Affaire "mandat d'arrêt émis contre Simone Gbagbo à la CPI": Rétropédalage de la CPI qui dément avoir lancé un quelconque mandat, comme annoncé par « Notre voie »

Le 02 avril 2012 par IVOIREBUSINESS – Dans sa Une du 29 mars dernier, le quotidien ivoirien « Notre voie » annonçait qu’un mandat d’arrêt international émanant de la CPI avait bel et bien été lancé contre l’ex-première Dame de Côte d’Ivoire, Simone Gbagbo. Lequel mandat lui avait

La Première Dame Simone Ehivet Gbagbo invitait régulièrement les anciennes premières dames à sa table, dans un souci de réconciliation.

Le 02 avril 2012 par IVOIREBUSINESS – Dans sa Une du 29 mars dernier, le quotidien ivoirien « Notre voie » annonçait qu’un mandat d’arrêt international émanant de la CPI avait bel et bien été lancé contre l’ex-première Dame de Côte d’Ivoire, Simone Gbagbo. Lequel mandat lui avait

même été signifié par le procureur de la République Simplice Kouadio Koffi, en présence de ses avocats à Odienné, où elle est présentement incarcérée.
Coup de théâtre deux jours plus tard : La CPI par courrier officiel annonçait qu’à sa connaissance, aucun mandat international émanant d’elle n’avait été émis à l’encontre de Simone Ehivet Gbagbo. Par courriel, la CPI informait la presse en ces termes: « Nous n’avons aucune information publique concernant la délivrance de bons de souscription d’autres Arrestations sur la situation en Côte d’Ivoire.
Tout mandat d’arrêt sera annoncé via nos canaux d’informations régulières. Si vous n’êtes pas déjà sur notre liste de diffusion pour recevoir les mises à jour et communiqués de presse, s’il vous plaît laissez-nous savoir et nous vous ajouterons à la liste de diffusion.
Cordialement,
Unité des affaires publiques
Cour pénale internationale », nous a répondu Madame Johnson Michelle du bureau du porte-parolat de la CPI.
« Cher Monsieur,
Nous n’avons aucune information publique concernant l’émission de nouveaux mandats d’arrêt par la CPI dans la situation en Côte d’Ivoire. Ce type de nouvelle serait annoncé par la Cour via les canaux habituels d’information.
Bien cordialement, » a renchéri madame Caroline MAUREL, Fonctionnaire adjointe chargée de la Sensibilisation de la Cour pénale internationale.

Tactique savamment orchestrée par la Haute cour internationale, devant l’escalade de l’actualité ivoirienne et malienne, peu propices à une annonce d’une telle envergure. Où tentative de prise à défaut d’un confrère pourtant de bonne foi et bien introduit, parlant sur la foi des avocats de Simone Gbagbo, sa source.
Toujours est-il que le communiqué de la CPI est formel : Aucun mandat d’arrêt international de la CPI n’a été émis par la cette dernière.
Ce n’est que justice rendue à un moment où les allégations de justice des vainqueurs battent leur plein. En effet aucun membre du parti au pouvoir n’a encore été épinglé par la CPI, au grand dam des institutions internationales comme Human rights watch, Amnesty international, et la Croix rouge internationale. Ces ONG n’ont de cesse d’épingler Guillaume Soro et ses Com’zones tels que Cherif Ousmane, Meidy Eddy, Ousmane Coulibaly, Wattao, Koné Zacharia, Vetcho, Morou Ouattara, etc…
Les massacres les plus en vue dans lesquels ces derniers sont impliqués sont ceux des gendarmes de Bouaké en 2002, ceux de Duekoué (1000 morts en trois jours), ceux de Yopougon (200 morts dans 3 fosses communes), etc…
Affaire à suivre donc.

Patrice Lecomte