Affaire Merah: Manuel Valls lève le secret défense

Le 04 août 2012 par AFP - JUSTICE - Le ministre de l'Intérieur a transmis des pièces déclassifiées aux juges d'instruction...

Manuel Valls, ministre français de l’Intérieur.

Le 04 août 2012 par AFP - JUSTICE - Le ministre de l'Intérieur a transmis des pièces déclassifiées aux juges d'instruction...

Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a déclassifié et transmis ce vendredi des documents secrets de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) aux juges d'instruction chargés de l'affaire Merah, a annoncé la place Beauvau, dans un communiqué. Le ministre «a décidé de suivre la proposition de la Commission consultative du Secret de la Défense nationale (CCSDN). Cette dernière s'est prononcée favorablement à la levée du secret sur les documents classifiés par la Direction centrale du Renseignement intérieur (DCRI)», indique le communiqué, en précisant que «ces documents déclassifiés ont donc été transmis, ce vendredi 3 août, aux juges chargés de l'instruction».
La CCSDN s'était réunie le 26 juillet pour rendre son avis, consultatif, sur cette demande de déclassification. Selon l'Intérieur, «l'ensemble des documents» réclamés par les juges d'instruction ont été déclassifiés, «à l'exception des pièces et informations qui pourraient remettre en cause l'indispensable confidentialité des données relatives à l'organisation, aux méthodes de travail et à l'identité des personnels travaillant au sein de la DCRI».
«Des personnes totalement étrangères à la procédure Merah» citées
Les documents concernent la surveillance exercée par la DCRI sur Mohamed Merah avant ses tueries. Placé un temps sous surveillance, le tueur au scooter avait également été entendu à l'antenne toulousaine de la DCRI en novembre 2011, au retour d'un voyage au Pakistan. Sa dangerosité n'avait alors pas été détectée. Selon une source proche du dossier, 24 documents sont concernés. La CCSDN avait recommandé la déclassification totale pour 18 documents et partielle pour six autres.
Pour ces derniers, «la commission avait recommandé de ne pas transmettre certains passages dans lesquels étaient citées des personnes totalement étrangères à la procédure Merah», selon cette source. Certains passages restent également classés pour protéger des sources ou l'identité d'agents du renseignement, a-t-on précisé. Mohamed Merah avait tué trois enfants et un enseignant juifs dans une école de Toulouse le 19 mars, après avoir abattu trois parachutistes à Toulouse et à Montauban les 11 et 15 mars. Il est tombé sous les balles du RAID le 22 mars, après un siège de 32 heures.

AFP