Scandale/Hadj 2022 : 178 candidats pèlerins abandonnés à Abidjan, le directeur général des cultes donne des explications
Par Linfodrome - Scandale/Hadj 2022. 178 candidats pèlerins abandonnés à Abidjan, le directeur général des cultes donne des explications.
178 ivoiriens candidats au Hadj 2022 n'ont pu effectuer le voyage à la Mecque faute de
Bamba Messamba, directeur général des Cultes a fait le point, samedi 2 juillet dernier, de la phase allée du Hadj 2022. Il a à l’occasion annoncé la fin du pèlerinage à la Mecque pour cette année.
Démarré le 9 mai dernier, le hadj 2022 a pris officiellement fin le vendredi 1er juillet dernier, lors d’un point de presse de Bamba Messemba, directeur général des cultes.
178 fidèles n’ont pu effectué le pèlerinage
Faisant le point de la phase allée de cette édition, M. Bamba a révélé que 178 candidats aux pèlerinage n’ont pu effectués le déplacement faute de délivrance de leurs visas d’entrée en Arabie saoudite. « 178 passeports, sélectionnés et appelés par le Commissariat du Hadj, en dépassement du quota de 3657 attribués au contingent étatique, ne peuvent pas obtenir de visas du fait du blocage du système électronique saoudien de demande de visas, au motif que le quota est atteint », a-t-il expliqué. Il a expliqué que sur 3657 passeports du quota du contingent étatique, 3640 ont été visés au niveau de la Direction Générale des Cultes. Soit, un taux de 99,53% de visas obtenus. « Ce qui implique que 3640 pèlerins du contingent étatique ont été déjà transportés. Un résiduel de 17 passeports restant à viser pour des vols réguliers dans les prochains jours avant la fermeture de l'espace saoudien », a-t-il expliqué. Il note par ailleurs que d’énormes difficultés ont été rencontré au cours des opérations de cette phase allée.
Le directeur général des Culte précise que depuis l'annonce officielle de la réouverture du Hadj aux pèlerins musulmans de Côte d'Ivoire, le 09 mai dernier, tous les acteurs en charge de l'organisation de ce pèlerinage particulier post covid19, n'ont ménagé aucun effort pour utiliser notre quota global de 4527 places. Soit 3657 pour le contingent étatique et 870 réservés aux opérateurs privés.
Au cours des opérations de cette phase allée, nous avons été confronté à un certains nombres de difficultés : il s'agit, au plan technique De la lenteur et du au système de demande visas saoudien qui était sollicité simultanément par tous les pays du monde e Du décalage de temps observé entre le moment du paiement et la prise en compte effective des versements effectués dans le système qui autorise l'impression des visas.
Au plan organisationnel et sanitaire, le conférencier a fait cas de la lourdeur du processusde traitement des passeports, certainement liée à la nécessité d'une vérification minutieuse et des résultats positifs au test PCR de certains pèlerins dont il fallait reprogrammer les vols.
Il a fait savoir que la requette formulée relativement à la situation "préoccupante"
de 178 passeports sélectionnés en dépassement ou hors quota par le Commissariat du Hadj et qui n'ont pu obtenir de visas, nous avons tenté de résoudre ce problème par la demande d'un quota additionnel, y compris pour les opérateurs privés. Cette requête qui a été formulée officiellement, n'a pas eu de suite favorable à ce jour.
« En tout état de cause, nous restons sensibles à la situation de ces candidats pèlerins dont nous ferons une priorité, sans conditions, au cours du prochain Hadj », a-t-il assuré.
S'agissant des pèlerins inscrits auprès des opérateurs privés qui ne pourront pas effectuer le Hadj, cette année, des dispositions ont été prises par leur soin, sous le contrôle du Commissariat du Hadj, pour effectuer des remboursements à ceux qui le désirent, à partir des comptes séquestres. La possibilité leur est laissée d'opter pour le Hadj 2023, dans la mesure où leurs fonds sont sécurisés dans lesdits comptes séquestres.
« Par ailleurs, Il nous a été rapporté des faits de corruption, d'injustice dans le traitement des passeports et d'insertion de pèlerins des privés dans le lot du contingent étatique. Nous tenons à rassurer la communauté musulmane et l'opinion nationale que nous prenons au sérieux ces informations. D'ailleurs des investigations sont en train d'être menées à ce sujet en vue de situer les responsabilités », a-t-il dit.
Jean Kelly KOUASSI