PRISE DE POSITION AU SUJET DE LA SITUATION POST-ELECTORALE EN REPUBLIQUE DE CÔTE D’IVOIRE

Le 13 décembre 2010 par Correspondance particulière - Daniel NKOUTA
Président Départemental de CONVERGENCE CITOYENNE SANGU au Kouilou
Chargé de la Commission juridique

Choï, reçu içi en audience, par Youssouf Bakayoko.

Le 13 décembre 2010 par Correspondance particulière - Daniel NKOUTA
Président Départemental de CONVERGENCE CITOYENNE SANGU au Kouilou
Chargé de la Commission juridique

Au lendemain de la grossière bourde de Monsieur Youssouf BAKAYOKO, Président de la Commission Electorale Indépendante de Côte d’Ivoire, qui témoigne du complot avéré des puissances occidentales contre la souveraineté de l’Etat ivoirien et la dignité de l’Afrique noire tout entière, accompagnée d’un tintamarre orchestré par la meute des médias au service du capitalisme monopoleur moribond pour donner à penser que Monsieur Laurent GBAGBO isolé est condamné par ce qui est souvent appelé par euphémisme : LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE, Nicolas Paul Stéphane SARKÖZY de NAGY-BOCSA, Président français ou ce qui en tient lieu, fils d'un immigré hongrois, nagybócsai Sárközy Pál a, dans une déclaration d’une évidente immaturité juridique et diplomatique rédhibitoire, annoncé sans sourciller que «la Commission électorale indépendante s'était acquittée avec rigueur de sa mission, et que Monsieur Alassane Dramane OUATTARA était le Président élu ».

Si la schizophrénie de Monsieur Choi Young-Jin, Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire constitue un acte grave, si le délire de Monsieur Dominique Gaston André Strauss-Kahn Président du Fonds Monétaire International (FMI), fils de Gilbert Strauss-Kahn[], et de Jacqueline Fellus[], journaliste d'origine russe et tunisienne[][], issu d'une famille juive qui s'installe au Maroc en 1955, empêtré dans le scandale des affaires judiciaires liées à l’affaire de la Générale des Eaux, affaire de la MNEF, affaire de la cassette Méry et affaire Elf entre 1993 et 1995, si le propos de Monsieur Abdou DIOUF, Secrétaire Général de la Francophonie et cornemuseur patenté du néocolonialisme est simplement ridicule ; nous comprenons sans peiner à l’ouvrage, que la déclaration du Président français pour infamante qu’elle soit à l’intelligence normale, répond au désir de sanctionner Laurent GBAGBO coupable du délit d’insoumission à la discipline de l’Obédience françafrique, succursale de la secte des Illuminatis, pourvoyeurs des malheurs dans le Tiers-monde . Il faut tout de même s’interroger comment un Avocat, donc un spécialiste des normes juridiques qui fondent la civilisation de son propre pays, normes que le même pays a tenté de nous imposer des siècles durant par le fait colonial, comment donc a-t-il pu simplement, par antipathie pour un homme qui a refusé l’humiliation d’envoyer son Armée défiler à Paris , se rabaisser au point de fermer les yeux sur la réalité des faits ?

En effet, Sans verser dans le débat politique stérile qui nous paraît hors de propos en l’espèce, il nous suffit de nous arrêter à la simple lecture des textes qui régissent l’organisation des élections en République de Côte d’Ivoire car, c’est d’un débat exclusivement juridique dont il est question désormais.

I - DE L’ACCORD DE OUAGADOUGOU
On peut lire dans le texte dudit accord ce qui suit :
« En raison de la responsabilité particulière qu'elles ont dans la conduite du processus de sortie de crise, les deux Parties au conflit armé en Côte d'Ivoire ont reconnu l'impérieuse nécessité de se mettre ensemble pour consolider la paix, promouvoir une véritable réconciliation nationale et parvenir à une normalisation politique et institutionnelle, à travers un dialogue permanent et une confiance mutuelle.
Après avoir identifié les problèmes rencontrés dans la mise en œuvre des Accords de Linas-Marcoussis, d'Accra et de Pretoria, ainsi que des Résolutions de l'ONU sur la Côte d'Ivoire, les Parties, en vue d'arrêter des décisions, ont réaffirmé :
- leur attachement au respect de la souveraineté, de l'indépendance, de l'intégrité territoriale et de l'unité de la Côte d'Ivoire ;
- leur attachement à la Constitution ;
- leur attachement aux Accords de Linas-Marcoussis, d'Accra et de Pretoria ;
- leur attachement à toutes les Résolutions des Nations Unies sur la Côte d'Ivoire, en particulier aux Résolutions 1633 (2005) et 1721 (2006) du Conseil de Sécurité de l'ONU ;
- leur volonté de créer les conditions d'élections libres, ouvertes, transparentes et démocratiques ;
- leur volonté de mettre en commun leurs efforts et leurs énergies en vue d'un fonctionnement normal des Institutions de la Côte d'Ivoire et d'un retour à la normalité politique, administrative et militaire en Côte d'Ivoire ».
Ici déjà, Monsieur Choi Young-Jin, Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire est interpellé pour nous dire si l’Organisation dont il est le représentant, a effectivement veillé à ce que la volonté de créer les conditions d’élections libres, ouvertes, transparentes et démocratiques a été réalisée.

II – DES ATTRIBUTIONS ET FONCTIONNEMENT DE LA COMMISSION ELECTORALE INDEPENDANTE
Aux termes de l’article 2 (nouveau) de la loi n°2004-642 du 14 décembre modifiant la loi n°2001-634 du 9 octobre 2001 portant composition, organisation, attributions et fonctionnement de la Commission Electorale Indépendante (CEI), nous lisons dans les attributions que la CEI est chargée de la proclamation provisoire ou définitive des résultats de toutes les élections à l’exception de l’élection présidentielle et du référendum pour lesquels la proclamation définitive des résultats relève de la compétence exclusive du Conseil constitutionnel.
C’est le lieu de s’interroger sur la raison qui a poussé Monsieur Nicolas SARKOZY, Monsieur Choi Young-Jin, Monsieur Abdou DIOUF et Monsieur Dominique Strauss-Khan de se contenter des résultats simplement provisoires non encore validés par les institutions compétentes, pour proclamer Monsieur Alassane Dramane OUATTARA vainqueur du scrutin, sans soulever le fait que la proclamation des fameux résultats provisoires l’a été dans les conditions en marge de la loi.
Quand bien même ils eussent été proclamés dans le délai, dans le lieu approprié et en présence des membres prévus par la loi ; ces résultats demeurent provisoires, tel est le principe. Cela ne convient certainement pas à la fameuse Communauté Internationale, mais c’est la loi : dura lex sed lex !
III – DU CODE ELECTORAL
« Le résultat définitif de l'élection du président de la République est proclamé, après examen des réclamations éventuelles, par le Conseil constitutionnel et publié selon la procédure d'urgence ».
« Dans le cas où le Conseil constitutionnel constate des irrégularités graves de nature à entacher la sincérité du scrutin et à en affecter le résultat d'ensemble, il prononce l'annulation de l'élection. La date du nouveau scrutin est fixée par décret en Conseil des ministres sur proposition de la Commission chargée des élections. Le scrutin a lieu au plus tard quarante cinq jours à compter de la date de la décision du Conseil constitutionnel ».
Tel est le prescrit des dispositions conjuguées des articles 63 et 64 de la loi portant Code électoral de la Côte d’Ivoire. En l’espèce, les irrégularités constatées par le Conseil constitutionnel au vu des rapports qui lui ont été transmis corroborées par les enquêtes diligentées à cet effet, pour graves qu’elles ont été, ne sont pas de nature à entacher la sincérité du scrutin sur toute l’étendue du territoire national, mais seulement dans certaines circonscriptions. C’est ce qui explique la décision souveraine du Conseil constitutionnel de prononcer l’annulation du scrutin dans ces circonscriptions.
IV – DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL
Enfin, aux termes de l’article 15 second alinéa de la loi organique du 16 mars 2001 déterminant l’organisation et le fonctionnement du Conseil constitutionnel : les décisions rendues par le Conseil constitutionnel sont insusceptibles de recours et s’imposent erga omnes, en tout cas aux pouvoirs publics, à toutes les autorités administratives, juridictionnelles, militaires et à toute personne physique ou morale.
Voilà l’ensemble du Droit positif en matière électorale en République de Côte d’Ivoire. Les occidentaux ont beau considérer que l’Afrique est une jungle, société anhistorique qui n’a pu produire que son fétichisme. Ici, nous avons l’avantage de brandir les règles de Droit que nous a léguées le colonialisme.
Il faut déplorer qu’au moment où l’Afrique célèbre un demi-siècle de ce qui a été présenté comme son accession à la souveraineté internationale, contrairement aux Etats anglophones, le poids de la France coloniale continue de marquer sur tous les plans, la totalité de ce qui furent les territoires français, du tracé des frontières et des principales voies de communication aux relations économiques, politiques et culturelles. Ce n’est certainement pas, en tout cas, faire de la domination française coloniale et néocoloniale un bouc émissaire tout trouvé pour expliquer l’ensemble des difficultés que traverse aujourd’hui le continent africain, la France porte toute la responsabilité de la situation actuelle de nos pays, elle est la seule et l’unique cause de nos malheurs.

L’histoire nous rappelle, que depuis la Traite négrière, des comptoirs commerciaux sont installés des côtes du Sénégal au Golfe de Guinée et offrent des bénéfices substantiels aux Etats négriers dont la France. A la fin du XIXe siècle, la colonisation devient alors le moyen pour le capitalisme occidental, dans un cadre de concurrence acharnée entre puissances impérialistes, de s’assurer la maîtrise de nouveaux marchés.

De la conquête à la décolonisation, l’histoire de l’Afrique subsaharienne est celle du pillage des ressources locales, du massacre et de l’exploitation des hommes et des femmes indigènes et de la mise sous tutelle culturelle de ceux ci, au profit d’une partie puissante du capitalisme français, anglais, portugais, espagnol et dans une moindre mesure, le capitalisme italien et germanique. Les méfaits de la colonisation écrivent l’un des chapitres les plus criminels du livre noir de l’humanité.

L’Afrique sert de réservoir de produits agricoles et de matières premières et de déversoir pour les produits manufacturés métropolitains. Le niveau de vie de la population locale stagne ou régresse au cours de cette période. Par ailleurs, les colonies ne fournissent pas seulement des produits agricoles, mais aussi de la «chair à canon», des hommes envoyés en première ligne des guerres menées par la France, pour l’intérêt exclusif de la Métropole.

Au nom d’une prétendue supériorité de civilisation, le racisme utilisé comme mode de gouvernement menace de détruire l’héritage culturel local. La colonisation française en Afrique a donc été bien loin d’une «mission civilisatrice», et les Africains cherchent toujours le côté positif du colonialisme proclamé par Monsieur Nicolas SARKOZY. Nous disons que le colonialisme aura été du terrorisme ni plus ni moins, exercé curieusement, par ceux qui aujourd’hui se gendarment contre l’Islamisme.

En privant les pays colonisés de leurs capitaux et de leurs ressources, en empêchant le développement de l’industrie, le colonialisme français a renforcé la pauvreté de ces pays. En favorisant certaines ethnies, voire en créant les clivages ethniques, elle a posé les germes des guerres ethniques présentées aujourd’hui comme une fatalité africaine. Il paraît donc parfaitement injuste, parce que totalement insensé pour la France néocoloniale singulièrement de s’indigner contre l’action vengeresse de AQMI ici et là.

Point n’est donc besoin d’être intelligent, ou diplômé de sciences-po, pour constater l’accablante incohérence qui se dégage entre l'affirmation des principes républicains fondateurs de la France « Liberté, Égalité, Fraternité » et la pratique autoritaire de la colonisation, notamment par l'intermédiaire du Code de l'Indigénat et du travail forcé. La colonisation en Afrique a bâti des Etats dont les frontières tracées au pantographe des intérêts exclusifs coloniaux, qui n’ont tenu aucun compte des réalités ethniques en présence, séparant certaines ethnies entre plusieurs Etats, ou rassemblant au contraire des ethnies rivales dans le même Etat. Les historiens et sociologues estiment ainsi, que la France a, à dessein, formé des Etats ingouvernables sur le long terme.

Il faut aussi, à juste titre, accuser la France d'avoir implanté sur les territoires africains certains de ses travers : des structures administratives lourdes, la pompe pouvoir, le goût du débat théorique au détriment de l'efficacité économique, etc. La France coloniale a exporté du continent noir, les nombreuses ressources que sont le personnel, les minerais, hydrocarbures, le bois, nécessaires au développement de l'économie Française, ainsi qu'une influence politique qui aujourd'hui encore favorise l'exploitation des ressources par les entreprises françaises : exploitation de l'uranium au Niger par AREVA, du bois, du pétrole et du gaz Algérien, congolais et gabonais par Total.

Le père de Monsieur Giscard d’Estaing, envoyé en tournée officielle en Afrique, dressa un bilan sévère du caractère archaïque et primaire de l’exploitation coloniale française en ces lieux.

« Nous pourrions, estimait-il, ne pas nous borner à piller, à nous reposer sur nos rentes, mais au contraire en tirer davantage de profits en développant un peu plus les forces productives. Il faudrait pour cela que l’Etat finance les travaux coûteux indispensables, qu’il assure la prise en charge des infrastructures nécessaires, afin que les capitalistes privés jugent (rentable) d’y investir ».

Lorsque Charles De Gaulle, au début de 1944, fit à Brazzaville son fameux discours qui allait plus tard permettre à ses panégyristes de le présenter comme un génial décolonisateur, il n’était pourtant nullement question de décoloniser, bien au contraire. L’occasion n’était d’ailleurs qu’une réunion de Gouverneurs coloniaux et de hauts fonctionnaires, où il posa, en principe préalable.

V - LE MYTHE DE LA FRANCE BERCEAU
DES DROITS DE L’HOMME

Contrairement à l’opinion répandue, la France n’a pas inventé les droits de l’homme ; elle les a empruntés à l’Amérique. La part de la France aura été de les préparer par la philosophie ; mais ce sont les Américains qui les ont introduits dans la politique.

VOICI LE TEXTE DE LA DECLARATION UNANIME DES 13 ETATS-UNIS D’AMERIQUE REUNIS EN CONGRES LE 4 JUILLET 1776 A PHILADELPHIE (Rédigé par Thomas JEFFERSON)

« Lorsque dans le cours des événements humains, il devient nécessaire pour un peuple de dissoudre les liens politiques qui l'ont attaché à un autre et de prendre, parmi les puissances de la Terre, la place séparée et égale à laquelle les lois de la nature et du Dieu de la nature lui donnent droit, le respect dû à l'opinion de l'humanité oblige à déclarer les causes qui le déterminent à la séparation.

Nous tenons pour évidentes pour elles-mêmes les vérités suivantes : tous les hommes sont créés égaux ; ils sont doués par le Créateur de certains droits inaliénables ; parmi ces droits se trouvent la vie, la liberté et la recherche du bonheur. Les gouvernements sont établis parmi les hommes pour garantir ces droits, et leur juste pouvoir émane du consentement des gouvernés.

Toutes les fois qu'une forme de gouvernement devient destructive de ce but, le peuple a le droit de la changer ou de l'abolir et d'établir un nouveau gouvernement, en le fondant sur les principes et en l'organisant en la forme qui lui paraîtront les plus propres à lui donner la sûreté et le bonheur. La prudence enseigne, à la vérité, que les gouvernements établis depuis longtemps ne doivent pas être changés pour des causes légères et passagères, et l'expérience de tous les temps a montré, en effet, que les hommes sont plus disposés à tolérer des maux supportables qu'à se faire justice à eux-mêmes en abolissant les formes auxquelles ils sont accoutumés. Mais lorsqu'une longue suite d'abus et d'usurpations, tendant invariablement au même but, marque le dessein de les soumettre au despotisme absolu, il est de leur droit, il est de leur devoir de rejeter un tel gouvernement et de pourvoir, par de nouvelles sauvegardes, à leur sécurité future.

Telle a été la patience de ces Colonies, et telle est aujourd'hui la nécessité qui les force à changer leurs anciens systèmes de gouvernement. L'histoire du roi actuel de Grande-Bretagne est l'histoire d'une série d'injustices et d'usurpations répétées, qui toutes avaient pour but direct l'établissement d'une tyrannie absolue sur ces États. Pour le prouver, soumettons les faits au monde impartial :

Il a refusé sa sanction aux lois les plus salutaires et les plus nécessaires au bien public. Il a défendu à ses gouverneurs de consentir à des lois d'une importance immédiate et urgente, à moins que leur mise en vigueur ne fût suspendue jusqu'à l'obtention de sa sanction, et des lois ainsi suspendues, il a absolument négligé d'y donner attention.

Il a refusé de sanctionner d'autres lois pour l'organisation de grands districts, à moins que le peuple de ces districts n'abandonnât le droit d'être représenté dans la législature, droit inestimable pour un peuple, qui n'est redoutable qu'aux tyrans.

Il a convoqué des Assemblées législatives dans des lieux inusités, incommodes et éloignés des dépôts de leurs registres publics, dans la seule vue d'obtenir d'elles, par la fatigue, leur adhésion à ses mesures. À diverses reprises, il a dissous des Chambres de représentants parce qu'elles s'opposaient avec une mâle fermeté à ses empiètements sur les droits du peuple. Après ces dissolutions, il a refusé pendant longtemps de faire élire d'autres Chambres de représentants, et le pouvoir législatif, qui n'est pas susceptible d'anéantissement, est ainsi retourné au peuple tout entier pour être exercé par lui, l'État restant, dans l'intervalle, exposé à tous les dangers d'invasions du dehors et de convulsions au-dedans.

Obstacle à l'accroissement de la population de ces États. Dans ce but, il a mis empêchement à l'exécution des lois pour la naturalisation des étrangers ; il a refusé d'en rendre d'autres pour encourager leur émigration dans ces contrées, et il a élevé les conditions pour les nouvelles acquisitions de terres. Il a entravé l'administration de la justice en refusant sa sanction à des lois pour l'établissement de pouvoirs judiciaires. Il a rendu les juges dépendants de sa seule volonté, pour la durée de leurs offices et pour le taux et le paiement de leurs appointements.

Il a créé une multitude d'emplois et envoyé dans ce pays des essaims de nouveaux employés pour vexer notre peuple et dévorer sa substance. Il a entretenu parmi nous, en temps de paix, des armées permanentes sans le consentement de nos législatures. Il a affecté de rendre le pouvoir militaire indépendant de l'autorité civile et même supérieur à elle. Il s'est coalisé avec d'autres pour nous soumettre à une juridiction étrangère à nos Constitutions et non reconnue par nos lois, en donnant sa sanction à des actes de prétendue législation ayant pour objet : de mettre en quartier parmi nous de gros corps de troupes armées ; de les protéger par une procédure illusoire contre le châtiment des meurtres qu'ils auraient commis sur la personne des habitants de ces provinces ; de détruire notre commerce avec toutes les parties du monde ; de nous imposer des taxes sans notre consentement ; de nous priver dans plusieurs cas du bénéfice de la procédure par jurés ; de nous transporter au-delà des mers pour être jugés à raison de prétendus délits ; d'abolir dans une province voisine le système libéral des lois anglaises, d'y établir un gouvernement arbitraire et de reculer ses limites, afin de faire à la fois de cette province un exemple et un instrument propre à introduire le même gouvernement absolu dans ces Colonies ; de retirer nos chartes, d'abolir nos lois les plus précieuses et d'altérer dans leur essence les formes de nos gouvernements ; de suspendre nos propres législatures et de se déclarer lui-même investi du pouvoir de faire des lois obligatoires pour nous dans tous les cas quelconques.

Il a abdiqué le gouvernement de notre pays, en nous déclarant hors de sa protection et en nous faisant la guerre. Il a pillé nos mers, ravagé nos côtes, brûlé nos villes et massacré nos concitoyens. En ce moment même, il transporte de grandes armées de mercenaires étrangers pour accomplir l'œuvre de mort, de désolation et de tyrannie qui a été commencée avec des circonstances de cruauté et de perfidie dont on aurait peine à trouver des exemples dans les siècles les plus barbares, et qui sont tout à fait indignes du chef d'une nation civilisée. Il a excité parmi nous l'insurrection domestique, et il a cherché à attirer sur les habitants de nos frontières les Indiens, ces sauvages sans pitié, dont la manière bien connue de faire la guerre est de tout massacrer, sans distinction d'âge, de sexe ni de condition. Dans tout le cours de ces oppressions, nous avons demandé justice dans les termes les plus humbles ; nos pétitions répétées n'ont reçu pour réponse que des injustices répétées. Un prince dont le caractère est ainsi marqué par les actions qui peuvent signaler un tyran est impropre à gouverner un peuple libre.

Nous n'avons pas non plus manqué d'égards envers nos frères de la Grande-Bretagne. Nous les avons de temps en temps avertis des tentatives faites par leur législature pour étendre sur nous une injuste juridiction. Nous leur avons rappelé les circonstances de notre émigration et de notre établissement dans ces contrées. Nous avons fait appel à leur justice et à leur magnanimité naturelle, et nous les avons conjurés, au nom des liens d'une commune origine, de désavouer ces usurpations qui devaient inévitablement interrompre notre liaison et nos bons rapports. Eux aussi ont été sourds à la voix de la raison et de la consanguinité. Nous devons donc nous rendre à la nécessité qui commande notre séparation et les regarder, de même que le reste de l'humanité, comme des ennemis dans la guerre et des amis dans la paix.

En conséquence, nous, les représentants des États-Unis d'Amérique, assemblés en Congrès général, prenant à témoin le Juge suprême de l'Univers de la droiture de nos intentions, publions et déclarons solennellement au nom et par l'autorité du bon peuple de ces Colonies, que ces Colonies unies sont et ont le droit d'être des États libres et indépendants ; qu'elles sont dégagées de toute obéissance envers la Couronne de la Grande-Bretagne ; que tout lien politique entre elles et l'État de la Grande-Bretagne est et doit être entièrement dissous ; que, comme les États libres et indépendants, elles ont pleine autorité de faire la guerre, de conclure la paix, de contracter des alliances, de réglementer le commerce et de faire tous autres actes ou choses que les États indépendants ont droit de faire ; et pleins d'une ferme confiance dans la protection de la divine Providence, nous engageons mutuellement au soutien de cette Déclaration, nos vies, nos fortunes et notre bien le plus sacré, l'honneur. »

Ainsi, la Déclaration des Droits de l'homme et du citoyen du 26 août 1789, est une pâle copie de la Déclaration américaine.

Mais quoi qu’il en soit, il sied de rappeler à La France, que c’est d’appliquer les principes plutôt que de les énoncer qu’il s’agit véritablement. Il ne paraît pas conforme aux principes énoncés par la Déclaration des Droits de l'homme et du citoyen du 26 août 1789, de maintenir en esclavage et interdire ainsi, par des mécanismes politiques d’un autre temps, toute possibilité de développement, par le truchement des dictateurs installés ici et là, dans les anciennes colonies. La France est en effet la seule puissance coloniale qui maintient sa présence militaire en Afrique, et intervient directement, dans la politique de ces pays, en usant des accords militaires léonins qui sauvegardent l’intérêt français. Que la France perde son influence sur le Gabon et le Congo, piliers de la Françafrique, elle ne pourrait plus siéger au G8.

La réalité ou disons, la seule et unique raison de l’immigration des Africains en Europe, niche dans la misère créée dans nos pays, par l’exploitation française. Que cesse cette exploitation, le soutien apporté par la France aux dictateurs africains, que cesse l’ingérence française dans nos pays, que cesse le pillage de nos richesses, il n’y aura plus aucune raison de nous exiler en France ou ailleurs. La solution se trouve ici et nulle part ailleurs. Que la France cesse une fois pour toutes sa politique de victimisation lorsque ses citoyens sont enlevés par des groupes islamistes en terre africaine, elle devrait plutôt s’interroger sur les causes. La présence sur le sur le sol africain, des sociétés néocolonialistes qui pillent nos ressources, et la seule cause. Ces groupes ne sauraient par conséquent être perçus comme des terroristes, ils défendent les intérêts de leurs pays menacés par le colonialisme français.

Nicolas SARKOZY qui, alors Ministre de l’Intérieur, qui a procédé à l’expulsion sans ménagement des Maliens et Sénégalais par charters entiers, ne peut valablement expliquer la présence de l’Armée française en terre africaine : c’est vouloir d’une chose et son contraire. Les Africains qui résident en France doivent s’intégrer, mais cette condition n’est pas exigée aux Français vivant dans nos pays. C’est aux ressortissants des civilisations inférieures de s’adapter à la civilisation supérieure. Voilà le sens que les Français donnent aux principes de droits de l’homme.

C’est évidemment pour s’être fixé comme mission de redonner aux Ivoiriens et aux Africains leur dignité, de proclamer à haute et intelligible voix que : Mieux vaut une chaumière où l’ont rit plutôt qu’un palais où l’on pleure, que la France notamment a condamné Laurent GBAGBO à mort, pour lui préférer Alassane Dramane OUATTARA valet de nos exploiteurs.

Alors qu’il a hurlé tout au long de sa campagne qu’une fois élu Président de la République, il nommerait comme Premier Ministre un membre du PDCI, voilà qu’il choisit Guillaume SORO à cette fonction. Ainsi, un Président et un Premier Ministre du Nord, Monsieur Henri Konan BEDIE devrait d’ores et déjà en tirer les leçons et comprendre la nature réelle de celui qu’il a choisi de soutenir contre toute logique politique sensée et contre la volonté de sa base électorale qui refusé le report des voix.

Toute l’Afrique progressiste qui refuse la capitulation devant le néocolonialisme français et l’asservissement du continent aux instruments du capitalisme assassin qui sont l’ONU, le FMI, la Banque mondiale, la Francophonie alias Africaphobie, assure son soutien indéfectible à l’Ivoirien Laurent GBAGBO.

Fait à Pointe-Noire (Congo-Brazzaville),
le mardi 07 décembre 2010