Abatta Palmeraie : des riverains demandent la démolition d’un immeuble

Par Opéra news - Abatta Palmeraie. Des riverains demandent la démolition d’un immeuble.

Les constructions anarchiques et leur corollaire d’écroulements d’immeubles ces derniers mois à Abidjan rendent de plus en plus alertes les populations. A Abatta Palmeraie, une cité résidentielle de la commune de Bingerville, des riverains sont inquiets à cause d’un immeuble qui sort progressivement de terre et qui pour eux, enfreint les règles de construction de cette zone paisible en banlieue abidjanaise.

Les riverains d'Abatta-Palmeraie demandent la démolition de cet immeuble
Des riverains d’Abatta-Alhobé ou encore Abatta-Palmeraie, sur le flanc droit lagunaire en fin de voie principale du village d’Abatta, cette cité résidentielle composée d’un parterre de maisons de haut standing et des pavillons habités en général par leurs propriétaires, ont le sommeil trouble depuis quelques temps. Pour cause, un immeuble qui, selon eux, ne respecte pas les règlements de construction dans cette zone, est en train de sortir de terre progressivement.

"Il se trouve un promoteur immobilier qui a bâti un bien qui, à l’origine, est un R+3 selon les mentions de la pancarte au début des travaux. A notre grande surprise, il se retrouve à faire en moins de 5 mois un R+6. Cet état de fait pose plusieurs problèmes : la résistance du bâtiment au péril des riverains et des futures locataires des appartements de cet immeuble. Le deuxième problème est un problème de légalité pour le fait qu’un R+3 devienne un R+6. Il faut des documents qui attestent de l’autorisation de faire du R+6. La pancarte d’origine, entre temps a été retiré, mais heureusement que certains riverains l’avaient déjà photographiée dès le début des travaux. Le troisième problème, c’est le respect de la vie privée des voisins parce qu’avec l’envergure de cet immeuble qui donne une vue panoramique sur l’intimité des voisins, les locataires verront chez tout le monde. D’autant plus que c’est un bien locatif qui abritera au moins 18 familles", s’est indigné un riverain.

L'immeuble contesté qui supplante toutes les résidences de la cité
Pour mettre fin à leurs inquiétudes, le collectif des riverains a contacté un Commissaire de justice qui a constaté "l’infraction". Celui-ci, à la suite de ses enquêtes, a adressé un courrier au maire de Bingerville dont dépend la zone et au ministère de la Construction et de l’Urbanisme. C’était courant septembre. A la suite de sa démarche, des gendarmes ont fait une descente sur le chantier pour demander l’arrêt des travaux. Mais pour les riverains, c’est la démolition pure et simple du bâtiment qui ramènera la quiétude dans leur paisible cité. Et pour cela, ils sont prêts à faire attendre leurs voix par les autorités compétentes.
JM TONGA