Front populaire ivoirien : la base se pose des questions sur le contexte de la nouvelle surenchère d'Affi N'guessan

Par Ivoirebusiness/ Débats et Opinions - Front populaire ivoirien. La base se pose des questions sur le contexte de la nouvelle surenchère d'Affi N'guessan.

Affi N'guessan, président d'une frange minoritaire du FPI. Image d'archives.

Depuis quelques semaines, le Président par intérim Sangaré Abou Drahamane a décidé d'amener ses camarades à passer à une autre étape de la lutte. Il faut saluer les actions qui ont été menées. Face à cette situation, Affi N'guessan a ressorti sa tête quand ses patrons lui ont rappelé qu'il oubliait de jouer son rôle. Celui d'entraver les actions de l'opposition politique en posant des actes de diversion. Cela pose des questions :
Pourquoi le Parti de Laurent Gbagbo qui doit être à l'offensive, présente-t-il toujours l'image d'un ventre mou ? Pourquoi alors que ce Parti a des cartes en main, il s'enferme dans une lourdeur qui devient chronique ? Qui est Affi N'guessan pour que tout un Parti, de surcroît celui de Laurent Gbagbo soit à sa remorque ? Pourquoi ce Parti est-il sur la défensive et est souvent amené à se défendre par rapport à des actes que pose cet ancien camarade ? Pourquoi être donc sur la défensive ? Pourquoi devons-nous être ceux qui doivent riposter alors que l'expression du terrain amène plutôt Affi N'guessan à se confiner dans le rôle de celui qui doit maintenant raser les murs ?
Affi N'guessan, quoiqu'il ait la justice ivoirienne avec lui, ne peut pas être aussi nuisible si nos lourdeurs ne l'y aident pas. Camarades, il est plus qu'urgent de changer de façon de faire. La base peut se décourager des élans de négligence, du manque d'allure à poser des actes de prévention et d'anticipation. Pourquoi ce qui est prévu pour qu'on se donne les moyens d'avancer n'est pas fait même si leurs actions ne peuvent avoir que des effets limités ? Il y a des questions de principe sur lesquels il ne faut pas transiger même si les obstacles sur le terrain sont nombreux.
Mais c'est justement parce que le terrain est hostile que nous menons un combat. Il faut alors maintenant lancer la création d'un grand mouvement de rassemblement. Ce vaste mouvement doit avoir pour point d'ancrage la libération de Laurent Gbagbo. Il sera question d'amener tous les Partis progressistes à se déterminer clairement par rapport à cette question. La dynamique peut être abordée autrement. Mais l'essentiel doit être que le FPI sorte de sa configuration actuelle de repli pour jouer son rôle de Parti leader en rassemblant les autres et la société civile qui n'attendent que cela. En fait, le FPI doit absolument opérer une rupture et renouer ainsi avec des pratiques novatrices.
Le Parti de Laurent Gbagbo doit naturellement avoir un "ventre dur" car, à l'image de son Président-fondateur, il a toujours su s'adapter face aux défis. Le FPI ne peut plus être dans une position de repli après ce qui est arrivé à la Côte d'Ivoire. Il y a trop de lourdeurs. Ce n'est pas normal. Nous devons absolument changer et expliquer aux militants ce que nous faisons et où nous allons. C'est par notre projet et par l'espérance que nous donnerons que le peuple consentira à faire des sacrifices.

Une contribution de Claude Koudou