Accord de partenariat EDS-URD/ Le discours du Pr George-Armand Ouegnin, président de EDS:« Nous allons nous imposer au gouvernement pour exiger la reforme de la CEI »

Reforme de la CEI/ Partenariat entre EDS et l'URD - Le discours du Pr George-Armand Ouegnin, président de la coalition de l'opposition EDS.

Jeudi 1er février 2018. La cérémonie de signature du protocole d’accord de partenariat entre EDS et l'URD. Le professeur George-Armand Ouegnin, président de la coalition de l'opposition EDS, prononçant son discours.

Discours du président George Armand Ouegnin, président de la coalition gbagboïste Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (Eds), à l’occasion de la signature d'un accord de partenariat avec l’Union républicaine pour la démocratie (Urd)

Madame la Présidente, Mesdames, Messieurs les Membres de la Direction de l’Union Républicaine pour la Démocratie (URD),
Mesdames Messieurs les Membres Fondateurs et des instances dirigeantes de la Plateforme politique Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté (EDS)
Chers invités,
Mesdames, Messieurs.
Je voudrais vous dire combien je me réjouis très sincèrement de la signature du protocole d’ accord de partenariat entre EDS et URD.
Oui, j’ai toutes les raisons de me réjouir personnellement, non pas, parce que ce partenariat serait né, par forceps ou par césarienne, permettez-moi les termes (simple déformation professionnelle), mais à cause des multiples occupations respectives des uns et des autres, qui ont fait quelquefois penser que le parcours était long.
Mesdames et Messieurs membres de deux structures désormais partenaires, vous vous doutez bien que, si nous avons enfin notre protocole de partenariat signé, c’est grâce a des personnes qui ont bravé les difficultés qu’imposent le temps par rapport aux préoccupations d’intérêt public, mais aussi à leurs préoccupations personnelles.
Qu’il me soit permis de saluer, remercier et féliciter l’équipe mixte qui, au sein d’un comité paritaire a travaillé à la rédaction et à la finalisation du document consensuel de partenariat et à l’organisation de cette belle cérémonie de ce jour.
Et à vous madame la présidente de l’URD, madame le ministre Danielle Boni Claverie, que vous dire devant ce résultat ?
Que nous avons eu raison de nous mettre la pression pour arriver à la signature de ce partenariat. Car les juristes le disent, la forme influence toujours le fond.
Et l’occasion m’est offerte de saluer votre constance dans la lutte que nous menons pour une Côte d’Ivoire véritablement démocratique. de saluer, aussi et surtout votre engagement depuis toujours aux côtés des combattants de la liberté, en particulier aux cotés du père de la démocratie en Côte d’Ivoire, le Président Laurent GBAGBO, le référent politique de EDS.
J ’ai lu quelque part qu’être partenaire, c’est entre autre, s’associer à une entreprise. Et je me rends compte qu’en réalité notre partenariat a en fait depuis longtemps précédé cet accord formel que nous venons de signer.
En effet Mme la présidente, chers partenaires, Chers invités, mesdames, messieurs, il est bien de faire remarquer que c’est d’un côté un ensemble, et de l’autre côté, une union, qui deviennent partenaires.
Dans la forme un ensemble est une union, ce qui signifie que nous sommes depuis toujours identiques dans notre constitution.
Dans le fond, il suffit de regarder nos objets nos raisons sociales pour comprendre que nous avons en commun notre engagement pour la démocratie.
Il restait donc à nouer ce partenariat pour encadrer nos actions et nous avons bien fait.
Mme la présidente, chers partenaires, Mesdames et messieurs, l’enjeu de notre combat, c’est le bien-être de notre peuple, le bonheur de nos vaillantes populations .
Malheureusement des frères et sœurs, du fait de leur opinion différente, sont aujourd’hui en extrême difficulté.
Depuis bientôt 7 années, nombreux sont en prison et d’autres, aussi nombreux sont toujours contraints à l’exil.
C’est pourquoi je pense qu’aucun sacrifice n’est assez grand pour que nous travaillions ensemble à la libération du Président Laurent GBAGBO, du Ministre Charles Blé Goudé, de madame Simone Ehivet GBAGBO, de tous les prisonniers politiques civils et militaires et au retour sécurisé sur la terre de leurs ancêtres de tous nos frères et sœurs exilés.
C’est la raison pour laquelle je lance un appel solennel toutes les personnes de bonne volonté, éprises de justice, de liberté, et de démocratie, au-delà de nos différentes chapelles politiques, à se joindre à EDS pour une Côte D’Ivoire de Réconciliation et de paix dans l’intérêt supérieur de nos populations.
Oui. L’enjeu de notre combat c’est la paix véritable, la paix des cœurs et des esprits dans notre pays.
Nos différentes entreprises devront donc contribuer à l’avènement de la réconciliation et de la paix.
C’est pourquoi, pour répondre à l’actualité, face à la volonté du pouvoir d’organiser des élections locales ( municipales, régionales, et sénatoriales) dans un contexte qui ressemble, à n’en point douter, à un véritable passage en force il nous faut, dis-je, impérativement nous mobiliser pour imposer au gouvernement, des conditions d’ élections libres justes et transparentes. Ces élections mettront définitivement un terme aux cycles des élections aux lendemains incertains et douloureux. Oui, les Ivoiriens aspirent à la paix.
Et c’est pourquoi, nous devons nous mobiliser pour exiger du Gouvernement, le respect scrupuleux de l’arrêt du 18 novembre 2016 rendu par la Cour africaine des peuples et des droits de l’Homme qui fait obligation à l’Etat de réformer en profondeur l’organe chargé d’organiser les élections en Cote d’Ivoire, afin de la rendre conforme aux normes internationales, c’est-à-dire indépendant et impartial et garantir aux citoyens le droit de choisir librement et sans contrainte aucune ,ses dirigeants..
Cet organe électoral et tout le processus de son élaboration doit être bâti sur des bases consensuelles, transparentes, équilibrées et non discriminatoires.
C’est, ce pourquoi la Cei que nous réclamons, avec force et détermination doit être le fruit d’un dialogue inclusif associant le pouvoir, la société civile et l’opposition.
C’est à notre avis le seul moyen d’aller vers des élections apaisées, seul gage d’une alternance, démocratique, crédible et pacifique.
Chers partenaires, mesdames messieurs, le plus dur commence pour nous, nous qui avons l’obligation de répondre aux nombreuses attentes de nos vaillantes populations. C’est dans le rassemblement que nous leur redonnerons confiance et espoir en un avenir radieux et lumineux de notre pays et bâtirons ensemble une nation ivoirienne forte, solidaire, prospère, démocratique, et souveraine.
Que Dieu qui est amour, justice et vérité nous y aide bénisse la Côte d’Ivoire.
Je vous remercie.

Professeur George-Armand Ouegnin
Président de EDS