Dictature Ouattara: DÉCLARATION DU COLLECTIF DES CADRES WE RELATIVE A L'ENLÈVEMENT D'ANTOINETTE MEHO

Par IvoireBusiness - DÉCLARATION DU COLLECTIF DES CADRES WE RELATIVE A L'ENLÈVEMENT DE ROUASSYA ANTOINETTE ÉPOUSE MEHO.

Antoinette Meho.

1- Le mercredi 10 août 2016, aux environs de 16 heures, un groupe d’hommes armés en tenue civile, se présentant comme des agents de la DST, ont fait irruption au domicile des MEHO sis à Gotham, sous quartier de YOPOUGON SELMER, d’où ils sont repartis manu militari avec ROUASSYA Antoinette épouse MEHO, après avoir battu au préalable, à coups de crosse, son époux et ses enfants et tiré des coups de feu dans la maison pour terroriser davantage la maisonnée et les voisins qui avaient accouru
2- Depuis ce jour, notre sœur est détenue en un lieu secret sans aucune possibilité, ni pour son époux et ses enfants, ni pour nous ni pour son avocat, de la voir ou même de communiquer avec elle. Et pourtant Madame MEHO, dont la santé est relativement précaire, suit un traitement contraignant qui lui impose la prise régulière des médicaments prescrits par son médecin
3- Antoinette MEHO, est certes militante très active de son parti, le FPI, mais pour les populations des huit départements Wê (Toulepleu, Blolequin, Taï, Guiglo, Duekoué, Bangolo, Kouibly et Facobly) elle est surtout une soeur résolument engagée dans le combat pour réunir les preuves du génocide Wê . C'est dans ce cadre qu'elle collabore avec l’ONG "Solidarité Peuple Wê" sur les dossiers des « victimes oubliées » de la crise postélectorale. A cet effet, Dame MEHO procède au recensement des Ivoiriens et Ivoiriennes qui ont subi atrocités et humiliations des rebelles dans ces différents départements, en vue de leur prise en compte par la Cour Pénale Internationale (CPI)
4- Pour rappel, depuis 2002, le peuple Wê continue de subir les pires atrocités et humiliations de l’histoire de la Côte d’Ivoire. Les massacres de NAHIBLY, Carrefour, Guitrozon, Petit-Duékoué, Bloléquin, Soumayé, Douagué, Zou, Dieouzon etc. continuent d’interpeller la conscience nationale et celle des bien pensants de ce monde dont le mutisme s’apparente à une caution morale aux auteurs de ces crimes. Et pourtant la gravité de ces crimes n’est de loin comparable aux banals contrôles d’identité qui ont servi de prétexte à certaines catégories d’Ivoiriens pour prendre les armes, attaquer et balafrer la Côte d’Ivoire en septembre 2002 et la plonger ainsi dans une crise dont elle n'est toujours pas sortie
5- Massacrer un peuple et s'employer à le bâillonner de la sorte est une infâme injustice de trop que le peuple Wê ne saurait accepter et endurer sans réaction. C’est pourquoi, au nom du peuple Wê, le Collectif des Cadres Wê :
• condamne avec fermeté l'enlèvement et la détention au secret de Mme Antoinette MEHO
• dénonce un acharnement contre le peuple Wê qui a pourtant choisi la voie légale et pacifique de la justice pour exposer à la face de la nation les torts qui lui sont faits depuis près de quinze ans
• Exige la libération sans conditions de Mme MEHO ROUASSYA ANTOINETTE
• appelle le gouvernement à plutôt mettre un terme aux souffrances qu''endure le peuple Wê en faisant enfin la lumière sur les différents massacres et les expropriations de terres dont nous sommes victimes depuis trop longtemps
En tout état de cause, le Peuple Wê prend à témoin l’opinion nationale et internationale et se réserve le droit de recourir à tous moyens légaux en vue d’apporter une réaction appropriée à cet acharnement contre son existence.
Fait à Abidjan le 15.août2016
Pour le Collectif des cadres Wê
TCHEIDÉ Jean Gervais (BLOLEQUIN)
DIEZION DIBE Bernard (DUEKOUE)
TIHI KPAHO Victor (DUEKOUE)
KETTY LACINE
ZEREHOUÉ Édouard (BANGOLO)
GNAHET Jacques (GUIGLO)
GAH Barnabé (GUIGLO)
KPEYA Monhessea Ben (KOUIBLY)
YOAN Bernard (FACOBLY)
POHE jean (FACOBLY)
WONGNONHOUON Romain (Toulepleu)
Mme BLIH LUCIENNE
KOULATE GASTON
SEPAN BASTEME