18e sommet de l’UA: Election du président de la Commission. Jean Ping mis en ballotage par Dlamini Zuma

Le 31 janvier 2012 par IVOIREBUSINESS – Le 18e sommet de l’UA qui se tient à Addis Abeba n’est pas parvenu à élire lundi le président de la commission de l’Union africaine.

18e sommet de l'UA.

Le 31 janvier 2012 par IVOIREBUSINESS – Le 18e sommet de l’UA qui se tient à Addis Abeba n’est pas parvenu à élire lundi le président de la commission de l’Union africaine.

Les chefs d'Etat se divisant à peu près à égalité entre le Gabonais Jean Ping et la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma.
Quatre tours de scrutin ont exposé les lignes de fracture entre Afrique anglophone et francophone, australe et occidentale, dans un climat qualifié de "houleux" par le président béninois, Thomas Boni Yayi, nouveau président de l’Union africaine.
Mais côté jardin, l’UA dispose désormais d’un splendide nouveau siège offert par la Chine pour 200 millions de dollars (154 M EUR), inauguré samedi.
"Aucun des deux candidats en lice ne l'a emporté", a indiqué à la presse le président de la Zambie, Michael Sata, et "la prochaine élection aura lieu en juin", au prochain sommet de l'UA, prévu à Lilongwe, capitale du Malawi.
Jean Ping, 69 ans, en poste depuis 2008, a devancé légèrement sa concurrente sud-africaine, ancienne ministre sud-africaine des Affaires étrangères et ex-épouse du président Jacob Zuma, lors de trois premiers tours (28 voix contre 25, 27/26, 29/24 voix), selon des sources concordantes.
Mme Dlamini-Zuma, 63 ans, actuelle ministre de l'Intérieur, a été alors contrainte par le règlement de retirer sa candidature, mais M. Ping -- ancien homme de confiance de l'ex-président Omar Bongo --, pourtant alors seul en lice, n'a pas atteint la majorité des deux-tiers requise. Il a obtenu au quatrième tour 32 voix, et 20 bulletins blancs, à quatre voix de la majorité qualifiée exigée.
Danse de joie sud-africaine après l'échec de Ping
A l'annonce de l'échec de M. Ping, une dizaine de membres de la délégation sud-africaine ont dansé de joie pendant plusieurs minutes dans les couloirs de l'hémicycle, a constaté un journaliste de l'AFP.
"Le résultat a montré les divisions au sein du continent" et "il peut également signifier que les Africains ne veulent pas d'un pays de poids comme l'Afrique du Sud à la présidence", a relevé Jakkie Cilliers, directeur exécutif de l'Institut d'études pour la sécurité à Pretoria.
Face à cet imbroglio, les chefs d'Etat ont finalement décidé de reconduire provisoirement, jusqu'à leur sommet de juin, M. Ping et son équipe.
Un comité de huit chefs d'Etat africains a été chargé entretemps d'arrêter les modalités du prochain vote en juin, et de décider si les deux candidats non élus lundi pourraient alors se présenter à nouveau, a précisé M. Boni Yayi.
Le président béninois avait pour sa part été élu dimanche par ses pairs président de l'UA pour l'année à venir, une fonction celle-là largement symbolique, prenant le relais de l'Equato-guinéen Teodoro Obiang Nguema.
Patrice Lecomte (Source Afp)