Coup de tonnerre/PPA-CI : GBAGBO reconnaît des erreurs dans les nominations et promet de les corriger

Par Ivoirebusiness - Coup de tonnerre PPA-CI. GBAGBO reconnaît des erreurs dans les nominations et promet de les corriger.

Le Président du PPA-CI Laurent GBAGBO le 22 novembre 2021 à Abidjan.

Le président du parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI), Laurent Gbagbo, a reconnu des erreurs dans les nominations des cadres du parti lors de la première réunion du secrétariat général ce lundi 22 novembre 2021 à Abidjan, et a promis de les corriger, a appris un journaliste d’Ivoirebusiness.

Il s'est même dit prêt à recevoir tous ceux qui ont des reproches à faire sur ces nominations. 

"On ne peut pas nommer des gens sans que d'autres ne se plaignent. Je n'ai pas encore vu ça. Il y a des erreurs qui se commettent souvent quand on nomme les gens. Mais quand on fait des erreurs on ne s'arrête pas on avance.

L'erreur ça se démontre dans l'action, ce n'est pas le sentiment de celui qui n'a pas été nommé. Donc travaillons, toutes les erreurs je suis prêt à les corriger.
Je ne me suis pas enfermé dans une chambre pour écrire des noms. Je ne l’ai pas fait hier, je ne l’ai pas fait aujourd’hui.

Je suis prêt à corriger les erreurs mais allez travailler, allez implanter le parti, courrez implanter le parti ici et là. Les erreurs se verront mieux pendant le travail», a-t-il déclaré.

Le président Laurent Gbagbo faisait allusion sans les nommer aux cas Christian Vabé (ex-président du Rpci-Ac), et aux démissions de N’guettia Yao Kouman, (vice-président du FPI), et Dr M'boua N'tou Honoré (Vice-president du conseil régional des grands-ponts, membre du bureau politique du pdci), qui ont tous deux décliné son offre de nomination au secrétariat général au motif d’être déjà membre d’une autre formation politique et de n’avoir pas été informés au préalable.

Christian Vabé avait été le premier à se plaindre dès vendredi, d’avoir été écarté des nominations au secrétariat général du PPA-CI alors qu’il avait dissous son parti comme le lui avait demandé le Président Laurent Gbagbo. Difficile de lui donner tord quand on sait que celui-ci a toujours défendu la cause du Président Laurent Gbagbo allant jusqu'à mettre à sa disposition son journal Ivoirebusiness.net pour le défendre tout au long de son combat, et à dissoudre son parti pour le rejoindre au PPA-CI.

« J’ai dissous mon parti le RPCI-AC ( Rassemblement du peuple de Côte d'Ivoire Alternative crédible ) pour rejoindre son nouveau parti le PPA-CI comme il nous l’a demandé à nous tous. Tout le monde a été nommé sauf moi. Je suis à mon tour victime d’une très grande injustice car je pense sincèrement que je mérite une nomination " avait-t-il martelé.

Lors de la rencontre qualifiée d’historique lundi, le président Laurent Gbagbo a invité ses troupes surtout les cadres nouvellement nommés dans les organes du parti, près de 500 personnes, à aller implanter le parti à travers la Côte d'Ivoire.

"Le principal message que je voudrais lancer, c'est de se mettre immédiatement au travail", a-t-il exhorté ajoutant qu’ "on ne peut pas nommer une telle masse d'hommes sans la moindre erreur, mais il faut travailler même ceux qui n'ont pas été nommés parce que des taches nombreuses vous attendent". 

"Faites-mentir ceux qui disent qu'on a eu tord de vous nommer, en travaillant et en obtenant des résultats. Aller travailler, allez implanter le parti", a-t-il lancé.

"Je vous engage à travailler, un parti qui n'existe pas sur le terrain n'est pas un parti", a-t-il insisté, avouant que après sa sortie de la prison de la Cour pénale internationale, il observait depuis Bruxelles la vie politique en Côte d'Ivoire et celle de son parti.

Il a précisé que l'arrivée des jeunes dans le nouveau parti, le PPA-CI, "ne signifie pas la mort des vieux, et les nouveaux (nommés) ne signifie pas la mort des anciens, moi, je suis un ancien, je suis là".  

"Occuper un poste, ce n'est pas la fin de tout", a-t-il souligné cela à l'endroit des jeunes, ajoutant qu'"occuper un poste, c'est le commencement, c'est à partir de ce moment que vous devez commencer votre carrière, (car) on forge sa carrière politique soi-même".  

"Dès l'instant où on vous a mis à un poste, vous devez gagner pour être l'enfant chéri du parti. Les jeunes gens, on ne vous à pas mis là pour occuper des postes, mais pour travailler, en travaillant, vous construisez votre carrière et celle du parti", a-t-il martelé. 

La question des prisonniers politiques a été également au coeur des préocupations du président Laurent Gbagbo, regrettant n’avoir pas été entendu par les autorités lorsqu’il avait demandé leur libération.

"Pourquoi il y a des prisonniers militaires dans notre pays, je ne peux pas accepter cela. Je ne comprends pas, je suis venu, j'ai plaidé, mais on ne m'a pas assez entendu, je vais continuer à plaider jusqu'à ce qu' on entende", a-t-il averti tout en saluant de la libération de Koua Justin.  
Nous y reviendrons.

Eric Lassale