Réélection de Laurent Gbagbo : Un président, une armée et un peuple
Le 06 décembre 2010 par Notre Voie - La Côte d’Ivoire vient de réélire son 5ème Président de la République en la personne de M. Laurent Gbagbo. Il a prêté serment le samedi
Le 06 décembre 2010 par Notre Voie - La Côte d’Ivoire vient de réélire son 5ème Président de la République en la personne de M. Laurent Gbagbo. Il a prêté serment le samedi
dernier sur la Constitution ivoirienne au cours d’une cérémonie solennelle organisée par le Conseil constitutionnel seule et unique Institution en Côte d’Ivoire à investir un président. Mais ce qui confère au président élu sa force et sa légitimité, c’est quand l’armée dans toute sa composante reconnaît le président élu par le peuple, s’engage à le défendre en tant qu’une Institution et exécuter ses ordres. Dès l’annonce de son élection par le Conseil Constitutionnel, l’ensemble des grands commandements des forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire avec à leur tête le général Philippe Mangou, Chef d’Etat-Major de l’armée ont fait allégeance au président Laurent Gbagbo. En outre, à l’annonce de sa victoire, le peuple dans une grande majorité a salué cette annonce au grand dam de ceux qui pensaient que le président Gbagbo était un homme seul adossé à une garde prétorienne. Qu’est-ce que donc, un Chef d’Etat sans la reconnaissance de l’armée nationale et du peuple ? Assurément rien que du papier à jeter à la poubelle. C’est cela la réalité du pouvoir. Alassane Ouattara bénéficie en ce moment d’un vaste soutien de la communauté internationale -il n’y a rien là de surprenant puisque, depuis longtemps on savait que cette communauté voulait l’imposer au pouvoir- mais à l’intérieur il n’a ni le soutien de l’armée encore moins de la majorité du peuple. Alors, pour que son Premier ministre qu’il a nommé puisse travailler, il faut qu’il contrôle l’administration. Ce qui n’est pas le cas. Pour que les décisions qu’il va prendre en tant que Chef de l’Etat soient exécutées, il lui faut une armée. Ce qui n’est pas le cas pour le moment à moins que Ouattara face un autre coup d’Etat avec l’aide de ses amis de la communauté internationale qui lui ont demandé de bourrer les urnes pour mettre le pays dans cette situation incertaine.
Coulibaly Zié Oumar