Affi N’Guessan à Adjamé hier :« Laurent Gbagbo n’est pas là, le pays est bloqué. Débloquons le pays en faisant venir Laurent Gbagbo »
Par Notre Voie - « Notre résistance a vaincu ceux qui nous ont opprimés ».
Le président du Front populaire ivoirien (Fpi), l’ex-Premier ministre Pascal Affi N’Guessan, s’est réjouit hier du combat mené par les militants de son parti malgré la dictature érigée en programme de gouvernement par le régime Ouattara depuis la fin de la crise post électorale. « Ceux qui nous ont opprimés et malmenés ont été vaincus par notre résistance.
Le métier de dictateur est très difficile, ils ont cru nous avoir à l’usure or notre énergie vient du ciel », a-t-il indiqué. C’était face à un nombreux public qui a pris d’assaut l’espace Terrasse du quartier Ebrié Chicane où il animait un meeting. Une visite, comme il l’a si bien dit, qui vise à exprimer sa solidarité aux militants Fpi et aux populations d’Adjamé après les difficiles épreuves qu’ils ont endurées,
relativement à la crise postélectorale. Il leur a donc demandé de sécher les larmes. Leur parti, le Fpi, étant un parti de combattants pour la liberté, la justice et l’égalité. « On se bat
pour que notre pays soit une grande nation comme les pays libres et respectés aujourd’hui
l’ont fait et nous devons imposer notre liberté à ceux qui veulent nous asservir », a fait remarquer le président du Fpi. Selon lui, après que le pouvoir actuel ait envoyé des espions, des avions et autres tueurs à gage au Togo et au Ghana ainsi que dans bien d’autres pays aux trousses des exilés politiques pro-Gbagbo, les temps ont changé. « Notre persécuteur est fatigué. Ils ont ouvert les prisons de Boundiali, Katiola, Bouna mais aussi de la Maca où ils doivent continuer de libérer nos camarades. Aujourd’hui les temps ont changé », poursuit il. Pour Affi N’Guessan, le temps du mensonge et de la division est passé. Le président du Fpi a invité le pouvoir à une réconciliation vraie et non une réconciliation de façade basée sur le mensonge et l’hypocrisie. « Qu’on soit Fpi, Rdr ou Pdci, la réconciliation, c’est bon. ça brise la méfiance et les barrières ethniques, religieuses
partout où on se trouve et on peut se promener librement. Faisons donc l’effort de rassembler tous les ivoiriens », a exhorté M. Affi. Et d’ajouter qu’on ne
peut parler de réconciliation et continuer de maintenir des gens en prison. Conséquence de cette situation, sans la réconciliation et la paix, l’argent ne peut circuler car le pays est bloqué. « Laurent Gbagbo n’est pas là, le pays est bloqué. Débloquons le pays en faisant venir Laurent Gbagbo », a dit le président du Fpi. Il a exigé la libération de tous les prisonniers politiques dont Simone Gbagbo, Blé Goudé, Jean Yves Dibopieu. Affi N’Guessan a surtout fait remarquer que la guerre ne produit rien. Il a accusé certains hommes politiques d’avoir semé les germes de la division entre les Ivoiriens en opposant les communautés ethniques. « Certains ont cru bon de faire croire qu’ils peuvent faire le bonheur des uns. Il ne faut pas faire la promotion d’une ethnie, d’une religion car nous avons le même drapeau ivoirien, les mêmes hôpitaux, les mêmes
marchés et notre seule ethnie, c’est la Côte d’Ivoire qu’il faut promouvoir et non la différence », a-t-il expliqué le président.
La Côte d’Ivoire, poursuit-il, est le pays le plus riche de la sous-région ouest africaine et possède d’énormes potentialités. Mais ses richesses ne peuvent être exploitées à cause des conflits et de la rébellion
armée. Avant lui, le fédéral Fpi Abidjan-Lagunes, Gnamba N’Drin a révélé que la peur est en train de quitter les militants. Et que la visite du président du Fpi ne fera que faire tomber le reste de
la peur qui les habitait encore. Il a salué le travail abattu par le fédéral de la JFpi ,Traoré Drissa dit « saboteur ». Pour lui, les braves commerçants et commerçants qui avaient cru aux discours et promesses des tenants du pouvoir actuel sont aujourd’hui désillusionnés. Le président du Fpi avait à ses côtés Amani N’Guessan, Dano Djédjé, Alphonse Douati, Alain Dogou, Marcel Gossio, Krékré Firmin, Dédi Séry, Marie-Odette Lorougnon, Djédji Amondji, Kouakou Kra, Koffi Aka N’Guettia, Yao Kouman, Sam l’Africain et bien d’autres cadres de son parti. Un déploiement de la police de l’Onuci et de la Crs a assuré la sécurité à ce
rassemblement politique.
Vincent Deh