Coup de tonnerre/Honorat de Yedagne descend Tiburce Koffi: « Il est laminé par un esprit de larbinisme »
Affaire « Je suis un homme libre ». Honorat De Yedagne descend Tiburce Koffi.

Honorat De Yedagne, ancien directeur général de Fraternité Matin, le quotidien gouvernemental ivoirien, s'est prononcé sur la dernière sortie de Tiburce Koffi sur la chaîne de télévision Life Tv.
Déçu de Tiburce Koffi, Honorat De Yedagne: "Pourquoi tant d'intellectuels ivoiriens sont laminés moralement par un esprit de larbinisme?"
Interrogé sur ses nouvelles positions sur la vie politique en Côte d’Ivoire, l'écrivain ivoirien, Tiburce Koffi, a donné les raisons de son desamour avec Laurent Gbagbo. "Pourquoi je me suis séparé de monsieur Gbagbo et d’une manière générale de tous mes camarades de la gauche? Je fais partie d’une génération qui a combattu farouchement Houphouët-Boigny. J’ai fait la prison pour ce combat. Nous avons nourri des idées.
On s’est dit que les gens du PDCI ne valent rien et quand on va arriver au pouvoir voilà ce qu’on va apporter. On est arrivé au pouvoir, nous avons gâché ce pays. Je n’étais pas content d’eux. Nous étions censés être des hommes de gauche. On avait dit qu’on renoncerait à la richesse, qu’on allait être des gens simples, qu’on allait vivre comme le peuple, dans le peuple, parmi le peuple. En moins de deux ans, les châteaux poussaient, des détournements de fonds.
Donc je n’étais pas content d’eux. Il y a eu un moment où j’ai écrit au président de la République, Monsieur Laurent Gbagbo : « je ne me sens pas bien dans cette politique, je ne me retrouve pas ». Et je suis parti", s'est exprimé Tiburce Koffi sur les antennes de Life Tv.
L’écrivain et homme de lettres dit être un homme qui n'hésite pas à se séparer de compagnons qui violent la ligne politique de départ. "Je suis parti. Je suis un homme libre. J’ai toujours affirmé ma liberté. J’ai quitté monsieur Gbagbo parce que je ne me sentais pas dans les politiques. Pour moi, on avait trahi le peuple ivoirien. Même si on ne pouvait pas lui apporter le progrès, on pouvait lui apporter un peu de paix.
À peine on arrive nous sommes dans la guerre, dans les crises, nous sommes dans le clabaudage, on était dans le bruit, l’amusaille, les jouissances paresseuses; on nous donne un pays à diriger, on s’amuse ; un petit coup d’Etat fomenté par moins d’individus de personnes, ça a divisé le pays. Non, on n’est pas fait pour diriger le pays. Houphouët a dirigé pendant 33 ans, personne n’a pu le diviser. Ouattara sera là pendant plus de 30 ans, personne ne réussira à diviser la Côte d’Ivoire. Parce qu’il sait veiller sur un pays", a renchéri Tiburce Koffi.
Une position controversée qu’Honorat De Yedagne s'explique difficilement. Interrogé pour savoir ce qu'il en pense, l'ancien DG de Fraternité Matin a lâché: "Pourquoi tant d'intellectuels ivoiriens sont laminés moralement par un esprit de larbinisme?
C'est après avoir vu cette vidéo de Tiburce Koffi qui expliquait avec des mots à lui, nos inexplicables maux avec en toile de fond le "MAL IVOIRIEN", que j'en suis venu à la conclusion suivante. Dans les lieux ou sommets les plus élevés de notre société ou de la République, il est rare d'y rencontrer des esprits libres qui se projettent comme de véritables destins dans une verticalité citoyenne pleinement et souverainement assumée. La raison?
Parce que VIVRE dans notre pays, est une épreuve morale sans fin qui vous enserre dans une logique de soumission à la soumission. Alors, parfois, mourir est une chance. Triste Côte d'Ivoire!!!", s'est indigné l'homme de médias.
David Yala
Nb: Le titre est de la rédaction