Après la chute du Président Gbagbo: La Côte d’Ivoire vit son 2e coup d’Etat
Le 28 avril 2011 par le Temps - Le 11 avril dernier, la force Licorne livrait, pieds et mains liés, à la rébellion d’Alassane Ouattara, le Président démocratiquement élu, Laurent Gbagbo. Plus de deux semaines après, Ado peine toujours à
Le 28 avril 2011 par le Temps - Le 11 avril dernier, la force Licorne livrait, pieds et mains liés, à la rébellion d’Alassane Ouattara, le Président démocratiquement élu, Laurent Gbagbo. Plus de deux semaines après, Ado peine toujours à
prendre en main les reines du pouvoir d’Etat. Laissant ainsi un vide inquiétant pour le fonctionnement des institutions nationales. Devant cet état de fait, le président de la communauté internationale se trouve face à un dilemme on ne peut plus complet. Faut-il rester et attendre les choses se dérouler d’elles-mêmes ou aller au charbon en optant pour la consécration du coup d’Etat ? A l’analyse, Ado semblerait choisir la deuxième solution pour asseoir son pouvoir. Car en tout état de cause, le locataire de l’Hôtel du Golf ne saurait se soustraire si facilement à cette équation. La nature ayant horreur du vide, le père de la rébellion se doit d’assumer le coup d’Etat perpétré le 11 avril dernier. Déjà, selon des indiscrétions, Ado et son camp auraient suspendu le salaire des députés, au motif que leur président Mamadou Koulibaly aurait convoqué mercredi 27 avril une réunion pour faire le bilan de ce qui s’est réellement passé. Ce faisant, selon toujours la même source, Mamadou Koulibaly, en politicien avisé, venait exposer Ado et sa suite au tribunal du peuple. Car pour sa part, Ado n’ose pas prendre le risque de dissoudre le parlement ivoirien. Toutefois, des indices depuis plus d’un demi mois montrent, à n’en point douter, que face aux membres de la légalité constitutionnelle, Alassane s’apprêterait à franchir le rubicond, en optant pour la dissolution des institutions pour consacrer ainsi le deuxième coup d’Etat du genre dans l’histoire de la Côte d’Ivoire.
Odette Klabé