Scandale/Retour triomphal de Gbagbo : Des victimes pro-Ouattara s’opposent et demandent à la CPI d’ouvrir un nouveau procès en appel »

Par Ivoirebusiness - Scandale/Retour triomphal de Gbagbo. Des victimes pro-Ouattara s’opposent et demandent à la CPI d’ouvrir un nouveau procès en appel ».

Issiaka Diaby, président du Collectif des victimes en Côte d'Ivoire (CVCI), le 25 février 2021 à Abidjan.

Des victimes pro-Ouattara s’opposent au retour triomphal du président Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire à la mi-mars comme annoncé mercredi par son parti, et appellent la cour pénale internationale (CPI) à accepter un nouveau procès en appel, a appris un journaliste d’Ivoirebusiness.

Ils l’ont fait savoir lors d’une conférence de presse à Abidjan le jeudi 25 février 2021, au lendemain de la présentation officielle du comité national d’accueil pour le retour du président Laurent Gbagbo par le secrétaire général du FPI, Dr Assoa Adou.

Selon Issiaka Diaby, président du Collectif des victimes en Côte d'Ivoire (CVCI), le retour du président Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire doit être ajourné jusqu’à ce que toutes les voies de recours soient épuisées à la CPI.

C’est le sens des actions que son collectif mènera dans les prochains jours car pour lui, « dès qu’il y a appel, il doit avoir un nouveau procès, mais paradoxalement cela semble ne pas être le cas et on veut permettre à Laurent GBAGBO de rentrer en Côte d'Ivoire alors que la procédure est en cours ».

C’est également le sens de la « saisine des autorités ivoiriennes et de la CPI par les victimes pour s'opposer au retour du Président Laurent GBAGBO et du ministre Charles Blé Goudé en Côte d’Ivoire. Mais malheureusement, nous n’avons pas eu de réponse des autorités ivoiriennes et de la Cour Pénale Internationale », a-t-il regretté.

Pour rappel, le président Laurent Gbagbo et le ministre Charles Blé Goudé ont été totalement blanchis et acquittés de toutes les charges par la CPI, après le passage de 82 témoins à charges, lesquels n’ont pu apporter la moindre preuve de leurs accusations de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité, de plan commun pour conserver le pouvoir, etc... Au point que la défense n’a pas eu besoin de faire passer ses propres témoins.

On se demande où étaient alors les victimes pro-Ouattara lors de la débacle de l’accusation.

Nous y reviendrons.

Eric Lassale