Bénin: manifestation d'opposition contre la réélection de Yayi Boni dispersée avec des gaz lacrymogènes (police)

COTONOU (AFP) le 25 mars 2011 - La police béninoise a dispersé jeudi avec des grenades lacrymogènes des jeunes de l'opposition qui manifestaient à Cotonou

Le Président béninois Thomas Yayi Boni.

COTONOU (AFP) le 25 mars 2011 - La police béninoise a dispersé jeudi avec des grenades lacrymogènes des jeunes de l'opposition qui manifestaient à Cotonou

contre la réélection de Boni Yayi à la présidentielle du 13 mars, a indiqué à l'AFP une source policière.
La police béninoise a dispersé jeudi avec des grenades lacrymogènes des jeunes partisans de l'opposition qui manifestaient à Cotonou contre la réélection de Boni Yayi à la présidentielle du 13 mars, a indiqué à l'AFP une source policière.
"Nous ne pouvions pas accepter que leur présence dans les rues obstrue la liberté des autres", a indiqué le directeur général de la police nationale, le commissaire Anki Dosso Maïga. "Après leur avoir demandé de quitter les lieux en vain nous avons tiré des gaz lacrymogènes pour les disperser", a-t-il poursuivi.
Plusieurs centaines de partisans de l’Union fait la nation (UN), une alliance de partis soutenant l'opposant Adrien Houngbédji, arrivé deuxième selon la commission électorale, s'étaient rassemblés dans l'après-midi. Sur la Place de l’Etoile rouge, en centre ville et sur la Place Lénine (est), ils ont organisé des sit-in et brûlé des pneus sur la voie, a constaté un journaliste de l'AFP.
Arborant des pancartes "Un seul mot: Houngbédji, président!"; "Yayi donne nous les vrais résultats" ou encore "Yayi, voleur!", les manifestants ont brièvement occupé les artères principales.
Certains personnes dont le député Rapahël Akotègnon, ont été placés en garde dans le cadre de procédure de "flagrant délit", a indiqué M. Maïga sans en préciser le nombre. M. Akotégnon aurait notamment "essayé d’enduire le commissaire central d’essence", a-t-il dit.
L'élection présidentielle au Bénin, qui a été reportée à deux reprises en raison de problèmes d'organisation a été remportée par le président sortant M. Boni Yayi avec environ 53% des suffrages. La commission électorale puis la Cour constitutionnelle ont validé ce résultat.
Dénonçant un scrutin "injuste" et un "complot", Adrien Houngbédji, son principal rival, a rejeté ce résultat. Les candidats ont jusqu'à vendredi minuit (23H00 GMT) pour déposer d'éventuels recours.
Malgré la persistance de problèmes d'organisation, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon avait salué "le déroulement dans le calme et de façon ordonnée" du premier tour et l'Union africaine avait qualifié l'élection de "libre et transparente.
AFP