Bédié répond à Macron : "Le devoir de Ouattara était de veiller au respect de la Constitution et non de la violer"
Par OperaNews - Bédié répond à Macron "Le devoir de Ouattara était de veiller au respect de la Constitution et non de la violer".
Le PDCI d'Henri Konan Bédié a officiellement répondu au président français Emmanuel Macron. Le parti d'Henri Konan Bédié lui fait savoir qu'"en fait de devoir, celui de Monsieur Ouattara, en tant que Président de la République, conformément à l’article 54 de la Constitution et à son serment, c’était de veiller au respect de la Constitution".
Le Vendredi 20 novembre 2020, le Président Emmanuel Macron a accordé une interview à Jeune Afrique, dans laquelle il expliquait que le président Alassane Ouattara s'était présenté à un troisième mandat par "devoir" après la mort d'Amadou Gon Coulibaly.
"Le PDCI-RDA se réjouit que le Président français ait également reconnu les tensions qui existent en Côte d’Ivoire et les nombreuses pertes en vies humaines qu’elles ont entraînées", indique le communiqué publié par Nouveau Réveil, ce jeudi 26 novembre.
"C’est le lieu de rappeler que, pour prévenir la présente crise, le PDCI-RDA et l’ensemble des plateformes et partis politiques de l’opposition ont appelé instamment le Président Ouattara à ouvrir un dialogue franc et sincère entre les forces politiques ivoiriennes", lit-on dans le texte signé par Niamkey Koffi.
"C’est pourquoi, le PDCI-RDA déplore que le Président de la République française ait cru devoir justifier la candidature anticonstitutionnelle du Président Alassane Ouattara en affirmant : « je pense vraiment qu’il s’est présenté par devoir. Dans l’absolu, j’aurais préféré qu’il y ait une autre solution, mais il n’y en avait pas. », regrette le parti de Bédié.
"Le PDCI-RDA remarque ainsi que le Président Emmanuel Macron adhère à l’idée d’un troisième mandat de Monsieur Ouattara en présentant sa candidature comme l’unique solution face à « une situation exceptionnelle » dans laquelle celui-ci se serait trouvé, avec le décès de son dauphin", souligne le secrétaire exécutif par intérim du PDCI.
"Le PDCI-RDA rappelle qu’en démocratie, le pouvoir ne peut être un patrimoine que l’on transmet à un dauphin. L’alternance démocratique n’est pas une affaire de dauphinat", indique encore le communiqué.
"Le PDCI-RDA observe, par ailleurs, que la règle de la limitation du nombre de mandats présidentiels à deux, inscrite dans la Constitution ivoirienne, n’est accompagnée d’aucune exception. De fait, rien n’a pu justifier cette nouvelle candidature du Président Alassane Ouattara et la violation subséquente de la loi fondamentale de la République de Côte d’Ivoire", regrette le parti de Bédié.
Qui tranche, dans sa réponse à Macron : "En fait de devoir, celui de Monsieur Ouattara, en tant que Président de la République, conformément à l’article 54 de la Constitution et à son serment, c’est de veiller au respect de la Constitution".
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