Malgré la prestation de serment d’Ado: Les exécutions sommaires s’intensifient à Abidjan

Malgré la prestation de serment d’Ado: Les exécutions sommaires s’intensifient à Abidjan.

Le 09 mai 2011 par le Temps - Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire traverse l’un des plus tristes de son histoire après l’indépendance en 1960. Le District a traversé des moments difficiles lors des événements

postélectoraux nés de la double proclamation des résultats du scrutin présidentiel du 28 novembre 2010. Le camp Ouattara, obnubilé par la quête du pouvoir d’Etat, a déclenché une attaque meurtrière contre le régime de Laurent Gbagbo. Conséquence : plusieurs pertes en vies humaines et de nombreuses scènes de pillage. Alors que l’on croyait au retour de l’accalmie et à la normalisation de la vie économique avec la prestation de serment du Président proclamé vainqueur, Alassane Ouattara, grande fut la surprise des Abidjanais et Ivoiriens, d’enregistrer encore des actes indescriptibles. De plus en plus, l’on dénonce des enlèvements, des exécutions sommaires ou des règlements de compte. La dernière démonstration date du week-end passé. Où notamment dans la commune populaire de Yopougon, les rebelles de Ouattara ont pratiqué encore des assassinats ciblés sur des personnalités proches du régime déchu. Des habitants, sous le couvert de l’anonymat, révèlent que des jeunes garçons pour la plupart, sont exécutés sans aucune forme de procédure. D’autres langues avancent plutôt la thèse d’épuration ethnique. Car selon des témoignages concordants, les ressortissants du grand Ouest en sont les véritables cibles. En témoignent toujours les mêmes sources, un car de transport commun en partance pour l’intérieur du pays a été contraint de vider tous ses passagers, des garçons ressortissants de l’Ouest du pays, à la demande des rebelles postés au quartier Saguidiba. Depuis, plus de nouvelles de ces personnes. Au regard de ce qui précède, l’on est en mesure de s’interroger sur l’intention réelle du Dr Alassane Ouattara, de sa gestion du pays. Juste quelques jours après sa prestation de serment, ses hommes, arme au poing, continuent de troubler la quiétude des Ivoiriens. On peut donc le dire, l’encasernement est loin d’être une réalité au bord de la lagune Ebrié.

Odette Latté