Réforme de la CEI : Le piège de Ouattara à l'opposition

Par 2cminfo.net - Réforme de la CEI. Le piège de Ouattara à l'opposition.

Le Président Alassane Ouattara, chef de l'Etat. Image d'archives.

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, lors de son discours à la Nation du 6 août 2018 a exigé la réforme de l’institution chargée d'organiser les élections. Si dans ce discours jugé apaisant par les observateurs, le chef l'État a donné l'impression de régler au plus vite la question de la Commission Electorale Indépendante (CEI), ses réelles intentions restent encore voilées. Le chef de la diplomatie ivoirienne lève un coin de voile sur ce qui pourrait faire partie des intentions du chef de l'État.

Le 06 août, dans un discours solennel Alassane Ouattara avait demandé la réforme de la CEI avant les prochaines élections afin qu'elles soient inclusives. Nous étions encore dans la phase des préparatifs des élections couplées municipales et régionales et l'opposition pensait que le chef de l'État venait de céder à ses revendications visant cette réforme . Mais tous ont été surpris par la volte-face spectaculaire du locataire du palais présidentiel. C'est fait à dessein ?

Le chef de la diplomatie ivoirienne semble apporter une réponse aux agissements de M. Alassane Ouattara.

En effet lors d'une conférence de presse animée ce samedi 24 novembre au ministère des affaires étrangères , M. Marcel Amon Tanoh a dévoilé le calendrier du chef de l'État sur cette réforme de la CEI. « La réforme de la CEI sera faite en 2020 », a déclaré M. Marcel Amon Tanoh avant de préciser : « Concernant la réforme de la CEI, je n’irai pas plus loin que ce que le président de la République a déclaré à l’occasion de son allocution pour la fête de l’indépendance. Il a dit que la réforme de la CEI sera faite en 2020 », a dit M. Amon-Tanoh. Le chef de l'État avait-il précisé l'année de la réforme ?

Notons que la CEI est au centre de tous les débats politiques du moment. Des responsables de l’opposition dénoncent notamment une Commission électorale inféodée au Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, la coalition au pouvoir), exigeant qu'elle soit réformée en profondeur et dissociée de l'emprise des partis politiques. Les récentes élections donnent pleinement raison à tous ceux qui combattent cette mouture de la CEI. Le chef de l'État peut-il jouer avec le temps pour prendre à nouveau l'opposition au piège ?

Les jours à venir nous situeront.

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