Affaire vente de 3 hélicoptères MI-24 Belarus à Gbagbo, Alain Leroy: « l’ONUCI a fourni une fausse information et bien sûr en tant que chef des forces de maintien de la paix de l’Onu, j’en prends la responsabilité »

Le 03 février 2011 par IvoireBusiness – Même en s’excusant pour mensonge grossier envers un pays souverain, l’Onu applique toujours sa politique du deux poids deux mesures. En effet, les Nations Unies

ont présenté mercredi leurs excuses sur l’information concernant la vente d’hélicoptères par le Bélarus à la Côte d’Ivoire. Alain Leroy, le chef des Opérations de maintien de la paix est passé aux aveux. Il a présenté ses excuses au Bélarus mais pas à Laurent Gbagbo.
Le secrétaire général adjoint de l’ONU chargé des opérations de maintien de la paix, Alain Le Roy, a déclaré avec "profond regret" que c’était une "erreur claire" de l’ONU en rapportant que le Bélarus avait vendu trois hélicoptères d’attaque à la Côte d’Ivoire.
La Côte d’Ivoire fait l’objet d’un embargo sur les armes depuis 2004 imposé par l’ONU.
"Je dois admettre que le rapport de la mission (de l’ONU) était une erreur" et "un incident très mauvais", a déclaré Le Roy
"C’est donc l’ONUCI qui a fourni une fausse information et bien sûr en tant que chef des forces de maintien de la paix, j’en prends la responsabilité", a dit M. Le Roy lors d’une conférence de presse.
"J’exprime notre profond regret et présente nos excuses pour le dommage causé au Bélarus", a-t-il ajouté.
Dimanche, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a révélé dans une déclaration que des hélicoptères d’attaque avaient été livrés aux forces fidèles au président ivoirien Laurent Gbagbo, ce qui, a-t-il dit, était "une violation sérieuse de l’embargo".
L’affaire prise au sérieux à l’ONU a suscité un mécontentement de Ban Ki Moon qui a convoqué une réunion d’urgence du conseil de sécurité sur l’évolution de la situation politique et sécuritaire en Côte d’Ivoire.
Lundi, le ministère des Affaires étrangères bélarus a décliné toute livraison d’armes en Côte d’Ivoire à quelque partie au conflit postélectoral que ce soit en violation de l’embargo militaire -renforcé - sur la Côte d’Ivoire.
Selon Le Roy, la fausse information provenait d’une commission indépendante d’experts surveillant l’application des sanctions dans la région.
Cette erreur d’appréciation de l’Onu ne fera qu’attiser la méfiance du camp Gbagbo en l’Onuci qui a déjà demandé son départ de la Côte d’Ivoire pour son « parti pris en faveur de Ouattara ».
Harry’O