RDC : Un proche de Moise KATUMBI et Président du Parti CONADE, porté disparu à Kinshasa !
Par IvoireBusiness/ RDC. Un proche de Moise KATUMBI et Président du Parti CONADE, porté disparu à Kinshasa !
Ce lundi 19 septembre 2016, la République Démocratique du Congo est entrée en une dernière phase de la fin du deuxième mandat du Président Joseph Kabila, selon la Constitution en vigueur, doit prendre fin le 19 décembre 2016 à minuit.
Malgré la tenue du « dialogue non encore inclusif » selon la grande famille de l’Opposition politique regroupée au sein du « Rassemblement des forces politiques et sociales » dirigé par l’Opposant historique Etienne TSHISEKEDI WA MULUMBA. Les dissensions graves au sein de cette opposition avec le ralliement au dialogue de Vital KAMEHERE, président de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) qui s’est désolidarisé et a été définitivement exclu de la Coalition de l’opposition.
Quant à la population congolaise, et surtout de la Capital Kinshasa qui, au regard du non-respect de la Constitution par la CENI (commission électorale nationale indépendante) n’ayant pas convoqué le Corps électoral ce 19 septembre 2016, soit 90 jours avant la fin mandat de l’actuel Président de la République, et sur le mot d’ordre de toutes les forces de l’Opposition politique, les manifestations ont été organisées à travers toute l’étendue de la RDC et surtout dans la Ville/province de Kinshasa.
C’est au cours de ces manifestations que le Président National de CONADE (Conservateur de la Nature et Démocratique), Moise MONI DELLA a été enlevé vers 11h du matin, de ce lundi 19 septembre 2016 par les services de sécurité et de la garde présidentielle de Joseph Kabila et vers une destination inconnue jusqu’à ce moment !
Ce proche collaborateur de Moise KATUMBI et membre du Rassemblement de l’Opposition a été victime de cet enlèvement pour triple motif, notamment : - sa collaboration et son soutien à Moise KATUMBI (candidat président de la république), - son appartenance à la grande famille de l’Opposition ; - sa position tranchée pour le respect de la Constitution relativement à la tenue des élections afin de marquer l’Alternance.
Par ailleurs, il faut signaler que plusieurs victimes civiles et militaires, environs plus d’une cinquante ce lundi, et mardi 20 septembre 2016. Les sièges des partis de la Majorité présidentielle (PPRD, RCD) ont été incendiés par les manifestants la journée ; tandis que la nuit du 19 au 20 septembre 2016, vers 02het 04h30, le siège de l’UDPS d’Etienne TSHISEKEDI a été incendié par des éléments en uniforme, tout comme le siège des autres partis politiques de l’Opposition de Jospeh OLENGHANKOY, Martin FAYULU et Franck DIONGO.. par des éléments qualifiés des mercenaires du pouvoir ( selon l’opposition).
Parmi les victimes, l’Honorable Martin FAYULU, président de l’ECIDE a été tabassé à mort, des combattants de l’UDPS tués dans l’incendie du siège du parti et bien d’autres enlèvements, arrestations arbitraires. Le journaliste et chroniqueur «NDEKO ELIEZER » a annoncé l’arrestation de son cameraman, tout comme plusieurs agents de presses et des organisations civiles ayant soutenues les manifestations font partir des sorciers poursuivis par le régime de Joseph Kabila qui a refusé d’organiser les élections à temps imparti par la Constitution faute des financements ; mais à l’issu du dialogue de la Cité Africaine, il a annoncé, au travers le co-modérateur et ministre de la Justice , Tambwe Mwamba : « la RDC financera seule les opérations électorales sans attendre un financement extérieur ! »
Nous attirons l’attention de la communauté internationale, des diplomates accrédités à Kinshasa, la Diaspora congolaise ainsi le peuple congolais que l’heure a sonné pour que Joseph Kabila quitte le Pouvoir le 19 décembre 2016, paisiblement et de bonne foi. Nous tenons l’Union africaine, l’ONU, les pays de la région et tous les acteurs nationaux et internationaux, une fois de plus, responsables au regard des violations graves des droits et libertés fondamentales, les tueries, exactions, enlèvements et arrestations arbitraires qui s’opèrent à travers la RDC par les services du pouvoir.
Par ailleurs, les congolais exigent la libération immédiate de Moise MONI DELLA, tout comme de tous les congolais arrêtés pendant ces manifestations du 19 et 20 septembre 2016 ; l’arrestations des auteurs des incendies criminelles des sièges des partis politiques de l’opposition (comme réponses appliquées aux représailles des manifestants qui étaient censés encadrés par la police nationale). Affaire à suivre…
Une contribution de Théodore Kinkuti