AGRESSIONS D’OPPOSANTS PAR DES ‘’PRO-OUATTARA’’ : LA FIDHOP CONDAMNE LES AGRESSIONS COMMISES PAR DES ‘’PRO-OUATTARA’’ SUR DES MANIFESTANTS DU FRONT DU REFUS ET INTERPELLE LE CHEF DE L’ÉTAT OUATTARA

Par Ivoirebusiness - AGRESSIONS D’OPPOSANTS PAR DES ‘’PRO-OUATTARA’’. LA FIDHOP CONDAMNE LES AGRESSIONS COMMISES PAR DES ‘’PRO-OUATTARA’’ SUR DES MANIFESTANTS DU FRONT DU REFUS ET INTERPELLE LE CHEF DE L’ÉTAT OUATTARA.

Les leaders du front du refus et de la coalition du non. Photomontage.

COMMUNIQUE :

Le lundi 14 novembre 2016, aux environs de 10H du matin, alors qu’il marchait tranquillement dans son quartier d’Abidjan (Attékoubé, secteur Jean-Paul II), M. YAO TATO Rostand, le jeune homme qui avait été très violemment molesté par un bataillon d’une trentaine de policiers à la solde du régime Ouattara, lors des manifestations pacifiques lancées par le Front du Refus (FDR) contre la Constitution-Ouattara, le vendredi 28 octobre 2016, (la vidéo avait fait la boucle des réseaux sociaux), a été de nouveau agressé, par des jeunes se réclamant du Rassemblement des Républicains (RDR), le parti politique que préside le Chef de l’État Alassane OUATTARA.
M. YAO TATO Rostand vient donc d’être grièvement blessé, aux bras et aux pieds et se dit en danger dans son quartier, ainsi que sa famille.
Dans la même veine, des jeunes « PRO-OUATTARA », armées de haches, de couteaux et de machettes, se disant défendre le régime au pouvoir, avaient aussi agressé une vingtaine de manifestants du Front du Refus et de la Coalition du NON, lors du meeting organisé par ces structures à la place Ficgayo de Yopougon, le samedi 5 novembre 2016.
A ces actes odieux s’ajoutent les auditions d’intimidations des principaux Leaders du Front du Refus et de la Coalition du NON.
La FIDHOP (la Fondation Ivoirienne pour l’observation et la surveillance de la Démocratie, des Droits de l’Homme et de la vie Politique), au regard de la gravité de ces actes, déclare ce qui suit.
La FIDHOP condamne, très fermement, toutes les agressions subies par tous les manifestants du Front du Refus et de Coalition du NON !
La FIDHOP, en s’en tenant aux propos qu’auraient tenus les agresseurs du jeune YAO T. Rostand pendant leur basse besogne, en disant être du RDR et déterminés à parachever la barbarie entamée par les policiers du régime contre les manifestants du Front du Refus, considère que tous ces actes sont donc prémédités, politiques et extrêmement dangereux.
La FIDHOP aurait vivement souhaité qu’une enquête judiciaire fût ouverte, immédiatement, et contre les « policiers-militants » s’étant violemment rués sur YAO Rostand, le 28 octobre dernier, et contre les « Microbes » du 5 novembre, et contre les auteurs de l’agression du 14 novembre matin, que la victime soutient pouvoir reconnaître.
Hélas ! Ce serait peine perdue ; puisque la police et (même) la justice ivoirienne sont aujourd’hui aux ordres de M. OUATTARA : l’État de droit n’existe donc plus en Côte d’Ivoire depuis le 11 avril 2011 !
La FIDHOP, d’un ton très grave, interpelle donc LE CHEF DE L’ÉTAT ALASSANE OUATTARA sur ce genre d’agressions très dangereuses.
En effet, c’est ainsi que commencent généralement les Guerres civiles : lorsque les Forces de l’ordre et la Justice sont instrumentalisées et à la solde du dirigeant, et que les partisans du régime s’adonnent à des agressions sur leurs adversaires, EN TOUTE IMPUNITÉ, c’est la porte ouverte aux règlements de comptes et au chaos…
C’est pourquoi le Chef de l’État ivoirien doit réagir dès maintenant ; puisque la fronde contre sa Constitution de sa Troisième république sera encore plus vive dans les prochains jours…

Fait à Milan, ITALIE, le 15 Novembre 2016

Dr BOGA SAKO GERVAIS

•Enseignant-Chercheur à l’Université de Côte d’Ivoire ;
•Ex-Membre de la Commission Nationale des Droits de l’Homme
de Côte d’Ivoire (CNDHCI) ;
•Président de la Fondation Ivoirienne pour la Démocratie,
Les Droits de l’Homme et la vie Politique (FIDHOP) ;
•Ecrivain-Essayiste.