REUNION DE L’UA / Ahoua Don Mello : « Pas de partage du pouvoir » - Le gouvernement Aké N’gbo brandit des menaces contre l’ONUCI

Publié le vendredi 11 mars 2011 | L'Inter -Le porte-parole du gouvernement Aké N’gbo, Ahoua Don Mello a indiqué à l’AFP, hier jeudi 10 mars 2011 que le partage du pouvoir entre Laurent Gbagbo, déclaré vainqueur par le Conseil constitutionnel et

Don Mello, porte-parole du gouvernement.

Publié le vendredi 11 mars 2011 | L'Inter -Le porte-parole du gouvernement Aké N’gbo, Ahoua Don Mello a indiqué à l’AFP, hier jeudi 10 mars 2011 que le partage du pouvoir entre Laurent Gbagbo, déclaré vainqueur par le Conseil constitutionnel et

son rival Alassane Ouattara tel que proposé par l’Union africaine, n’est pas acceptable. « Le principe même d'un partage du pouvoir est inacceptable. Pour le moment, il s'agit de partage du pouvoir et le principe même est inacceptable. Le partage du pouvoir gouvernemental, c'est ce qu'on a expérimenté de 2002 à 2010 et cela n'a rien donné », a-t-il assené. Par ailleurs ministre des Infrastructures et de l’assainissement de Laurent Gbagbo, Ahoua Don Mello a rappelé qu’un recomptage des voix avait été proposé par le tenant du pouvoir pour mettre fin au contentieux électoral, mais cette proposition avait été rejetée par le secrétaire général des Nations unies, estimant que ce serait injuste. « On a proposé un recomptage des voix. Pourquoi ils ont accepté de recompter les voix en Haïti ? Si cela a été accepté ailleurs, pourquoi pas ici ? Nous maintenons notre position », a insisté Ahoua Don Mello, demandant que « les procès-verbaux, qui eux ont été conservés », soient revus. Ainsi pour lui, « il faut évaluer la certification » du scrutin par le représentant du secrétaire général de l'ONU en Côte d’Ivoire, Young Jin Choi, qui avait validé au lieu de certifier les résultats provisoires annoncés hors délai par la Commission électorale indépendante (CEI), donnant M. Ouattara vainqueur. Le Conseil constitutionnel, tranchant en dernier ressort, avait invalidé certains résultats et proclamé M. Gbagbo réélu. Les conclusions de la réunion du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine devraient être livrées dans le courant de la journée, a-t-on appris hier à la télévision nationale. Alassane Ouattara affirmait en fin d’après-midi que le panel aurait « définitivement résolu » le problème en le reconnaissant comme président élu. Par ailleurs, M. Don Mello a menacé de sanctionner ce même jeudi l’ONUCI et la force française Licorne après leur refus de respecter l’interdiction de survol et d’atterrissage dans le pays. « Ils ont décidé de violer la loi. Lorsqu'on viole la loi, on s'attend à des sanctions. Qu'ils ne soient pas surpris des sanctions qui vont arriver », a déclaré à l’Agence France presse (AFP) le ministre Ahoua Don Mello, sans préciser la nature des sanctions. Les forces internationales présentes en Côte d’Ivoire ont ignoré royalement cette interdiction du ministère des Transports ivoirien, effectuant des vols hier dans le ciel abidjanais. « Nous continuerons de mener nos activités au bénéfice du peuple ivoirien », avait annoncé un peu plus tôt dans la journée le porte-parole de l'ONUCI, Hamadoun Touré. La France s’était appuyée sur une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU garantissant la liberté de circulation pour continuer ses manœuvres. Elle a également considéré « nulle et non avenue » cette mesure d’interdiction du gouvernement du président Laurent Gbagbo.

Hervé Kpodion