Sénégal: l'opposant Ousmane Sonko arrêté et raccompagné à Dakar par la gendarmerie

Par RFI Sénégal. L'sopposant Ousmane Sonko arrêté et raccompagné à Dakar par la gendarmerie.

L’opposant avait quitté la Casamance vendredi à la tête d’un convoi populaire, qui a donc pris fin.

Avec notre correspondante à Dakar, Juliette Dubois

Partie de Ziguinchor pour rallier Dakar, la « caravane de la liberté » n'aura finalement pas dépassé Vélingara, une ville située à 481 km de Dakar. Après l'annonce de l'arrestation du leader du Pastef, Ousmane Sonko, ses proches ont fait une réunion d'urgence de près de deux heures dans un hôtel de Vélingara. À leur sortie, le Dr Sékouna Diatta, maire de Mangagoulack et très proche d'Ousmane Sonko, a rappelé que les objectifs de leur caravane ont été atteints et qu'ils resteront mobilisés pour accompagner leur leader dans le combat politique qu'il mène.

Nous sommes des citoyens sénégalais qui empruntent la voie publique sénégalaise. Que des citoyens venant voir la caravane soient gazés par les forces de sécurité est à déplorer avec la plus grande énergie.

Sekouna Diatta, maire de Mangagoulack, membre du Pastef

« Ousmane Sonko n’a pas été arrêté, mais encadré jusqu’à son domicile », a affirmé dimanche soir le ministre de l’Intérieur sénégalais, Antoine Felix Diome, à la Radio télévision sénégalaise (RTS). Le chef du Pastef a donc été raccompagné par la gendarmerie jusqu’à Dakar où il est arrivé autour de 20h dimanche.

Le ministre de l’Intérieur a expliqué que la responsabilité de l’État était engagée après la mort d’un homme à Kolda vendredi, tué dans des échauffourées entre forces de sécurité et manifestants.

Le ministre affirme également que le cortège qui accompagnait Ousmane Sonko n’avait pas les autorisations nécessaires et qu’il y avait « des risques de troubles à l’ordre public ». Selon lui, des armes avaient été retrouvées dans des véhicules du cortège.

Depuis la mi-journée dimanche, le parti de l’opposant disait être sans nouvelles et avait appelé ses partisans à la mobilisation.

Il avait pris la route vendredi depuis son fief de Ziguinchor pour rentrer à Dakar à la tête d’une grande caravane populaire. Mais samedi, le convoi avait été dispersé par les forces de sécurité après de nouveaux heurts sur la route.

Le délibéré de son procès pour viols et menaces de mort est prévu jeudi prochain.

RFI