Akoun Laurent, SG par intérim du FPI : « Notre objectif est d’enlever Ouattara » / « Gbagbo a pris un billet d’avion aller-retour pour La Haye »

Publié le lundi 2 avril 2012 | L'Inter - Le secrétaire général par intérim du Front Populaire Ivoirien (FPI), Laurent Akoun, était le vendredi 30 mars 2012 dernier à Gagnoa, où il a

Laurent Akoun.

Publié le lundi 2 avril 2012 | L'Inter - Le secrétaire général par intérim du Front Populaire Ivoirien (FPI), Laurent Akoun, était le vendredi 30 mars 2012 dernier à Gagnoa, où il a

eu une séance de travail avec la fédération FPI de la ville à leur siège au quartier Babré. A cette occasion, le SG des frontistes qui était de passage dans la capitale du Gô pour Issia afin de prendre part aux obsèques de l’ex-ministre Bohoun Bouabré, a remobilisé ses troupes pour les batailles futures, notamment celle relative à la reconquête du pouvoir d’Etat. « Notre objectif est d’enlever Ouattara pour remettre le président Gbagbo au pouvoir. Nous ne le ferons pas par coup d’Etat, mais de manière démocratique parce que Gbagbo a pris un billet d’avion aller – retour pour La Haye.

Votre mobilisation démontre que le Fpi est comme un roseau, il se plie mais ne se rompt jamais. Ce bel instrument que le président Gbagbo a mis en place pour notre dignité et notre souveraineté, ce bel instrument quel que soit ce qu’ils pourront faire va se plier, mais ils ne pourront jamais le rompre. Même s’ils nous promettent le cimetière, nous devons nous remobiliser et rester sereins », a martelé Laurent Akoun. Poursuivant, il a instruit les militants sur les dernières nouvelles du parti, en l’occurrence sa participation ou non au processus de réconciliation nationale et le dialogue avec le pouvoir Ouattara. Pour ce qui est du dernier point, le secrétaire général a révélé que cette initiative du pouvoir Ouattara démontre qu’ils ne sont pas sereins. « Ils ne sont pas aussi sereins que ça ! Ce pays, quel que soit celui qu’on a installé par la force, s’il veut gouverner, il doit discuter avec les autres partis. Aujourd’hui, leurs patrons leur demandent de discuter, parce que c’est la condition pour l’octroi de fonds », a-t-il confié. Laurent Akoun a ajouté que le Fpi s’opposera à toutes formes de discussion sous pression. « Au Fpi, nous ne voulons pas qu’à la veille de la formation d’un gouvernement, on nous appelle pour discuter. On veut s’asseoir pour parler des problèmes du pays. Nos militants sont encore pourchassés, nos parents ne peuvent plus dormir, les forces de l’ordre commises à leur sécurité n’ont pas d’armes. Nous voulons discuter des problèmes de la Côte d’Ivoire», a insisté le SG par intérim de l’ancien parti au pouvoir. Au chapitre de la réconciliation nationale, M. Akoun a relevé l’emprisonnement de leurs camarades. « Si le pouvoir veut qu’on parle de réconciliation, il faut qu’il crée les conditions.

On réconcilie qui avec qui ? Et le sort de nos camarades jetés en prison ? Comme c’est par la volonté politique qu’ils ont été arrêtés, nous aurons recours à des actions politiques pour les libérer des prisons », a-t-il prévenu, non sans rendre un hommage mérité à ceux des leurs qui sont tombés durant la crise post électorale.

Venance KOKORA à Gagnoa