Scandale à la CPI: Le juge qui maintient Gbagbo en prison demande une augmentation de salaire

Par IvoireBusiness - Scandale à la CPI. Le juge qui maintient Gbagbo en prison demande une augmentation de salaire.

The president of the International Criminal Court, Chile Eboe-Osuji, left, at an international conference in Brno, Czech Republic, last November.CreditVaclav Salek/Czech News Agency, via Associated Press.

Une grande fronde secoue en ce moment la cour pénale internationale révélée par le quotidien américain Le New York Times, selon lequel des juges se sont mis en grève pour exiger une augmentation salaire.

« Les juges déclarent que le tribunal (CPI) ne leur avait pas accordé d'augmentation de salaire ainsi qu’à d'autres hauts fonctionnaires. Ils veulent une augmentation de salaire de 26% en plus d’une compensation rétroactive, et des augmentations de pensions de même que des dommages et intérêts pouvant atteindre plusieurs millions », révèle The New York Times.

Et cette fronde est menée par le juge qui vient de décider du maintien en prison du Président Laurent Gbagbo et du Ministre Charles Blé Goudé, malgré leur acquittement par la chambre de 1ère instance.

Il s’agit en l’espèce du juge nigérian Chile Eboe-Osuji, fraichement élu Président de la cour pénale internationale, et actuel président de la chambre d’Appel (Cassation) de la CPI. Coïncidence ou hasard du calendrier, aucune certitude à ce niveau.

Toujours est-il que cette sombre affaire d’augmentation de salaires n’honore pas la CPI, où les salaires des juges et employés sont déjà jugés mirobolants.

En effet, selon toujours le célèbre quotidien américain à grand tirage Le New York Times ("The New York Times"), qui a révélé comme on l’a dit l’affaire dans sa parution du 20 janvier 2019https://www.nytimes.com/2019/01/20/world/europe/hague-judges-pay.html?fb..., les juges de la CPI, en plus de leurs salaires jugés déjà très élevés, bénéficient d'avantages diplomatiques et ne paient pas d’impôts.

Information également confirmée par le porte-parole de CPI, Fadi El-Abdallah.

« Les salaires des juges n’ont pas été augmentés depuis 2002, et il y a une discussion sur cette question en effet », affirme-t-il, mais il prend soin de préciser que cette grève n’a rien à avoir avec l’affaire Laurent Gbagbo et Blé Goudé contre Fatou Bensouda.

« C’est une question totalement indépendante de l’affaire concernant M. Gbagbo et M. Blé Goudé », précise M. Fadi.

Michèle Laffont

Correspondante permanente aux Pays Bas