Africa Investment Forum 2022: Adesina attend les Fonds de pension et Fonds souverains africains dans le financement des infrastructures
Par Fratmat.info - Africa Investment Forum 2022. Adesina attend les Fonds de pension et Fonds souverains africains dans le financement des infrastructures.
Le président de la Banque africaine de développement (Bad), Dr Akinwumi Adesina, a plaidé le jeudi 3 novembre 2022, en faveur d'une implication pleine et entière des Fonds de pension et Fonds souverains d'Afrique dans le financement des infrastructures sur le continent. Surtout que les Investissements directs étrangers (Ide) continuent de régresser, chutant de 45 milliards de dollars en 2019 à 20 milliards de dollars en 2020.
Dr Akinwumi Adesina a lancé cet appel au Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire, au cours d'une conférence de presse qu'il a co-animée avec ses pairs d'autres institutions africaines et étrangères de développement, dans le cadre des travaux de la 3e édition de Africa Investment Forum (Aif).
Le président de la Bad a estimé que si les 2100 milliards de dollars d'actifs détenus et mobilisés par les Fonds de pension et les Fonds souverains sont disponibles, cela permettra de combler le déficit de financement des infrastructures qui est évalué à 68 000 milliards de dollars.
Pour ce faire, il a appelé à davantage de transparence tant dans le secteur privé que public. Dr Akinwumi Adesina a également révélé que la Bad travaille avec Africa 50 pour mobiliser 50 Fonds de pension pour soutenir le secteur des infrastructures.
Des projets imminents...
Dr Akinwumi Adesina a profité de l'occasion pour faire des annonces, notamment la création de zones spéciales de transformation agricole sur le continent. Pour une meilleure valorisation des ressources minières, la Bad et ses autres partenaires africains travaillent à développer les énergies renouvelables à travers la fabrication en Afrique de panneaux photo, de batteries en lithium à travers le projet d'énergie solaire "Desert to Power".
Estimant que "l'Afrique ne peut plus externaliser la santé des populations en général et des élites en particulier", la Bad entend engager 3 milliards de dollars dans la fabrication locale de médicaments, a annoncé son président. L'objectif étant de renverser la donne actuelle qui est que "80 % des produits pharmaceutiques sont importés et seulement 1 % produit sur le continent".
Cet appel du président de la Bad a rencontré l'adhésion d'Alain Ebobissé, Dg d'Africa 50 qui a indiqué que les nouveaux défis auxquels l'Afrique fait face (inflation, effets de la crise ukrainienne, instabilité politique...) conduisent à un rétrécissement de l'action publique et indiquent la nécessité de faire en sorte que le secteur privé fonctionne véritablement.
Pour sa part, Benedict Oramah, P-Dg d'Afreximbank, s'est félicité de ce que l'Africa Investment Forum est devenu la plateforme privilégiée de placement des investissements. A l'instar des autres institutions de développement, il a dit l'engagement d'Afreximbank à travailler avec la Bad pour transformer en actes concrets, les ressources qui sont mobilisées grâce à l'Aif.
Par Aboubakar Bamba