ABIDJAN - MUSIQUES URBAINES : FEMUA 7, C’EST REPARTI !
Par IvoireBusiness - FEMUA 7, C’EST REPARTI !.
Il est 17h20 (Gmt) ce 20 mars, lorsque débute par la projection d’un film rétrospectif de la dernière édition, la conférence de presse marquant le lancement de la 7è édition du Festival des Musiques Urbaines d’Anoumabo (FEMUA 7) qui se tiendra du 1er au 06 avril 2014 dans le quartier de Marcory à Abidjan. La salle de conférence de l’hôtel Novotel Plateau, dans le quartier administratif de la capitale ivoirienne, est pleine de monde. Toute la presse ivoirienne et un grand nombre de correspondants de la presse internationale sont présents. Dans l’assistance, on aperçoit outre les trois autres membres du groupe Magic System que sont Tino, Goudé et Manadja, certains artistes ivoiriens notamment DJ Debordo, faiseur de coupé-décalé, le duo zouglou Espoir 2000, Ahmed Farras, 3è prix des Francovisions 1999, Affou Keita, nouvelle égérie de la musique mandingue et des membres du groupe Nigui Saff K Dance, promoteur de la célèbre danse Mapouka qui prendront part au festival, ainsi que tous les représentants des organisations des Nations Unies en Côte d’Ivoire. A la table de conférence, la star mondiale de reggae Alpha Blondy, tête d’affiche du FEMUA 7, le Directeur de cabinet du ministre de la culture et de la francophonie de Côte d’Ivoire, M. Dembelé Al Seni, le Directeur Marketing de MTN CI, sponsor leader, M. Jean Michel Chanut, ont pris place aux côtés du commissaire général Traoré Salif (Asalfo) par ailleurs lead vocal du groupe Magic System.
LA MUSIQUE POUR PROMOUVOIR LA PAIX ET LA COHESION SOCIALE
C’est un Asalfo tout sourire qui a pris la parole pour saluer l’auditoire et ses partenaires, pour lesquels il a eu un mot particulier à l’endroit de chacun, et dire merci à tous pour leur accompagnement dans la réussite des éditions du FEMUA. Revenant sur la motivation de ce festival qui est de permettre à des populations démunies d’admirer et de communier gratuitement avec des artistes, des stars internationales de la musique se produisant sur une même scène et qu’elles n’auraient pas eu les moyens d’aller voir en concert, il a confessé que cette année, il réalisait le rêve du gosse sans le sou qu’il était. Celui de voir Alpha Blondy en concert. Ce rêve qui va se réaliser est d’autant plus grand que le concert qui sera donné par l’artiste reggae se fera à Anoumabo, son village, petit bourg de la métropole abidjanaise. Pour le commissaire général, le festival qui s’est donné aussi comme mission d’être un facteur de développement, les actions sociales et la participation à la construction d’une société en paix constituent son adn, c’est pourquoi le thème de cette édition 2014 est : Paix et Cohésion sociale. Ce thème soutenu par le Plan National de Cohésion Sociale (PNCS) de l’Etat de Côte d’Ivoire, entend contribuer à la restauration de l’image d’une Côte d’Ivoire retrouvée et en paix, à travers la musique. Lors des allocutions, Jean Michel Chanut de MTN CI, a dit sa « fierté d’accompagner cette initiative africaine qui est un exemple d’intégration culturelle et sociale » et Jean Michel Somet, Directeur Général de Côte d’Ivoire Tourisme, dira que « la musique urbaine est une histoire vraie, une histoire authentique qui nourrit le tourisme. Le FEMUA illustre l’attractivité de la destination Côte d’Ivoire ». Quant à Dembelé Al Seni du ministère ivoirien de la culture, le FEMUA 7 qui vient après le MASA 2014 montre que la « Côte d’Ivoire culturelle est en marche ».
LES INNOVATIONS DU FEMUA 7
Comme à l’édition précédente, une seconde scène est prévue. Après Abobo, c’est la plus grande commune du pays, Yopougon, qui accueillera le concert de clôture. Pour Asalfo, cette décentralisation participe de la volonté de faire adhérer toutes les populations ivoiriennes à ce festival qui ambitionne de devenir l’un des plus d’Afrique. Lors du passage dans cette commune, la représentation de l’UNICEF offrira des médicaments aux populations. En marge des concerts, deux ateliers de formation sur le renforcement de capacités des principaux acteurs de la filière musique se tiendront avec pour thèmes, Le protocole de libre circulation des biens et services de la CEDEAO et, La convention 2005 de l’UNESCO en faveur des industries culturelles et créatives. Aussi, à la demande du commissariat général, les entreprises partenaires accorderont des stages de formations à plusieurs jeunes de Côte d’Ivoire. Enfin, il est prévu, avec l’aide de la Fondation MTN CI, de la Fondation Rentrée du Cœur, de la Fondation PETROCI, et de partenaires institutionnels et privés, la construction d’une école préscolaire dans le village d’Anoumabo. Toutes ces actions, à l’instar de celles posées lors des précédentes éditions (réhabilitation et équipement de la pouponnière de Bouaké, création d’établissement scolaire primaire à Anoumabo, ouverture de classes à l’orphelinat de Bingerville) répondent à la volonté du groupe Magic System de permettre aux populations en général et à la jeunesse en particulier de bénéficier des actions du festival.
ENGOUEMENT POPULAIRE ET PROGRAMMATION PRÔNANT LE BRASSAGE CULTUREL
Placé sous le parrainage du gouverneur du District d’Abidjan, M. Beugré Mambé, cette septième édition du FEMUA attend près de 150 000 festivaliers sur six jours. 17 artistes d’Afrique, de France, du Liban et de Côte d’Ivoire parmi lesquels le rappeur Youssoupha, le chanteur de rumba congolaise Ferré Gola, les chanteurs aveugles du Mali, Amadou et Mariam, la médaillée d’argent aux derniers jeux de la Francophonie de Nice, la chanteuse libanaise Sea Lis , le doyen Fodé Baro de Guinée, viendront faire le show à Abidjan. Par la diversité des genres musicaux qui va du rap aux rythmes urbains ivoiriens en passant par le reggae, la musique mandingue ou le soukouss, le FEMUA 7 entend mettre en avant la richesse du brassage culturel, brassage dont la ville cosmopolite d’Abidjan est un parfait exemple. C’est donc l’occasion pour les différentes communautés vivant en Côte d’Ivoire de voir les artistes dont elles se sentent proches mais aussi de découvrir de nouvelles sonorités. Comme pour exprimer les ambitions du festival, Asalfo exprimera son vœu : « Faisons du FEMUA un des plus grands festivals d’Afrique ». A sa suite et invitant les populations à venir nombreuses, Alpha Blondy dans son style si particulier dira : « Faut pas rater, Faut venir, parce que ça va déchirer ! »
Carino Drogba
Source: www.femua.com