"SUPPLANTER LA CHINE ET CONTRAINDRE LA RUSSIE": LA MAISON BLANCHE DÉVOILE SES PRIORITÉS STRATÉGIQUES À L'INTERNATIONAL

Par BFMTV - "SUPPLANTER LA CHINE ET CONTRAINDRE LA RUSSIE”. LA MAISON BLANCHE DÉVOILE SES PRIORITÉS STRATÉGIQUES À L'INTERNATIONAL.

Joe Biden, le 24 mai 2022, à Washington.

La Maison Blanche a publié, ce mercredi, ses priorités concernant la sécurité nationale et internationale américaine. Parmi les points les plus pressants: tenir tête aux régimes autoritaires, Pékin et Moscou en premier lieu.

"Les États-Unis seront guidés par nos valeurs, et nous travaillerons à l'unisson avec nos alliés et partenaires et tous ceux qui partagent nos intérêts. Nous ne laisserons pas avenir à la merci des caprices de ceux qui ne partagent pas notre vision d'un monde libre, ouvert, prospère et sûr".

Dès son introduction, la stratégie de sécurité nationale ("National security strategy"), document publié par la Maison Blanche à chaque nouvelle administration, et que l'équipe de Joe Biden a rendu public ce mercredi, se veut claire. Parmi les priorités stratégiques des États-Unis: "supplanter la Chine et contraindre la Russie".

La Russie, "une menace immédiate"; la Chine, une menace plus diffuse

Le sujet le "plus pressant", selon ce document, diffusé par l'exécutif américain, est donc de tenir tête aux régimes autoritaires. Et d'abord à Moscou et à Pékin. "La Russie présente une menace immédiate pour un ordre international libre et juste, en bafouant sans vergogne les règles internationales fondamentales", estime la Maison Blanche.

"La Chine, par contraste, est le seul rival qui ait à la fois la volonté de changer l'ordre international et, de plus en plus, les moyens économiques, diplomatiques, militaires et technologiques de poursuivre cet objectif", constate encore l'administration Biden.
Toujours dans l'introduction, Joe Biden signe une déclaration imprégnée de son habituel optimisme: "Les États-Unis ont tout pour gagner la compétition du XXIème siècle. Nous sortons plus forts de chaque crise. Et il n'y a rien que nous ne puissions faire."

"Une décennie décisive"

Devant la presse, le principal conseiller diplomatique du président américain, Jake Sullivan, a commenté: "Nous n'essaierons pas de diviser le monde en blocs rigides. Nous ne cherchons pas à transformer la compétition en confrontation ou en une nouvelle 'Guerre froide'". "Et nous ne considérons pas chaque pays simplement comme un terrain de confrontation par procuration", a-t-il dit, en référence aux nombreuses "proxy wars", guerres à distance, menées par les Américains et les Soviétiques entre 1945 et 1989.

"Je ne crois pas que la guerre en Ukraine ait modifié sur le fond l'approche de Joe Biden en matière de politique étrangère, qui date de bien avant sa présidence, et elle n'a fait que se renforcer et s'amplifier depuis qu'il est en fonction", a encore dit le conseiller à la sécurité nationale.
Et Jake Sullivan de résumer le message de cette stratégie américaine: "nous sommes entrés dans une décennie décisive". Avec, comme "deux défis essentiels", "la compétition entre les grandes puissances pour façonner l'ordre international de demain". "Le second (...) est que nous devons affronter un ensemble de défis transnationaux qui affectent les gens où qu'ils soient, y compris aux États-Unis: le changement climatique, l'insécurité alimentaire, les maladies contagieuses, le terrorisme, la transition énergétique, l'inflation", a-t-il détaillé.

Fanny Rocher