Coup de tonnerre: Ouattara présenté comme le père de la rébellion (Document français confidentiel déclassifié par Macron)

Par Afriksoir.net - Un document confidentiel sous Chirac déclassifié par Macron présente Ouattara comme le père de la rébellion.

Les ex'comzones en conclave avec le Président Alassane Ouattara au palais présidentiel le jour du retour manqué de Guillaume Soro en Côte d'Ivoire.

Dans un document confidentiel (CEMA) adressé au président de la république Française le 02 novembre 2004 et signé du général de l’armée Française, le général Georgelin, cette correspondance donne une réponse à l’épineuse question que se pose chaque ivoirien sur le père de cette rébellion qui a fait tant de mal à la Côte d’Ivoire.

Pour celles et ceux qui cherchent la vérité sur la crise ivoirienne, voici un document classé secret défense qui vaut son pesant d’or. En novembre 2004, alors que le pays est coupé en deux, à la suite d’une rébellion, le chef d’état-major des armées françaises écrit ceci au président français Jacques Chirac.

« Concernant le processus de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR), il semble de plus en plus clair que le blocage actuel révèle de Guillaume Soro, inspiré par Ouattara. Il conviendrait de tenir aux deux intéressés un langage politique convainquant, en soulignant que la seule possibilité de renverser Gbagbo passe par les élections. Serge Degallaix, conseiller diplomatique du premier ministre d’alors, qui connait bien Alassane Ouattara, pourrait passer directement ce message à l’intéressé, en lui demandant de répercuter à Guillaume Soro. Acceptez-vous ces propositions ? », s’est interrogé le Général Jean-Louis Georgelin.
CEMA, le père de la rébellion ivoirienne

La même source révèle qu’en cas d’offensive des FANCI vers le nord, l’action de nos forces ne peut pas coller à l’attitude que l’ONUCI adoptera : « ce qui nous met en conformité avec notre mandat vis-à-vis de la force onusienne qui agit en soutien de l’ONUCI », a souligné le CEMA.

Guillaume Soro « inspiré » par Alassane Ouattara selon le Cema de Jacques Chirac; le Général Georgelin

Pour rappel, une tentative de coup d’État a eu lieu le 19 septembre 2002 de manière simultanée à Abidjan principale ville du pays et siège du gouvernement, Bouaké et Korhogo. Pendant ce putsch, diverses tentatives d’assassinat ont lieu contre des personnalités politiques : Alassane Ouattara et Moïse Lida Kouassi, ministre de la Défense en ce moment. Puis, le ministre de l’Intérieur Emile Boga Doudou, Robert Guéi, ex chef de l’Etat de 1999 à 2000, et leurs gardes du corps sont assassinés.

La responsabilité de cet assassinat et tentatives seraient dues au gouvernement, selon le rapport Leliel de l’ONU. Les putschistes sont repoussés et se replient à Bouaké. Des combats ont lieu entre rebelles et forces gouvernementales et Bouaké notamment passe de mains en mains ; des exécutions sommaires se multiplient, de chaque côté. Lors de ce coup d’État, Laurent Gbagbo, le chef d’Etat d’alors était en voyage diplomatique en Italie.

Charles Yokoli