Scandale /Présidentielle 2025 : Un autre danger guette la candidature de Laurent Gbagbo

Par Linfodrome - Présidentielle 2025. Un autre danger guette la candidature de Laurent Gbagbo.

Laurent Gbagbo, président du PPA-CI.

Alors qu’il est le choix N°1 du Parti des peuples africains-Côte d’ivoire, Laurent Gbagbo pourrait voir sa candidature rejetée en raison de sa condamnation à 20 ans de prison par la justice ivoirienne.

A quelque trois ans de la prochaine élection présidentielle en Côte d’ivoire, les partis politiques ivoiriens affûtent déjà leurs armes. Dans les différents états majors, notamment au Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire, les choix sont déjà faits.

Laurent Gbagbo pas à l’abri d’une invalidation de sa candidature

Sans surprise aucune, Laurent Gbagbo, l’ancien chef de l’Etat ivoirien, revenu d’exil, le 17 juin 2021, devrait conduire la destinée du PPA-CI face à des candidats comme Alassane Ouattara du RHDP et Henri Konan Bédié du PDCI-RDA. Mais ce choix, s’il est avéré, ne sera pas sans risque pour le cadet des formations politiques ivoiriennes.

En effet, Laurent Gbagbo qui aura 80 ans lors du prochain scrutin présidentiel a été radié de la liste électorale en raison de sa condamnation à 20 ans de prison pour sa responsabilité présumée dans l’affaire dite de braquage de l’agence abidjanaise de la banque centrale des États de l’Afrique de l’ouest. Un argument qui avait d’ailleurs été évoqué par la Conseil constitutionnel de Côte d’Ivoire pour justifier le rejet de la candidature de l’ex-président, lors de la présidentielle controversée d’octobre 2020.

Il a été condamné à 20 ans de prison pour le casse de la BCEAO en 2011. N’ayant pas bénéficié de la loi d’amnistie de 2018, il ne figure plus sur la liste électorale
« Il a été condamné à 20 ans de prison pour le casse de la BCEAO en 2011. N’ayant pas bénéficié de la loi d’amnistie de 2018, il ne figure plus sur la liste électorale ; ce qui lui a valu d’être recalé lors de la présidentielle de 2020. Cela pourrait le rattraper en 2025, sauf s’il est amnistié par le président Ouattara", prévient Jean Bonin, analyste politique et ex-cadre de la haute direction du Front populaire ivoirien.

Dans une publication sur sa page Facebook, l’ex-vice président du Parti de Pascal Affi N’guessan fait également remarquer qu’une réintroduction du verrou d’âge à 75 ans comme condition d’éligibilité à cette élection devrait également disqualifier d’office l’époux de l’ex-Première dame Simone Ehivet Gbagbo.

Toutefois souligne-t-il qu’il n'y a aucune chance de voir le parti de Laurent Gbagbo accéder à la tête du pays. «En 2025, Gbagbo aura 80 ans. Il semble pourtant physiquement plus “fatigué” que Bedié et ADO», a-t-il laissé entendre.

Hypothèse rejeté du côté du PPA-CI

Du côté du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire, aucune des ces deux hypothèses n’est à envisager. Laurent Gbagbo sera bel et bien le candidat du parti et Justin Koné Katinan, ne manque pas d’occasion pour lancer de sévère mise en garde contre toute invalidation de la candidature de son mentor.

« Il faut arrêter avec la provocation. Nous ne voulons plus de crise dans ce pays, mais si les gens nous cherchent, ils nous trouveront », a prévenu l’ancien exilé politique, rejetant au passage toute hypothèse d’une non candidature de Laurent Gbagbo.

« Le jour où ils disent que l’âge électoral est fixé à 75 ans, Laurent Gbagbo aura 75 ans. S’ils disent que c’est 39 ans, Laurent Gbagbo aura 39 ans. La décision d’aller aux élections dépend de la seule décision du président Laurent Gbagbo », a-t-il prévenu dernièrement, lors d’une activité politique avec les militants PPA-CI de Port-Bouët.

Les prochaines élections locales, un tournant décisif

Pour l'heure, le parti du Woody de Mama s'active en vue des prochaines échéances électorales, avec en ligne de mire, les municipales et régionales prochaines.Ces élections étant un tournant décisif avant la prochaine présidentielle. Récemment, Laurent Gbagbo a procédé à la nomination de plusieurs fédéraux dont la mission est d'implanter le PPA-CI sur toute l'étendue du territoire national.

Jean Kelly KOUASSI