RHDP: Deux mois après son retour, Mabri a du mal à se faire accepter par les militants du parti

Par Afrikipresse- RHDP. Deux mois après son retour, Mabri a du mal à se faire accepter par les militants du parti.

Membre fondateur du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), Prof Albert Mabri Toikeusse, président de l’Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI), a plusieurs fois quitté la formation politique des houphouëtistes pour une raison ou pour une autre.

Après un dernier départ, Mabri Toikeusse est une nouvelle fois revenu « à la maison » le 8 septembre 2022. Sauf que ce dernier revirement du président du Conseil régional du Tonpki a du mal à passer.

Les revirements du Professeur semblent avoir laissé un goût amer aux militants du parti au pouvoir et ne manquent pas l’occasion de l’exprimer.

Ainsi, ce sujet a figuré en bonne place au menu des rencontres des élus du camp des houphouëtistes initiées par le ministre Ibrahim Cissé Bacongo, Secrétariat exécutif du parti.

En la matière, certains cadres et élus du parti affichent au grand jour un scepticisme quant à la loyauté de Mabri en revenant une fois de plus au parti qu’il a vu naître, Cependant, M. Cissé quant lui, pense tout le contraire. « Il n’y a pas de raison d’être sceptique. C’est un scepticisme qui va s’accompagner d’actes négatifs, qui va conduire des situations regrettables entre nous. Il n’y a pas de raison qu’ils rusent », a-t-il indiqué aux maires RHDP tout en ajoutant « nous avons décidé d’être ensemble dans la confiance ».

Pour lui, Il faut à cet effet, accueillir ceux qui sont partis et revenus avec un sourire fraternel et amical, avec les bras ouverts afin, a-t-il poursuivi, qu’ils se sentent revenus en famille. « Il faut qu’ils aient des propos amicaux à entendre ». Pour Cissé Bacongo, chacun a le démon et l’ange en lui.

« Quand le démon prend le dessus, la situation peut devenir difficile. Mais l’ange aussi peut prendre le dessus. Donc, faisons en sorte que l’ange soit toujours le plus fort », a-t-il demandé aux élus du parti.

Mabri brille par son absence

Ce faisant, le leader de l’UDPCI a brillé par son absence lors de ces rencontres en prélude de la révision de la liste des électeurs pour les prochaines échéances électorales. Une absence qui a enfoncé davantage le clou. A cet effet, le Secrétaire exécutif du parti a dû se faire l’avocat de Mabri et des siens. « Nos frères et sœurs de l’UDPCI ont tenu à rassurer de la sincérité de leur présence et loyauté. Ils ont formulé une demande par la voie de leur porte-parole, à savoir que leur retour soit considéré par ceux et celles qui sont sur le même terrain politique qu’eux, comme un retour en famille. Ils souhaitent que les quelques grincements et quelques masques ou ressentiments cèdent le pas pour que travail ce fasse ensemble le terrain du district des montagnes », a rassuré la classe des houphouëtistes Cissé Bacongo.

La dissolution du UDPCI au menu des échanges

D’aucun pense qu’il faut purement et simplement dissoudre le parti du Prof Albert Mabri Toikeusse pour régler définitivement cette question. Pour sa part, le Secrétaire exécutif du RHDP pense tout le contraire. À l’en croire, il ne faut pas se poser ce genre de question. Car la dissolution de l’UDPCI pourrait emmener à s’en poser d’autres.

« Il faut demander à Mabri d’aller dissoudre l’UDPCI avant de venir. Sa présence au RHDP est plus importante pour nous que l’acte de dissolution ou d’une personne morale.

Lui, il est là déjà et c’est de lui qu’on a besoin. Lui et toutes celles et tous ceux qui sont avec lui », a-t-il dit. Et d’expliquer sur sa lancée la circonstance de création du parti des houphouëtistes.

« Il y avait deux schémas alternatifs pour la création du RHDP. Ou,on laisse tous les partis tels qu’ils sont sur l’échiquier politique national et on crée un nouveau parti. Ou alors, on crée une parti à partir de ceux qui forment le RHDP comme une sorte de fusion absorption. Mais qui se concrétise par la dissolution des anciens partis. Mais nous avons le premier schéma », a expliqué Cissé Bacongo.

Ouattara Yvette