Retrait Barkhane du Mali: la Côte d'Ivoire va "monter en puissance" sa lutte contre le terrorisme

Par APA - Retrait Barkhane du Mali. La Côte d'Ivoire va "monter en puissance" sa lutte contre le terrorisme.

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La Côte d'Ivoire va "monter en puissance" sa stratégie de lutte contre le terrorisme à la suite du retrait de l'opération française Barkhane, au Mali, a déclaré dimanche son chef Etat-major des armées, le général Lassina Doumbia.

Le général Lassina Doumbia s'exprimait, à l'ouverture du Flintlock 2022, un exercice annuel militaire et policier combiné, dirigé par l'Afrique, avec des forces de nations partenaires à travers le continent et des forces d'opérations spéciales internationales.

La Côte d'Ivoire accueillie l'édition 2022 qui se tient à l'Académie internationale de lutte contre le terrorisme, basée dans la cité balnéaire de Jacqueville, dans le Sud du pays, où plus de 400 militaires feront des exercices militaires du 15 au 28 février 2022.

Suite au retrait de Barkhane "notre rôle, c'est de faire face (à toute menace terroriste) et donc nous prenons désormais en compte cette nouvelle donne dans note planification, dans l'organisation de notre dispositif et évidemment dans toute la montée en puissance qui va s'en suivre", a dit le général Lassina Doumbia à la presse.

Instauré en 2005, Flintlock est un exercice annuel militaire et policier combiné, initié par le commandement américain des opérations spéciales pour l'Afrique. Pour cette édition, les nations africaines participant sont le Cameroun, la Côte d'Ivoire, le Ghana et le Niger.

Les forces spéciales internationales non africaines prenant part à cet exercice sont le Canada, les États-Unis, la France, la Norvège, les Pays-Bas et le Royaume-Uni. L'opération se tiendra dans sa phase active sur huit jours.

L'ambassadeur des États-Unis en Côte d'Ivoire, Richard Bell, s'est félicité de ce grand exercice militaire multi-national Flintlock, qui a lieu pour la première fois en Côte d’Ivoire, faisant savoir que "les Etats-Unis appuient avec 1,5 million de dollars d'infrastructure, et ce n'est que le début".

"Cette académie constitue un atout précieux pour renforcer le professionnalisme des forces de défense et de sécurité, ce qui est plus pertinent que jamais, car la clé de la réussite, c’est le soutien de la population", a ajouté le diplomate américain.

Le contre-amiral Jamie Stands, commandant de special operations command Africa, s'est réjoui de la tenu de cette édition de Flintlock, parce que la session de 2021 a été annulée en raison de la pandémie de Covid-19.

"Flintlock renforce notre capacité à contrer les organisations extrémistes violents, à collaborer au-delà des frontières et à assurer la sécurité de nos peuples. Les ennemis de la stabilité et du progrès ne reconnaissant pas les frontières, ce qui nous oblige à travailler ensemble", a-t-il dit.

L'exercice est conçu pour renforcer la capacité des nations partenaires clés de la région à contrer les organisations extrémistes violentes, à collaborer au-delà des frontières et à assurer la sécurité de leurs populations.

Flintlock est le plus important et le plus grand exercice annuel des opérations spéciales de l’U.S. Africa Command. Il reflète un engagement mutuel à contrer les activités malveillantes et l'extrémisme violent dans tout le Sahel. Le Ghana accueillera l'édition 2023 de Flintlock.

AP/ls/APA