Violences à Abidjan - Des tirs à l’arme lourde obligent Frat Mat à évacuer son personnel; Ce qui s’est passé à Adjamé, Plateau, Yopougon, Cocody…

Le 18 mars 2011 par Soir Info - La violence s’est généralisée ces derniers jours dans la capitale économique ivoirienne, Abidjan. Hier jeudi 17 mars 2011 en début d’après-midi, des tirs à l’arme lourde ont été entendus à Adjamé,

Adjamé, au boulevard Nangui Abrogoua.

Le 18 mars 2011 par Soir Info - La violence s’est généralisée ces derniers jours dans la capitale économique ivoirienne, Abidjan. Hier jeudi 17 mars 2011 en début d’après-midi, des tirs à l’arme lourde ont été entendus à Adjamé,

dans les environs du journal pro-gouvernemental Fraternité Matin, obligeant les responsables du quotidien aidés par la police, à évacuer le personnel. Selon des témoins, une fusillade a éclaté non loin du district de police d’Adjamé situé en face de Fraternité Matin. Ce poste de police a été attaqué par des individus armés, autour de midi. Mais la riposte ne s’est pas fait attendre de la part des policiers. Le personnel du quotidien pro-gouvernemental qui avait été regroupé dans le sous-sol du bâtiment qui l’abrite, a été sorti pour être évacué, quand il y a eu une petite accalmie. « On nous demande de partir. Mais nous n’avons aucune garantie de sécurité en sortant de l’entreprise. Ça tire partout », aurait expliqué affolée, une secrétaire de direction à Fraternité Matin au site connectionivoirienne.net. Un peu plus tôt dans la matinée, une information de plus en plus récurrente mais que nous n’avons pas pu vérifier, annonçait que des casques bleus à bord de véhicules militaires de l’ONUCI auraient distribué des armes à des jeunes à Adjamé. Ceux-ci auraient semé la terreur dans la commune. Ainsi, dans le quartier Dallas, toujours à Adjamé, qui fait frontière avec la commune du Plateau, le centre des affaires abidjanais, des tirs nourris ont également été entendus. On pouvait voir des jeunes, des femmes et des hommes courir, la tête baissée pour éviter de prendre une balle perdue. Le « commando invisible » qui affirme combattre pour Alassane Ouattara, reconnu président par la communauté internationale, a tenté de prendre le ministère de la Défense, non loin de l’Etat-major des Armées au Plateau. La riposte des Fds présents en ce lieu a été fatale. Une douzaine d'assaillants ont été tués. Un périmètre de sécurité a été mis en place par la gendarmerie et la préfecture de police, des gendarmes et des policiers s’affairaient à faire retourner les véhicules qui entraient au Plateau. Toujours à Adjamé, le Forum des marchés et les environs de la gare de la SOTRA étaient sous les tirs. A Cocody, c’était le même constat. Des tirs ont également sorti les riverains de leur quiétude, les obligeant à se barricader. La Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI) aurait été la cible d’assaillants. A Yopougon, un bastion réputé imprenable du président Laurent Gbagbo, des affrontements ont eu lieu dans le quartier de Port-Bouët 2, proche d’Alassane Ouattara, entre les Forces de défense et de sécurité (FDS) et ce « commando invisible », soupçonné d’avoir élu domicile dans le quartier comme dans bien d’autres pro-Ouattara. Des combats rudes ont fait fuir les populations, qui se sont réfugiées dans d’autres quartiers de Yopougon. Cette commune est sous haute tension depuis quelques jours, après les combats qui ont opposés les FDS à des assaillants dans les environs de la résidence du chef d’Etat-major des Armées, le Général de corps d’armée, Philippe Mangou, le lundi dernier. Dans la nuit de mercredi 16 mars 2011, une information diffusée sur les antennes de la RTI, annonçait que 40 chars onusiens étaient aux portes de Yopougon, en provenance de Bouaké, le fief de la rébellion des Forces nouvelles. C’était la veillée d’armes dans la plus grande commune de Côte d’Ivoire; tous les quartiers étaient en alerte maximum jusqu’au petit matin pour attendre le convoi onusien qu'on suspectait de vouloir attaquer Yopougon.
Hervé KPODION

Violents combats hier au Plateau. Plusieurs morts devant le ministère de la Défense

Le 18 mars 2011 par Soir Info - Les violents combats entre insurgés et Forces de défense et de sécurité (Fds), déclenchés depuis un moment, dans la commune d'Abobo, s'étendent, au fil des jours, à plusieurs autres communes du district d'Abidjan. Et cela, avec son cortège de morts et de destruction d'édifices publics. Le jeudi 17 mars, c'est Adjamé qui a enregistré de nombreuses violences, à différents endroits de la commune. Devant le ministère de la Défense, à la frontière de la commune d'Adjamé et celle du Plateau, de violents combats ont opposé les insurgés armés aux Fds. Au district de police 4, en face du groupe de presse Fraternité Matin, des tirs nourris ont été entendus quand, du côté du boulevard « Nangui Abrogoua », en face du Forum des marchés, le commissariat du 3ème arrondissement était saccagé par de nombreux jeunes gens. Les informations indiquent qu'aux environs de 12 h, des individus armés se sont présentés dans les environs du
ministère de la Défense, derrière la cité policière du Plateau. « A peine arrivés, ils ont été accueillis par les militaires, à partir du ministère de la Défense » confie un témoin qui a requis l'anonymat. Dès lors, les deux camps se livrent un combat, sans merci, à l'arme de guerre. Notamment des kalachnikov et des grenades offensives. Les riverains, pour ne pas prendre des balles perdues, se terrent chez eux. Après une trentaine de minutes de combats, les Fds réussissent à repousser les assaillants qui replient, comme l'indique notre source, jusqu'au niveau du boulevard « Nangui Abrogoua », au carrefour de la Mairie. Selon la télévision nationale, ces combats ont fait plusieurs. Quelques heures plus tard, ce sont les environs de Fraternité Matin qui ont été secoués par des tirs nourris. De sources concordantes, les agents de l'ordre basés au district de police 4 d'Adjamé, se couvraient ainsi d'une éventuelle attaque.
Selon une source bien introduite s’il n’y a donc pas eu de combats entre insurgés et Fds au district de police 4 d'Adjamé, cependant aux environs de 11 h, une horde de badauds armés de pierres ont réussi à pénétrer dans les locaux du commissariat du 3ème arrondissement en ‘’bombardant’’ les occupants de projectiles. Ensuite, seuls maîtres à bord, ils ont saccagé les installations avant de mettre le voile. Cela, à l'arrivée du renfort de la brigade anti-émeute (Bae). Lorsque les policiers de cette unité d'intervention sont arrivés sur place et ont commencé à tirer, les badauds ont quitté le commissariat, en prenant la fuite précise notre source. Il faut noter que les tris nourris entendus dans les différents secteurs de la commune ont paralysé les commerces, le transport et le trafic routier, par endroit.
FOFANA MAmbéViolents combats hier au Plateau
Plusieurs morts devant le ministère de la Défense
Les violents combats entre insurgés et Forces de défense et de sécurité (Fds), déclenchés depuis un moment, dans la commune d'Abobo, s'étendent, au fil des jours, à plusieurs autres communes du district d'Abidjan. Et cela, avec son cortège de morts et de destruction d'édifices publics. Le jeudi 17 mars, c'est Adjamé qui a enregistré de nombreuses violences, à différents endroits de la commune. Devant le ministère de la Défense, à la frontière de la commune d'Adjamé et celle du Plateau, de violents combats ont opposé les insurgés armés aux Fds. Au district de police 4, en face du groupe de presse Fraternité Matin, des tirs nourris ont été entendus quand, du côté du boulevard « Nangui Abrogoua », en face du Forum des marchés, le commissariat du 3ème arrondissement était saccagé par de nombreux jeunes gens. Les informations indiquent qu'aux environs de 12 h, des individus armés se sont présentés dans les environs du
ministère de la Défense, derrière la cité policière du Plateau. « A peine arrivés, ils ont été accueillis par les militaires, à partir du ministère de la Défense » confie un témoin qui a requis l'anonymat. Dès lors, les deux camps se livrent un combat, sans merci, à l'arme de guerre. Notamment des kalachnikov et des grenades offensives. Les riverains, pour ne pas prendre des balles perdues, se terrent chez eux. Après une trentaine de minutes de combats, les Fds réussissent à repousser les assaillants qui replient, comme l'indique notre source, jusqu'au niveau du boulevard « Nangui Abrogoua », au carrefour de la Mairie. Selon la télévision nationale, ces combats ont fait plusieurs. Quelques heures plus tard, ce sont les environs de Fraternité Matin qui ont été secoués par des tirs nourris. De sources concordantes, les agents de l'ordre basés au district de police 4 d'Adjamé, se couvraient ainsi d'une éventuelle attaque.
Selon une source bien introduite s’il n’y a donc pas eu de combats entre insurgés et Fds au district de police 4 d'Adjamé, cependant aux environs de 11 h, une horde de badauds armés de pierres ont réussi à pénétrer dans les locaux du commissariat du 3ème arrondissement en ‘’bombardant’’ les occupants de projectiles. Ensuite, seuls maîtres à bord, ils ont saccagé les installations avant de mettre le voile. Cela, à l'arrivée du renfort de la brigade anti-émeute (Bae). Lorsque les policiers de cette unité d'intervention sont arrivés sur place et ont commencé à tirer, les badauds ont quitté le commissariat, en prenant la fuite précise notre source. Il faut noter que les tris nourris entendus dans les différents secteurs de la commune ont paralysé les commerces, le transport et le trafic routier, par endroit.
FOFANA MAmbé