Coup de tonnerre /Gbagbo allume Ouattara à Mama:: "c'est lui-même qui a gâté sa chose en y ajoutant un 3e mandat"

Un leader politique ne prend presque jamais de retraite; il peut travailler jusqu'à ce que la mort vienne à le séparer de son métier. Le politicien peut servir son pays en devenant président de la République. Après son temps d'exercice, il peut devenir un conseiller pour les leaders qui lui succéderont à la tête du parti qu'il a dirigé.

En Côte d'Ivoire, il est rare de voir un leader politique jeter l'éponge dans le but de s'éloigner de la politique, le président Laurent Gbagbo en est un exemple clair après toutes ces années de souffrance qu'il a dû subir à cause de la politique.

Hier mercredi 13 avril 2022 à Mama, il a reçu les cadres du PPA-CI issus de la région du Haut-Sassandra. Lors de son discours en face de ces personnalités qui sont venues lui rendre visite à son domicile, Gbagbo Laurent a parlé un peu de son incarcération, de la gouvernance d’Alassane Ouattara et dudit "troisième mandat.

" Dans son discours posté ce jeudi 14 avril 2022 sur la page Facebook du PPA-CI, il a dit ceci: "les gens voulaient laisser leur poulain gouverner et je gênais. Donc il fallait m'éloigner un peu pour qu'il puisse gouverner. C'est lui-même qui a gâté sa chose en y ajoutant un 3e mandat sinon normalement, ses dix ans étaient finis avec mes 10 ans de là-bas. Mais comme il a mis un troisième mandat, ça complique un peu sa vie maintenant".

Il faut dire qu'en 2020, cette histoire de troisième mandat a créé de vives tensions socio-politiques en Côte d'Ivoire. Gbagbo estime qu’Alassane Ouattara à quelque peu entaché sa gouvernance avec un mandat supplémentaire qui lui colle dans le dos une étiquette peu saine. Pour lui, les 10 années qu'il a passées en prison sont égales aux 10 ans que le président Ouattara a fait au pouvoir. Ceci dit, Gbagbo pense qu'Alassane Ouattara ne devrait pas faire un mandat supplémentaire car cela ne polit pas son image et tout le boulot qu'il a eu à effectuer.

Pendant l'élection présidentielle de 2020, plusieurs politiciens de l'opposition ont qualifié d'illégal le mandat qu'Alassane Ouattara s'apprêtait à faire après la mort de son dauphin constitutionnel Amadou Gon Coulibaly.

Cependant, le parti au pouvoir a clairement expliqué qu'il s'agissait d'un premier mandat de la troisième république. Aujourd'hui, les Ivoiriens ne sont pas parfaitement situés sur cette affaire de troisième république. Il y a donc de quoi s'inquiéter pour 2025. Notre souhait est qu'il ne naisse plus jamais de conflits relatifs à une élection présidentielle en Côte d'Ivoire.

by Soldatduciel (via Opera News )

NB: Le titre et les ajouts sont de la rédaction.