Après l’accident / Bertin Kadet rassure : «Je me porte bien»
Le 28 mars 2011 par le Temps - Après l’accident de la circulation dont il a été victime, des langues l’avaient dit mort. Tué par un certain commando invisible. Dans son
Le 28 mars 2011 par le Temps - Après l’accident de la circulation dont il a été victime, des langues l’avaient dit mort. Tué par un certain commando invisible. Dans son
lit à la Pisam, il a accepté de nous expliquer les conditions dans lesquelles cet accident s’est produit.
Comment vous portez-vous ?
Je me porte très bien, comme vous voyez. J’ai eu le bras gauche touché, sinon pour le reste, je peux marcher, faire des mouvements, donc je me porte bien.
Dans quelles circonstances s’est déroulé l’accident ?
Je partais au village à Mama voir ma mère, comme je le fais chaque fois que j’ai le temps. Je suis parti d’Abidjan à 13h, moi-même au volant, parce que le chauffeur était avec un autre véhicule qui nous a devancés sur le chemin du village. J’avais à côté, le Mdl Yapo, mon garde du corps. Donc, nous étions deux dans la voiture. Et à environ 5 km après Elibou, j’ai senti que le véhicule basculait. Alors mon garde de corps a dit : on dirait qu’un pneu a éclaté, mais il ne faut pas freiner. J’ai dit : ok. J’ai voulu stabiliser le véhicule mais je n’en ai pas eu le temps, puisque la jante était déjà sortie. On est monté sur le terre-plein, et lorsque j’ai essayé de ressortir la voiture, il y a eu un tonneau, et le véhicule est allé dans le décor. Mon premier reflexe était de regarder en direction de mon garde du corps. Et là, j’ai vu qu’il avait la tête baissée et il saignait. Et comme j’ai remarqué que la vitre de la portière de mon côté était ouverte, je me suis appuyé sur le volant pour sortir. Je suis donc sorti, j’ai marché un peu et je me suis couché. Et comme le véhicule de mon neveu Ange-Pierre me suivait, il s’est arrêté quelque deux minutes après. C’est donc dans son véhicule que j’ai pu être évacué sur Abidjan. Pendant le parcours, j’avais sérieusement mal au bras, qui s’était enflé. Mais arrivé à la Pisam, avec promptitude, les médecins se sont occupé de moi. Il y a eu une intervention qu’on me dit qu’elle s’est très bien passée. Donc ça va. Je leur dis infiniment merci. Je voudrais remercier également tous les amis accourus dès qu’ils ont eu la nouvelle. Le député Sokoury était là, le Dg de la Douane Mangly, l’ambassadeur de l’Afrique du Sud, ainsi que d’autres amis étaient là, le Président Sangaré vient d’arriver… La Première Dame a appelé pour s’enquérir de mon état de santé, donc je voudrais dire merci de cette mobilisation des Ivoiriens autour de ma modeste personne.
On vous dit mort, et qu’en fuyant au Bénin avec votre famille, vous y avez trouvé la mort…
Vous savez, c’est le temps des rumeurs. Mais ce qui est important et que je regrette sincèrement, puisque vous savez la vérité maintenant, c’est la mort de mon garde de corps. Et le moins que je puisse dire, c’est que ça me fait très, très mal. Parce que le Mdl Yapo était un garçon loyal, serviable, d’une discrétion satisfaisante et toujours disponible. Donc sa mort me fait très mal. Je voudrais dire ici que sa famille est ma famille. Je la soutiens, je soutiens son épouse et son enfant. Ils trouveront en moi, le réconfort qui convient.
Propos recueillis par Germain Séhoué