Administration territoriale/ Après les maires, Ouattara : veut nommer des présidents de conseils généraux

Publié le vendredi 24 juin 2011 | Le Temps - Après la chute du Président Laurent Gbagbo, le 11 avril 2011, certains de ses proches collaborateurs et ceux qui l’ont soutenu lors

Publié le vendredi 24 juin 2011 | Le Temps - Après la chute du Président Laurent Gbagbo, le 11 avril 2011, certains de ses proches collaborateurs et ceux qui l’ont soutenu lors

de la campagne présidentielle, notamment des élus locaux (maires, présidents de conseils généraux…) sont hors du pays. C’est le cas par exemple des maires des communes de Marcory, de Yopougon, de Lakota, de Daloa… Ainsi que des présidents de certains conseils généraux. Il s’agit, entre autres, de Kla Sylvanus, ancien directeur général de l’Atci, Président du conseil général de San-Pedro, Sécré Kouakou Richard, Président du conseil général de Bondoukou, par ailleurs ancien ministre du Tourisme et de l’Artisanat, pour ne citer que ceux-là. Leur absence forcée, aux dires des observateurs, semble être une occasion toute trouvée par le Chef de l’Etat, Alassane Dramane Ouattara et son ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur Hamed Bakayoko pour leur «régler» certainement des comptes. En effet, alors que ces derniers ont nommé des intérimaires pour gérer les affaires courantes dans leurs différentes collectivités, les nouvelles autorités ont jugé utile de les remplacer. Elles justifient cette décision par une ''absence très prolongée’’. Mais, Hamed Bakayoko, au lieu de procéder à des élections comme l’exige les textes qui régissent la décentralisation, a préféré nommer des personnalités de son choix pour diriger ces différentes municipalités. Ainsi, à Cocody, le 3e adjoint au maire a été nommé par les soins du ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur. Idem à Daloa où le maire élu, Me Emile Kossougro, a été remplacé par un conseiller municipal, Diaby Karamoko, militant du Rdr. Il en est de même à Marcory… où le premier magistrat de cette cité Akanda Assi Marcellin a été remplacé par un autre adjoint au maire. Outre ces nominations qui ne reposent sur aucun texte légal, les nouvelles autorités, selon un cadre de la direction générale de la décentralisation et de l’administration territoriale, s’apprêteraient à remplacer, dans les jours à venir, les présidents des Conseils généraux qui sont hors du pays depuis les évènements postélectoraux. «Les dossiers de nomination des Présidents de conseils généraux et autres maires absents du pays sont en train d’être préparés pour procéder à leur remplacement», indique ce cadre. Selon lui, le chef de l’Etat a donné des instructions fermes pour que ces nominations se fassent dans un bref délai. Or, ces nouvelles autorités savent que l’absence prolongée de ces élus locaux n’est pas délibérée. Elle est due à la situation socio-politique du pays. En effet, les biens de ces élus ont été pillés ou saccagés. Ils sont même recherchés soit pour leur appartenance au parti de Laurent Gbagbo soit pour avoir battu campagne pour ce dernier.

J. A.