Vie chère : Le péage de Grand-Bassam fait grimper les prix des transports
Par Fratmat.info- Vie chère. Le péage de Grand-Bassam fait grimper les prix des transports.
Depuis son annonce, le poste de péage de Grand-Bassam continue de faire couler beaucoup d’encre. Le passage du péage fixé à 1000 FCfa influe déjà sur le coût du transport en commun dans la région du Sud-Comoé, en Côte d’Ivoire.
Il faut le signifier, les populations ne sont pas contentes parce qu’elles doivent ajouter la somme de 100 voire 200 FCfa sur le tarif habituel. « Pour me rendre à mon lieu de travail situé dans la commune de Treichville, j’ai payé 900 FCfa au lieu de 700 FCfa comme d’habitude. Mon voisin de quartier a déboursé la somme de 1200 FCfa pour se rendre à Adjamé », nous informe le jeune Gérard K., un résident de la ville de Bonoua.
À la gare de Renault sise à Adjamé, les passagers de la ville d’Aboisso se plaignent également. Les caissiers demandent aux clients désireux de se rendre dans cette ville de préparer une pièce de 100 FCfa. « Veuillez ajouter la pièce de 100 FCfa sur vos billets de 2000 FCfa », lancent-ils aux passagers.
Selon l’un d’entre eux, qui a requis l’anonymat, l’ordre est venu des patrons de la gare. « Nous ne sommes que des exécutants », dit-il. Puis d’indiquer que cette augmentation crée un véritable souci de monnaie qui embarrasse tout le monde.
Rencontré à la gare d’Adiaké, A.S. fait savoir que l’augmentation des tarifs de transport impactera forcément le prix des denrées alimentaires. « A cette allure, nous les commerçants n’auront pas d’autres choix que d’augmenter les prix de nos marchandises », a-t-il déploré.
Pour lui, tout comme pour Pulchérie Gbalet, présidente de l’Alternative citoyenne ivoirienne (Aci) et de nombreuses personnes, les autorités ivoiriennes doivent revoir le coût du péage à la baisse, afin de faciliter la vie à la population qui souffre déjà.
Il faut noter que ces transporteurs profitent de la situation pour augmenter leurs tarifs mais n'empruntent pas l'autoroute pour éviter le péage. « Nous étions dans un autocar de 60 places. Chaque passager a payé 100 FCfa de plus. Malgré cela, le conducteur est passé par l'ancienne route pour ne pas payer les 1000 FCfa au péage », a relaté Yves K.
Par Mélèdje Tresore