Obama prolonge d'au moins un an les sanctions contre le Soudan
WASHINGTON (AFP) le 02.11.2010 - Le président Barack Obama a décidé de maintenir pour au moins un an supplémentaire les sanctions
WASHINGTON (AFP) le 02.11.2010 - Le président Barack Obama a décidé de maintenir pour au moins un an supplémentaire les sanctions
économiques américaines contre le Soudan, a annoncé lundi la Maison Blanche, à deux mois de la date d'un référendum d'autodétermination du sud du pays.
Les actions et la politique du régime soudanais sont "hostiles aux intérêts des Etats-Unis et représentent une menace permanente, inhabituelle et extraordinaire contre la sécurité nationale et la politique extérieure des Etats-Unis", a indiqué M. Obama dans une lettre au Congrès informant les élus de la prolongation de ces sanctions instaurées en 1997 et reconduites depuis d'année en année.
L'émissaire américain Scott Gration était lundi à Khartoum pour des entretiens, avant une étape mardi à Juba, a par ailleurs annoncé le département d'Etat.
M. Gration doit ensuite prendre part à de nouvelles négociations à Addis Abeba sur l'organisation des référendums prévus début janvier 2011.
Ces sanctions, qui restreignent le commerce et les investissements américains au Soudan, constituent un moyen de pression sur le gouvernement de Khartoum à l'approche d'une consultation en faveur de laquelle M. Obama s'est engagé avec force.
Le 24 septembre à l'ONU à New York, le président avait exigé que le référendum sur l'avenir du Soudan s'effectue dans le calme et à la date prévue et prévenu que le sort de millions de personnes était en jeu.
"Le renouvellement de ces sanctions strictes survient à un moment crucial pour les Soudanais et les relations américano-soudanaises", a remarqué un porte-parole de la Maison Blanche, Tommy Vietor.
"Les Etats-Unis espèrent que dans les semaines et les mois décisifs à venir, les dirigeants du Soudan effectueront les choix difficiles qui s'imposent afin de parvenir à la paix pour les Soudanais", a poursuivi ce porte-parole dans un communiqué.
"Si le gouvernement du Soudan prend des mesures pour améliorer la situation sur le terrain et faire progresser la paix, nous nous tenons prêts à travailler avec (ce pays) pour faire en sorte qu'il retrouve la place qui lui revient au sein de la communauté internationale", a conclu M. Vietor.
Le Soudan a été déchiré par deux décennies de guerre civile entre le nord et le sud, violences qui ont fait quelque 2 millions de morts avant de se terminer sur un accord de paix en 2005.
Le scrutin doit être organisé le 9 janvier mais les diplomates soulignent que sa préparation a pris beaucoup de retard.
Nombre de dirigeants craignent que si le vote est retardé, le Sud-Soudan puisse déclarer une indépendance unilatérale, déclenchant un nouveau conflit.