Affaire « Alassane Ouattara est mort » : Le démenti mou de « Le Patriote » et la surprenante instruction aux confrères présents Samedi au Golf hôtel !

Le lundi 17 janvier 2011 par IvoireBusiness - Le débat soulevé hier par IvoireBusiness sur ce qu’il est désormais convenu d’appeler l’affaire « Alassane Ouattara est mort » a obligé, comme il fallait

s’y attendre, le camp Ouattara à réagir et à apporter un démenti cinglant.
Sous la plume de Jean-Antoine Doudou du journal pro-Ouattara le Patriote, qui a titré lundi « Rumeur sur la santé du Président de la République : Alassane Ouattara au travail », on s’attendait à avoir des preuves de vie et des témoignages précis sur la santé d’Alassane Ouattara. Malheureusement, il n’en fut rien. Le confrère s’est contenté de débiter des injures à l’endroit du front populaire ivoirien (FPI) de Laurent Gbagbo qu’il accuse d’être à la base de cette rumeur malveillante. Pour le Patriote, le FPI colporte « mensonge et songe » et ce serait la preuve que « les labos du FPI, en divulguant de telles informations malsaines au sein de la population qui piaffe d’impatience de voir ADO prendre les rênes du pouvoir, démontrent à l’envie, leur haine viscérale contre Ouattara qui a battu Gbagbo, à la régulière, dans les urnes par 54,1% des voix ». Le Patriote va plus loin en accusant le FPI de souhaiter la mort de son adversaire politique qu’est Ouattara, et de propager une rumeur malsaine par l’intermédiaire de la télévision nationale. Il poursuit sa diatribe en disant n’en être guère étonné car selon lui, ces dix ans de règne du FPI à la tête du pays n’ont été rythmés que par des assassinats massifs. Ambiance !
Pour notre part, nous pensons qu’il y a tromperie sur la marchandise.
La où on n’attendait des preuves de vie d’Alassane Ouattara, le patriote a servi du dilatoire pour ensuite ruer dans les brancards.
Si ADO était bel et bien présent à l’hôtel du Golf, pourquoi ne s’est-il pas montré depuis que la rumeur a commencé à enfler.
Pourquoi jusqu’à présent n’a-t-il pas accordé un démenti dans la presse internationale, comme il sait si bien le faire, et faire ainsi d’une pierre deux coups? Montrer qu’il est à la fois vivant et en bonne santé. Et pourquoi les confrères du Nouveau Réveil, du Patriote, l’Expression, Nord-Sud et l’Intelligent d’Abidjan convoyés samedi au golf hôtel par l’allié sud-coréen d’Alassane Ouattara, Young Jin Choi, par hélico (le taxi aérien), pour réaliser une interview fleuve (entre 3 et 6 pages réservées à l’interview) à Guillaume Soro ont-ils été briefés et instruits de dire sous leurs plumes qu’Alassane Ouattara était bel et bien au Golf? Pourquoi ne s’est-il pas monter à eux ? Autant de questions qui pour l’instant sont sans réponses.
Dans ce genre d’affaire, le plus simple est d’apporter une preuve de vie pour couper court à la rumeur. Car Ouattara n’étant pas n’importe en Côte d’Ivoire et même dans le monde, sa santé, qu’il soit vivant où mort, est automatiquement une affaire d’Etat.

Nous y reviendrons.

Catherine Balineau