Revue de presse Afrique À la Une: du renfort attendu pour l'alliance PDCI-FPI en Côte d'Ivoire

Par RFI - Revue de presse Afrique À la Une, du renfort attendu pour l'alliance PDCI-FPI en Côte d'Ivoire.

Ahoua Don Mello. © Norbert Navarro/RFI.

Don Mello ? C’est un baron du FPI de Laurent Gbagbo. Bendjo ? Il est vice-président et secrétaire exécutif du PDCI-RDA. À eux deux, en effet, c’est l’alliance entre le PDCI et le FPI qu’ils incarnent, ce matin, à la UnE de la presse ivoirienne.

Tout sourire, Ahoua Don Mello apparaît radieux dans le quotidien Aujourd’hui, carte consulaire en main, celle qui lui a été remise hier à l’ambassade de Côte d’Ivoire, à Conakry, Guinée. En attendant son passeport pour un retour annoncé après… onze ans d’exil.

Celui dans la mère-patrie, après trois ans d’exil, de l’ex-maire de la commune du Plateau Noël Akossy-Bendjo, figure aussi dans les kiosques, parmi les titres de plusieurs organes de presse ivoiriens, dont L’Inter ou le journal Le Temps.

« Ouattara d’accord pour le retour de Bendjo », lance ainsi la Une du quotidien indépendant L’Inter.

Proche de l’ex-président Laurent Gbagbo, Le Temps rappelle qu’en août 2018, Noël Akossi-Bendjo avait été « contraint à l'exil en France, par le pouvoir Ouattara, parce qu'il (avait) refus(é) de lâcher le président Henri Konan Bédié et le Pdci-Rda », tout en estimant que « sa persécution qui n'a que trop duré ».

Le Temps, mais aussi le journal Le Sursaut, signalent également le retour attendu de Stéphane Kipré, gendre de Laurent Gbagbo, le 28 mai prochain en Côte d’Ivoire. C’est dans pile une semaine.
Plus qu’une courte semaine également avant la visite d’Emmanuel Macron à Kigali. Le président français devrait y solder définitivement le contentieux franco-rwandais sur le génocide de 1994. Mais Paul Kagamé veut des explications sur son arrestation à Paris en 1991 :

C’est ce que confie une source française au quotidien français L’Opinion : « Paul Kagamé a passé l’éponge sur l’épisode douloureux du génocide, mais il veut savoir qui a orchestré son arrestation et les manœuvres d’intimidation à son encontre lors de son passage à Paris en septembre 1991 ».

Comme le rappelle L’Opinion, « à l’époque, le patron de la rébellion rwandaise accompagnait une délégation du Front patriotique rwandais pour des négociations politiques à l’initiative de la France ». À Paris, récemment, le président rwandais a raconté son arrestation « la nuit suivant sa réunion de travail avec Paul Dijoud, le directeur des Affaires africaines et malgaches du Quai d’Orsay, et avec Jean-Christophe Mitterrand, conseiller Afrique de son père à l’Élysée. L’ex-rebelle a révélé avoir été frappé lorsqu’il a mal énoncé le prénom du fils de François Mitterrand, parlant de "Christophe" Mitterrand au cours d’échanges tendus, signale L’Opinion. Il avait finalement été relâché après une nuit et près d’une journée de détention, semble-t-il dans les locaux de la préfecture de police de Paris. Le dirigeant rwandais n’a jamais été informé des raisons pour lesquelles il avait été arrêté », complète L’Opinion.
Le Tchad, enfin, avec le parlement européen, qui condamne « la prise militaire du pouvoir par le Conseil militaire de transition » :

Dans une résolution sur la situation au Tchad prise hier, les parlementaires européens recommandent un dialogue politique inclusif en vue d’un retour à l’ordre constitutionnel.

Pour le site Mondafrique, c’est un vrai « réquisitoire » contre le « coup d’État au Tchad » qu’a formulé le parlement européen. Ce journal en ligne y voit un « signe clair » à l’armée tchadienne « dont les exactions et les violences sont de notoriété publique », énonce Mondafrique.

Certes, « mais que peuvent les députés européens », se demande le journal burkinabè Wakat Sera ? Selon ce quotidien ougalais, la lutte des démocrates « purs et durs » est ici « confrontée au silence très intéressé de la fameuse communauté internationale, agissant toujours à la tête du client, et rarement ou jamais, au profit du peuple ! ». Alors ? Alors, avec résignation, Wakat Sera lance cette très monarchique (et très ironique) formule : « Le Maréchal Déby est mort, vive le Général Déby ! ».

Par Norbert Navarro

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