Angola : Dos Santos n’a pas lâché Gbagbo

Publié le24 mars 2011 par IvoireBusiness - Certains médias ivoiriens proches de l’opposition ont titré hier à leur Une (Le Patriote en remet une couche ce matin ) que le Président angolais, José Eduardo Dos Santos, avait lâché le Président

Laurent Gbagbo et José Eduardo Dos Santos, son plus fidèle allié.

Publié le24 mars 2011 par IvoireBusiness - Certains médias ivoiriens proches de l’opposition ont titré hier à leur Une (Le Patriote en remet une couche ce matin ) que le Président angolais, José Eduardo Dos Santos, avait lâché le Président

Laurent Gbagbo, son plus grand allié. Le confrère international « Jeune Afrique » a abondé dans le même sens tout en prenant la précaution de s’interroger et d’éviter de verser dans l’affirmation rapide.
Nous sommes en mesure à IvoireBusiness de dire qu’il n’en est rien. Le courant passe toujours entre Gbagbo et Dos Santos et c’est toujours la lune de miel entre la Côte d’Ivoire et l’Angola, qui demeure à ce jour le plus puissant soutien militaire au régime du Président Gbagbo.
En effet, mardi 22 mars, le ministre des Affaires étrangères Georges Chikoli a déclaré sur la « Televisao Publica de Angola » (télévision d’État) que son pays s’alignait sur la position de l’Union africaine, à savoir que les autorités angolaises continuaient à défendre l’option du dialogue dans la crise en Côte d’Ivoire.
Le fait que notre excellence déclare que « cette position de l’UA est également celle de l’Angola », a suffi pour que les médias pros-Ouattara parlent de lâchage de Gbagbo par Dos Santos. Il n’en est absolument rien. La preuve, M. Georges Chikoti a poursuivi son allocution pour exiger que le Conseil constitutionnel ivoirien, devrait être reconnu comme unique institution qui puisse donner la vérité sur le processus électoral.

Ce dernier, qui se prononçait sur la politique du continent, a indiqué qu’après les analyses, l’Union africaine (UA) a recommandé aux parties engagées dans la crise ivoirienne de l’application d’un accord qui permette un gouvernement d’union et la réconciliation nationale.
Cette position de l’organisation continentale est également celle de l’Angola, ce qui implique la nomination d’un représentant de l’UA pour le suivi de son exécution. A ce jour, le haut représentant n’a pas encore été désigné par l’UA.
Comme on le voit bien, ces propos de M. Chikoti doivent être très nuancés autrement on fait fausse route et on tombe dans l’affirmation gratuite.
Christian Vabé