Coup de tonnerre/Bédié au Ghana à Akufo Addo : « Nous ne voulons pas de 3e mandat de Ouattara ». « Pas d’élection présidentielle le 31 octobre »
Par Ivoirebusiness - Coup de tonnerre/Bédié au Ghana à Akufo Addo « Nous ne voulons pas de 3e mandat de Ouattara ». « Pas d’élection présidentielle le 31 octobre ».
Comme nous l’annoncions hier, le président Henri Konan s’est bel et bien envolé au Ghana le 12 octobre 2020 ou il a été reçu hier successivement par le président ghanéen Nanan Akufo Addo et par le roi des Ashantis (L’Ashantiené), a-t-on appris de source extrêmement crédible.
Information d’ailleurs confirmée par son parti, le Pdci-Rda, et par la presse ivoirienne ce jour.
Selon nos informations, le président Henri Konan Bédié aurait expliqué au président ghanéen, l’illégalité et le parjure de la candidature du président Alassane Ouattara à un 3e mandat, et l’impossibilité de tenir l’élection présidentielle le 31 octobre 2020 avec un candidat anticonstitutionnel et une commission électorale illégale et aux ordres dans laquelle l’opposition ne siège plus, et un conseil constitutionnel qui a failli à sa mission en validant la candidature anticonstitutionnelle de M. Ouattara.
Le président Alassane Ouattara est comme on l’a dit, à l’origine de cette médiation du président en exercice de la CEDEAO sous l’égide du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, officiellement saisi hier, coïncidence ou hasard du calendrier, de la requête du président Bédié, car il est désormais prêt à discuter avec son opposition, ce qu’il refusait catégoriquement auparavant.
Toujours selon nos sources, il exigerait de conduire la transition politique et de bénéficier d’une amnistie totale pour lui et ses proches. Il exigerait également que les présidents Konan Bédié et Laurent Gbagbo, de même que le premier ministre Guillaume Soro, ne soient pas candidats à l’élection présidentielle s’il retirait sa candidature controversée.
Le président Bédié, surpris par les exigences du président ivoirien, aurait consulté le président Laurent Gbagbo au téléphone, dans le cadre de l’union sacrée de l’opposition contre un 3e mandat de M. Ouattara.
Il aurait ensuite décidé, dans l’urgence, qu’Alassane Ouattara n’était pas la personne indiquée pour conduire la transition politique et réitéré ses exigences irrévocables et celles de l’opposition d’un retrait pur et simple de sa candidature à un 3e mandat, et le report de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 pour organiser une élection inclusive équitable et transparente.
Accord aurait été trouvé que dans l’immédiat, le report de l’élection présidentielle soit annoncé officiellement par le président Alassane Ouattara afin que s’ouvre le dialogue politique pouvoir et opposition qui tranchera qui dirigera la transition politique.
Nous y reviendrons.
Mireille (Mimi) Kouamé