Fonction d'avocats : Le Bâtonnier Me Claude Mentenon rassure les aspirants à la profession

Cela fait quatre ans cette année que le Barreau de Côte d’Ivoire n’ouvre pas l’examen d’accès au Certificat d’aptitude à la profession d’avocat (Capa) en Côte d’Ivoire.

La rentrée de l'Association des jeunes avocats de Côte d'Ivoire (Aja-CI) le 28 avril 2023, à Cocody-M'pouto, a été l’occasion pour le Bâtonnier de l’Ordre des avocats de Côte d’Ivoire, Me Claude Mentenon, de faire des précisions sur l’organisation de l’examen pour l'obtention du Certificat d'aptitude à la profession d'avocat (Capa) en Côte d'Ivoire, dont la dernière session date de 2019.

Et pourtant, ce test devait être organisé chaque année. « On attend ici et là que l’organisation de l’examen du Capa résulterait d’une fraude collective ou d’une attente frauduleuse. Nous nous fermons aux autres, afin que les autres ne viennent pas. Infamie des infamies. Nous allons organiser le concours du Capa avec votre soutien. Nous sommes en bonne voie de finaliser les accords qui vont nous permettre d’organiser le Capa. Nous, les avocats de Côte d’Ivoire, nous n’avons jamais pensé à ostraciser les autres », a-t-il promis.

Cette sortie du Bâtonnier devrait rassurer la majorité des aspirants au Capa qui font confiance encore à l’ordre des avocats de Côte d’Ivoire.

Des informations et bruits de couloir font état de réelles difficultés à organiser l’examen. Certains accusent le bâtonnier de chercher à protéger les intérêts des quelque 550 à 600 avocats que compte le Barreau de Côte d’Ivoire pour les 30 millions d’habitants, en retardant au maximum l’arrivée de nouveaux concurrents.

L’examen d’entrée au Capa est ouvert aux titulaires d'une licence ou d'un master en droit.

Le président de l’Ordre a invité les jeunes avocats à participer aux activités de l’Ordre. Déclarant qu’ils sont le levain de demain de l’Ordre des avocats. Cette cérémonie a été marquée par la distinction d’anciennes figures de proue qui ont marqué l’association pendant ses 39 ans d’existence. Notamment les anciens bâtonniers de l’Ordre des avocats.

Au nombre des personnes distinguées, les présidents d’honneur de l’Aja, feu Me Lucien Mathieu N’Gouin Claih, de feu Me Koné Mamadou, de Me Luc Adjé, Me Joachim Aka-Bilé, Me Louis Metan qui furent tous bâtonniers de l’Ordre des avocats de Côte d’Ivoire.

Des membres des anciennes équipes dirigeantes de l’Aja ont reçu des diplômes d’honneur pour le rayonnement de l’association. « Les distinctions qui vous seront remises sont symboliques et ne sauraient être à la hauteur de vos œuvres. L’Aja-CI vous prie de les recevoir en guise d’expression d’une reconnaissance du cœur pour emprunter les mots de Hans Andersen », a-t-il justifié.

Au cours de cette activité, le président de l’Aja-Côte d’Ivoire, Me Léon-Paul Boto, a décliné le programme de cette année du Comité exécutif de l’association. Il s’agit entre autres de la réforme institutionnelle et structurelle de l’association.

Il a annoncé le retour des rencontres périodiques de débats ; le retour des consultations et plaidoiries sur toute l’étendue du territoire afin de mettre en exergue notre devoir d’humanisme et surtout marquer notre solidarité à l’égard des plus faibles en accord avec le Conseil de l’Ordre ; les préparatifs du quarantenaire (2024) de l’Aja.

« Enfin, il nous apparaît nécessaire de lancer une étude sur la condition du jeune avocat ivoirien afin d’obtenir des données fiables pour résorber de façon structurelle et durable nos problèmes. Mais avant, nous devons tirer profit de l’année 2023 décrétée année de la jeunesse par le Président de la République. La recherche d’avantages sociaux au profit du jeune avocat guide », a-t-il indiqué.

Il faut souligner qu’est membre de l’Aja tout avocat ayant moins de 45 ans d’âge ou moins de 10 ans d’inscription au tableau de l’Ordre.

Patrick N'Guessan