Affrontement sanglant entre FDS et Fafn dans l’ouest du pays : Les Forces nouvelles dressent leur bilan

Publié le vendredi 25 fevrier 2011 | L'Inter - Dans la nuit du mercredi 23 au jeudi 24 février 2011, le nouveau département de Zouan-hien à l`ouest de la Côte d`Ivoire, a été le

Populations du PK18 d'Abobo fuyant les affrontements, hier 24 février.

Publié le vendredi 25 fevrier 2011 | L'Inter - Dans la nuit du mercredi 23 au jeudi 24 février 2011, le nouveau département de Zouan-hien à l`ouest de la Côte d`Ivoire, a été le

théâtre d’un affrontement sanglant entre les Forces de défense et de sécurité (FDS) et les Forces armées des Forces nouvelles(FAFN). Le bilan de cet affrontement serait, du coté des FDS, de 80 morts, 03 véhicules de transport de troupes, et 10 armes lourdes de type 12/7 saisis, et côté Fafn, d’une dizaine de blessés. L’information a été donnée hier jeudi 24 février par le commissaire Ouattara Seydou, porte-parole militaire de l’ex-rébellion, au cours d’une conférence de presse qu’il a tenue à Bouaké. Rapportant les faits, le porte-parole militaire des Fafn a fait savoir que c’est à 04 heures du matin que leurs éléments en faction à Téapleu, à une quinzaine de Kilomètres de Zouan-Hien, ont été attaqués par une colonne de FDS. La réplique des Fafn ne s’est pas fait attendre et « les 04 sections de cordon de l’armée favorable à Laurent Gbagbo ont été repoussées jusqu’à la lisière de Zouan-Hounien, localité sous contrôle gouvernemental », a-t-il indiqué, avant de souligner que leurs éléments ont replié par la suite sur leur position initiale pour une raison qui tient à la préservation des vies humaines. « Comme de jour et de nuit, les Forces armées des Forces nouvelles sont prêtes à faire le combat.

Nous sommes retournés sur nos positions pour ne pas qu’il y ait assez de mouvement de plusieurs réfugiés, pour ne pas en ajouter à la souffrance des Ivoiriens », a-t-il soutenu pour expliquer l’arrêt de leur progression, ponctuée néanmoins, selon lui, par un ratissage toujours en cours dans la zone de combat. Profitant des échanges avec la presse, le porte-parole militaire des Forces nouvelles a réfuté une quelconque participation de leurs éléments dans les combats qui se déroulent actuellement à Abobo et dans les autres quartiers d’Abidjan. « Attaquer Abobo n’est pas une stratégie militaire; c’est un jeu d’enfant. Le jour où nous allons décider d’attaquer, vous allez entendre des bruits d’armes que vous n’avez jamais entendus et pendant 10 à 20 ans, vous allez toujours en parler à vos enfants », a-t-il prévenu. Expliquant le mutisme des troupes des Forces nouvelles dans cette crise post-électorale, le commissaire principal Seydou Ouattara a fait savoir que les militaires sont assujettis aux politiques, qui, dans leur stratégie, ne veulent pas de guerre, mais comment chercher à exfiltrer Laurent Gbagbo et éviter une guerre généralisée. En le disant, il a invité leurs frères d’armes des FDS à prendre fait et cause pour Alassane Ouattara, qui selon lui a bénéficié du suffrage de la majorité des FDS. « Les FDS ont voté à 64 % pour ADO.

Ces 64 % sont nos frères d’armes ; il nous faut éviter de tirer sur eux. Les 40 % qui sont accrochés à Laurent Gbagbo, on en fera ce qu’on fera(…) Il faut user de stratégie pour quitter ce carcan et rejoindre la république. Le militaire, c’est un seul objectif : où on est dans la République où on n’est pas dans la République », a-t-il conclu.

Francis N’Goran à Bouaké