Côte d’Ivoire : Les recommandations de KKS au Président Alassane Ouattara
Par IvoireBusiness - Côte d’Ivoire. Les recommandations de KKS au Président Alassane.
RECOMMANDATIONS AU PRÉSIDENT DE LA
RÉPUBLIQUE
‘’Si j'étais le Président de la République, j’annoncerais aujourd'hui :
- la libération de tous les prisonniers politiques (avec à leur tête Mme Gbagbo) ;
- un projet de loi d'amnistie pour tout ce qui a trait à la crise postélectorale ;
- la mise en place prochaine d'un gouvernement d'unité nationale pour une préparation apaisée de l'élection présidentielle à venir et une transition en douceur vers la nouvelle Côte d'ivoire.
Tout aussi important, je clarifierais ma position en annonçant que je ne serai pas candidat à la prochaine élection présidentielle. Juste un conseil.’’
Synchronicité, simple coïncidence ou ais-je été pour une fois suivi ?
Toujours est-il qu’en couchant ces quelques lignes au petit matin du 06 août 2018 (date du discours du PR à la nation), je n’avais exprimé que le profond sentiment qui m’avait étreint toute la nuit, sentiment de devoir formuler par quelque canal que ce soit, les recommandations ainsi exprimées, au Président de la république.
Ces sentiments irrésistibles m’avaient imprégné de la nette et intime conviction que lesdites mesures étaient les plus salutaires pour la nation ivoirienne.
Gloire soit rendue à Dieu pour l’inspiration donnée au Président de la république d’acter, même si c’est avec quelques insuffisances, trois points majeurs sur les quatre suggérés à savoir :
1. La libération des prisonniers politiques (avec à leur tête Mme Simone Gbagbo) ;
2. L’ordonnance d’amnistie des délits et faits en lien avec la crise postélectorale ;
3. La réitération de l’annonce de transférer le pouvoir à une nouvelle génération ;
Cette nuit (celle d'hier à 'aujourd'hui), j’ai encore subi le diktat des mêmes sentiments qui m’envoient suggérer comme suit, ce que j’aurais fait pour restaurer la confiance et la paix sociale si j’étais le Président de la république.
I – Mesures correctives ou de renforcement :
1. J’aurais veillé à ce que tous les 800 prisonniers soient effectivement libérés le plus rapidement possible.
2. J’aurais élargie l’amnistie aux militaires encore incarcérés.
3. J’aurais saisi l’assemblée nationale d’un projet de loi en réhabilitation de l’ordonnance d’amnistie.
II – Plan pour une sortie honorable et une transition vers des élections apaisées :
4) J'aurais ordonné immédiatement le report des municipales et régionales afin de les rendre ‘’inclusives et sans violences’’ comme souhaité par le Président de la république dans son discours à la nation du 06 aout 2018.
5) J'aurais procédé à l’ouverture sans délais du dialogue pour la mise en conformité de la CEI tel que ordonné par la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples et accepté par le PR dans son discours à la nation du 06 août 2018.
6. J’aurais ouvert une période de dialogue national et de concertation avec toutes les forces vives de la nation pour un consensus minimum autour des questions relatives à la réconciliation, aux élections et la paix.
7. J’aurais mis ensuite en place un gouvernement d’union nationale pour deux objectifs principaux :
• assurer une fin de mandature paisible et profitable pour le peuple, une sortie honorable et digne pour le Président.
• aborder la préparation des échéances à venir par les préparatifs de l’ouverture d’une véritable transition dirigée par des personnalités neutres (le Président sortant ayant achevé son dernier mandat tel qu'annoncé lui même). Transition qui aurait pour mission de :
o mettre en place un gouvernement d’unité nationale ;
o mettre en place une nouvelle constituante pour un nouveau contrat social ;
o organiser la réconciliation nationale ;
o organiser l’élection présidentielle ;
Espérant que ces conseils tomberont à nouveau dans des oreilles attentives et non pharaoniques, veuillez croire excellence Monsieur le Président de la République, en l’assurance de ma très haute considération.
Vive la Côte d'Ivoire fraternelle, paisible et prospère !
Fait à Abidjan, le 11 septembre 2018
Konan Kouadio Siméon (KKS)