Coup de tonnerre : Comment Alasssane Ouattara a tout fait pour empêcher la chute de Roch Kaboré. Ses étranges conseils au téléphone durant le putsch
Par Ivoirebusiness - Coup de tonnerre. Comment Alasssane Ouattara a tout fait pour empêcher la chute de Roch Kaboré. Ses étranges conseils au téléphone durant le putsch.
Selon un enregistrement audio du sommet extraordinaire de la Cedeao le 28 consacré au coup d’État au Burkina Faso et dont Ivoirebusiness a eu copie, Alassane Ouattara aura tout fait pour empêcher le coup d’État militaire contre Roch Marc Christian Kaboré au Burkina Faso.
En effet, lors de son intervention au sommet virtuel de la Cedeao, Alassane Ouattara a avoué avoir eu personnellement au téléphone Roch Kaboré durant le déroulement du coup d’État le lundi après midi, pour lui conseiller de ne pas rendre sa démission et de résister aux putschistes, afin de donner le temps aux chefs d’Etats de la CEDEAO de s’organiser et de voler à son secours pour rétablir l’ordre constitutionnel par voie militaire.
Ce à quoi le président Roch Kaboré a répondu par la négative, arguant que s’il était entré en politique, ce n’était pas pour faire un bain de sang ou pour faire couler le sang de ses compatriotes.
Car ce que lui demandait Alassane Ouattara était de faire un bain de sang en refusant de signer sa démission et en permettant une intervention militaire de la CEDEAO pour rétablir l’ordre constitutionnel.
Roch Kaboré a clairement dit à Alassane Ouattara que sa situation était intenable car sa résidence était encerclée par les putschistes lourdement armés et que lui-même était aux mains de ces derniers.
C’est donc en vain qu’Alassane Ouattara a essayé d’empêcher le coup d’État contre Roch Kaboré au Burkina Faso.
Mais il a persisté lors du sommet extraordinaire de la CEDEAO, à exiger dans le communiqué final, la condamnation ferme du coup d’État, le retour de l’ordre constitutionnel au Burkina Faso, la libération immédiate de Roch Marc Christian Kaboré, et l’accompagnement du Burkina dans la lutte contre le terrorisme pour éviter un effondrement total du pays qui constituerait une menace pour la paix et la sécurité de notre région.
La suite on la connaît car le communiqué final n’a pas mentionné le retour de Kaboré au pouvoir, encore moins une assistance militaire dans l’immédiat.
La Cédéao a juste a dépêché, dès le lendemain, une délégation de chefs d’état-major pour évaluer la situation, notamment sécuritaire.
Nous y reviendrons.
Eric Lassale