de dignes représentants de nos peuples respectifs, en vue de la construction d’un monde plus juste. L’Afrique est un continent vierge des conflits religieux hérités des croisades, des peuples qui gouvernent aujourd’hui le monde. Comme arbitres neutres, les Africains sauront faire obstacle à l’avancée fulgurante du terrorisme religieux. Les démocrates ivoiriens ne sont pas des « opposants passéistes (repliés sur le passé)» comme s’attelle à le faire croire Pierre Soumarey Aly dans son
article intitulé ; « De la démocratie intermittente à la démocratie permanente ». Nous nous inspirons de l’histoire, du passé, pour construire un monde meilleur. Les envolées littéraires de cet éminent intellectuel africain ne doivent pas nous faire perdre de vue cette valeur commune partagée par tous les peuples, qui aspirent à la démocratie; il s’agit de l’expression du droit de vote des citoyens au cours d’élections transparentes, apaisées. Si ce droit est nié au peuple ivoirien, comme nous l’avons constaté, durant la mascarade électorale du 25 octobre 2015, Dramane Ouattara continue d’être simplement un chef de guerre qui détient le pouvoir absolu dans notre pays puisque tout lui est soumis. La France doit cesser de poursuivre cette politique hypocrite qui consiste à soutenir la mauvaise gouvernance à l’origine de toutes formes de terrorisme, tant qu’elle sert leurs intérêts. Le nazisme a incité la France et l’Angleterre menacés à enclencher le processus de la décolonisation de l’Afrique, le terrorisme religieux impose aujourd’hui à ces empires coloniaux la nécessité de conclure ce processus dans l’intérêt de tous, des Occidentaux et des Africains, car nous aimons tous Paris mais haïssons les systèmes politiques oppressifs, égoïstes. Pour sauver Paris il nous faut mettre en pratique cette devise : Liberté, Égalité, Fraternité.
Une contribution par Isaac Pierre BANGORET (Écrivain)