Marche du 22 mars/Christine Zekou, SG du Codesci: « Nous exigeons la libération des prisonniers politiques et des personnes arrêtées le 22 mars »
Par IvoireBusiness - Marche du 22 mars/Christine Zekou, SG du Codesci « Nous exigeons la libération des prisonniers politiques et des personnes arrêtées le 22 mars ».
Après la répression sauvage des forces de l’ordre lors de la marche de l’opposition, le jeudi 22 mars dernier, la camarade secrétaire générale du CODESCI, Christine Zekou a entrepris une tournée d’information et de sensibilisation, le vendredi 23mars 2018 de 16hà 18h, sur les violations des droits de l’homme et surtout la dernière répression de la marche de la plate forme politique EDS (Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté) . Pour la circonstance, l’infatigable combattante Christine Zekou a mis le cap sur la ville de Paris et principalement dans les métros pour expliquer aux citoyens français et autres vivants sur le territoire, les dérives totalitaires du régime Ouattara imposé par la France de Monsieur Nicolas Sarkozy sous des bombes le 11 avril 2011, après sa défaite face au Président Laurent Gbagbo lors de l’élection présidentielle de 2010. Le slogan pour cette manifestation des métros était « Non à la Dictature en Côte d’Ivoire et en Afrique.»
« Je salue les citoyens d’ici et d’ailleurs, épris de paix, et attachés aux valeurs humaines. Merci chers frères et sœurs. Nous sommes ici dans ce métro pour dire au monde entier la vérité sur la crise en Côte d’Ivoire et la dernière situation sociopolitique dans ce pays de l’Afrique de l’Ouest. Mais avant tout propos je voudrais dire qu’homme, un combattant, un démocrate, est en prison pour avoir simplement voulu la révision des accords de 1961 entre la France et son pays, la Côte d’ivoire. Ce visionnaire, ce panafricaniste, est le Président Laurent Gbagbo détenu actuellement à la cour pénale internationale et dont le procès est bloqué, parce que le digne fils d’Afrique exige la vérité sur la crise en Côte d’Ivoire. Peuple du monde entier, le Président Laurent Gbagbo est serein, se porte très bien, et il est dans la posture du combat. Pour la reprise de son procès, le combattant de la liberté demande à la cour pénale internationale à travers la requête de son avocat principal Maitre Altit, la traduction des documents en français. En effet, le Président Gbagbo dénonce le fait que tous les documents brandits contre lui par le bureau du procureur, Fatou Bensouda, sont fait en anglais alors que la langue officielle de son pays est le français », a déclaré Christine Zekou.
Abordant la question relative à la situation sociopolitique en Côte d’ivoire, la secrétaire générale du CODESCI dénonce la barbarie avec laquelle le régime Ouattara réprime la marche des opposants politiques.
« La plate-forme EDS (Ensemble pour la démocratie et la souveraineté), un groupement de partis politiques et des associations de la société civile, a organisé le jeudi 22mars 2018, une marche pacifique pour protester contre illégalité de la CEI (Commission Electorale Indépendante). Une marche autorisée par la préfecture de police et qui de surcroît devrait être encadrée afin d’éviter tout débordement. Contre toute attente, elle fut sauvagement réprimée, avant même que les marcheurs n’aient eu le temps de se rassembler, et plusieurs dizaines de manifestants furent arrêtés et conduits à la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca). Cette méthode du pouvoir démontre clairement un net recul de la démocratie dans notre pays. Depuis l’instauration du multipartisme, obtenu par une longue lutte par le Président Gbagbo et ses camarades de la gauche, le droit de manifester est un droit inaliénable inscrit dans la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, qui fait partie de notre loi fondamentale. Nul ne peut être inquiété pour ses opinions même religieuses, pourvu que sa manifestation ne trouble l’ordre public établi par la loi. Sous Ouattara, la parole est bâillonnée et les droits de l’homme et du citoyen sont foulés au pied. A travers ce métro, nous parlons aux décideurs de ce monde et principalement aux peuples en lutte pour la justice et l’instauration de la démocratie, sur les dérives totalitaires du despote Ouattara en Côte d’ivoire. Et nous exigeons la libération de tous les prisonniers politiques et toutes les personnes arrêtées au cours de la marche du jeudi 22 mars dernier », a martelé Zekou Christine.
Pour rappel, au cours de sa conférence de presse de vendredi, le Président de l’EDS, Georges Armand Ouégnin a confirmé l’article du combattant sur l’infiltration des microbes, loubards, et autres sbires du pouvoir Ouattara lors de la marche du jeudi 22 mars dernier à la place des martyrs.
« La marche du 22 mars 2018 a été donc dispersée et réprimée en toute illégalité et a enregistré, paradoxalement, 02 blessés à l’arme blanche ; à moins que le Gouvernement veuille nous apprendre que notre police nationale porte désormais des armes blanches pour le maintien de l’ordre. Il y avait même des forces de sécurité en civil qui avaient des chiens. Que faisaient-ils dans la marche avec des chiens ? », avait déclaré le professeur Georges Armand Ouégnin.
La manifestation de l’opposition aura été que courte durée, du moins dans sa première phase. Le pouvoir Ouattara ayant purement choisi la voie de la violence, les manifestants ont été dispersés à coups de bombes lacrymogènes.
Source : Le Combattant