SELON LE HCR : LES TENSIONS POUSSENT 2.000 IVOIRIENS À FUIR VERS LE LIBÉRIA ET LA GUINÉE
Le 13 décembre 2010 par IvoireBusiness - Le « Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) » a indiqué vendredi 10 décembre 2010 suivre étroitement le développement de la crise post-électorale en Côte d';Ivoire, qui a déjà poussé
Le 13 décembre 2010 par IvoireBusiness - Le « Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) » a indiqué vendredi 10 décembre 2010 suivre étroitement le développement de la crise post-électorale en Côte d';Ivoire, qui a déjà poussé
quelque 2.000 Ivoiriens, pour la plupart des femmes et des enfants, à rejoindre en quête de sécurité le Libéria et la Guinée limitrophes.
« Le + HCR + continue de suivre très étroitement la situation dans et autour de la Côte d';Ivoire et nous avons pris des mesures pour intensifier notre capacité de réaction en cas de détérioration de la situation », a indiqué un porte-parole du « HCR », Andrej Mahecic, lors d';une conférence de presse à Genève. « Nous espérons que les leaders ivoiriens résoudront la crise pacifiquement ».
A ce jour, environ 1.700 personnes ont traversé la frontière pour entrer dans le comté de Nimba, dans le nord-est du Libéria. Un autre groupe de 200 personnes est arrivé épuisé dans la région de Nzerekore en Guinée, après avoir marché durant deux jours. « Les réfugiés ont tous fui depuis des villages situés entre les villes de Danane et Guiglo dans l';ouest de la Côte d'Ivoire », a indiqué Andrej Mahecic. « Ils ont indiqué au + HCR + avoir décidé de partir par précaution, car ils craignent l';instabilité et la violence alors que l';impasse politique persiste ».
Un premier groupe de 300 réfugiés est arrivé au Libéria le 29 novembre 2010, un jour après le deuxième tour de l'élection présidentielle. La Guinée a commencé à enregistrer des arrivées mercredi 08 décembre 2010. Les équipes du « HCR » se rendent actuellement auprès des réfugiés dans les deux pays. Les réfugiés sont dispersés dans des villages frontaliers isolés et pauvres et ils sont accueillis par les communautés locales qui partagent généreusement leurs ressources.
« Nos équipes se rendant dans les zones frontalières enregistrent les nouveaux arrivants et évaluent les conditions pour répondre aux besoins les plus urgents », a indiqué Andrej Mahecic. « La plupart des demandeurs d';asile ivoiriens sont en bonne condition physique mais ils ont besoin d';urgence de vivres et d';abri pour alléger la pression sur les communautés locales qui les héberge. Ils ont également besoin d';eau potable, de vêtements, d';ustensiles de cuisine et d';articles d'hygiène ». Avant la crise actuelle, le « HCR » assistait quelque 13.000 réfugiés ivoiriens qui avaient fui, vers plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest, la guerre civile survenue en 2002 dans leur pays - y compris 6.000 vers le Libéria, 4.000 vers la Guinée et 2.000 vers le Mali.
En Côte d'Ivoire, le « HCR » porte assistance à quelque 25.000 réfugiés, principalement originaires du Libéria, et à 35.000 personnes déplacées internes.
Serge Sonan